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CONCLUSION

ADIAL

Le risque climatique représente un risque majeur pour l’économie mondiale. Du fait de la fréquence et de la gravité croissante du risque climatique, il existe un véritable danger pour les assureurs, réassureurs et les entreprises de voir leur viabilité diminuer ou disparaitre. Les dommages matériels et humains causés par la réalisation de ce risque ne vont cesser d‘augmenter et vont atteindre des sommets inévitables si des mesures ne sont pas prises immédiatement. La production de gaz à effet de serre responsable du dérèglement climatique doit être diminuée. Il convient alors d’appliquer correctement les mesures adoptées tant au niveau international que national. Il faut également compter sur le marché financier pour pouvoir diminuer le préjudice économique des entreprises et des assureurs. Par conséquent le secteur financier a un rôle non négligeable pour pouvoir mettre en place des couvertures adéquates. Ce marché
offrent des solutions tant pour l’assurance, avec les Cat bonds, que pour les entreprises et leurs dérivés climatiques. Il permet également de réguler les permis de C02.

Actuellement avec l’instabilité du marché financier et les obligations d‘Etat moins fiables, comme aux Etats-Unis dont la note de triple A a été descendue à un double A, les investisseurs sont à la recherche de produits plus stables et les dérivés climatiques comme les Cat bonds sont des produits satisfaisants. En effet, les investisseurs seront plus attirées par ces produits du fait d’une part de l’absence de corrélation avec les autres risques du marché et d’autre part ils procurent aux investisseurs un rendement attractif. Toutefois, seules les grandes entreprises peuvent accéder à ce marché financier, les petites et moyennes entreprises n’ont pas la capacité financière nécessaire. Il convient alors de mettre en place un système de coopératives regroupant ces entreprises. Ainsi chacune d’entre elles apportera sa contribution. Elles pourront alors accéder au marché par une mise en commun des moyens de financement.

Cependant, avec le dérèglement climatique, qui constitue une réelle menace et un défi à l’humanité, l’économie mondiale sera bouleversée. Les assureurs et réassureurs vont devoir faire face à des risques extrêmes. L’Etat qui intervient en dernier ressort du régime des catastrophes naturelles, va être de plus en plus sollicité. Or, actuellement l’Etat Français doit trouver des solutions pour pouvoir conserver son triple A, afin d’emprunter sur le marché financier et d’émettre ses obligations. Pour cela il doit faire des économies à long terme et la question est alors de savoir si l’augmentation des risques climatiques, faisant partie du régime des catastrophes naturelles ne va pas aboutir à un désengagement de l’Etat ou augmenter les seuils d’intervention des
assureurs et réassureurs afin de diminuer sa part ?

Il faut alors envisager deux solutions l’une est la mise en place d’une mutualisation à plus grande échelle et l’autre est la maitrise du risque Carbone et le développement durable. L’Union Européenne va alors pouvoir répondre à ce problème des risques climatiques extrêmes. Il faut mettre en place un système d’assurance à l’échelle de l’Union Européenne pour pouvoir avoir une meilleure mutualisation de ce risque. Il convient alors aux politiciens d’envisager cette solution dès à présent. En effet, il va falloir un certain temps pour une mise en place harmonisée d’un tel système du fait de l’approche différente de l’assurance dans les différents Etats membres. Or, pour le moment « l’Europe est trop jeune, et ces questions ne sont pas en haut de l’agenda des grands décideurs européens. » Seule « une série de catastrophe à grande échelle changerait certainement les priorités »(128).

La deuxième solution qui va de pair avec la première est la mise en place concrète d’une politique de la protection de l’environnement. Afin de diminuer le réchauffement de la Terre et de limiter le dérèglement climatique, il revient à tous les acteurs de réagir. L’Etat doit mettre en place des mesures plus strictes quant au respect de l’environnement. Il peut par exemple aider les ménages à accéder à des véhicules hybrides ou électriques. Cette aide va également lui permettre de relancer la consommation. Les autres acteurs influant de l’économie doivent également y participer tel que le marché financier, les banques et les assureurs. Ces derniers ont d’ailleurs dès à présent pris en compte le développement durable. Les assureurs sont présents à tous les échelons de l’organisation sociale et économique au niveau national et local. Ils ont ainsi une place importante pour pouvoir promouvoir le développement durable.

Ils ont d’ailleurs élaboré une charte du développement durable, au sein de FFSA. Cette charte constitue le cadre de l’action susceptible d’être mise en oeuvre par les entreprises d’assurance. La préservation de l’environnement et le changement climatique est au coeur de cette charte. Ainsi, dans le domaine de la construction, les assureurs sont intervenus pour pouvoir faciliter la mise en place du programme de performance énergétique du bâtiment du Grenelle de
l’Environnement. Ils ont par exemple élaboré de nouveaux produits afin de garantir les particuliers de la bonne fin des travaux de rénovation énergétique.

Ils proposent également des contrats de plus en plus adaptés pour couvrir les risques liés aux panneaux photovoltaïques et aux éoliennes. Ainsi, un changement de comportement de tous les secteurs permettrait une diminution du rejet de CO2. Cette solution conjuguée avec une mutualisation à échelle européenne et un recours au marché financier par les assureurs, réassureurs et les entreprises, permettrait de résoudre le préjudice économique du risque climatique et de son dérèglement. Cependant pour que cela puisse porter ses fruits, il faudrait réagir dès à présent ! La question est donc de savoir quand les politiciens se décideront enfin à réagir ? Faudra-t-il attendre une nouvelle grande catastrophe ?

128 KERJAN.E, Il y a un choix fondamental à faire, La Tribune de l’assurance, 2008, p 40

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