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Conclusion

Non classé

Dans le cadre de la politique de protection du patrimoine culturel mise en place par le Congo, notre
mémoire se présente comme un élément à la contribution de la réussite de cet objectif. Au terme de ce
travail, nous pouvons dire que le port de Loango et le domaine de M’bé sont des sites qui présentent
des véritables potentialités culturelles ; lesquelles favoriseront un tourisme durable si elles sont
exploitées en tenant compte des aspects environnementaux.
Dans ce sens, notre projet va contribuer non seulement à la protection de ces sites mais aussi à
l’amélioration des conditions de vie des populations locales qui seront prises en compte dans
l’exploitation et la valorisation des sites. Mais, malgré ces potentialités, les sites rencontrent des
problèmes de protection ; d’où leur dégradation. Ce constat nous a amené à faire une proposition de
contribution à la protection du patrimoine culturel et à la gestion de l’environnement. Notre travail fait
une restitution partielle de la situation des deux sites et propose un projet de valorisation et de
protection.

En effet, la République du Congo s’est approprié l’objectif d’assurer la protection et la promotion de
son patrimoine culturel dès la sortie des indépendances, les premiers textes y relatifs étant la loi 32/65
du 12 août 1965 et le décret n°68/45 du 19 février 1968. L’article 1er de ce décret dispose que : «la
sauvegarde du Patrimoine Culturel et Artistique Congolais est un devoir national. Les témoins de
l’héritage collectif de la Nation congolaise doivent être préservés de la destruction volontaire ou de la
destruction naturelle. Un témoignage rare et représentatif de cet héritage doit être obligatoirement
conservé au Congo ». Ces deux textes sont le point de départ de la politique culturelle congolaise post
indépendance. Depuis cette période la législation sur la protection du patrimoine culturel a pris tout
son sens car le pays a multiplié les textes et aujourd’hui les professionnels du patrimoine culturel
disposent d’outils de protection assez riches et variés pour assurer une protection adéquate. Le
problème reste cependant l’application effective des ces mesures ; c’est pourquoi notre projet met un
accent sur une sensibilisation et une large diffusion des normes juridiques de protection du patrimoine
culturel et naturel dans les sites concernés d’une part et sur leur inscription au patrimoine mondial
d’autre part. Pour en arriver là, nous nous sommes inspirés de l’expérience acquise en stages tant aux
MTCC qu’au Bureau UNESCO de Brazzaville. Ces stages nous ont permis :

– De prendre connaissance de tout le travail effectué en amont de l’inscription d’un site au
patrimoine mondial.
– De débattre sur la problématique liée à la gestion d’un site classé par l’UNESCO après son
inscription.
– De rencontrer des professionnels du patrimoine culturel capables de soutenir notre projet ou
d’y apporter toute autre forme d’expertise.
– De prendre connaissance des mécanismes de fonctionnement de la procédure d’inscription
des sites par l’UNESCO.

Certes, il faut reconnaître que la mise en place du projet n’est pas aisée en raison de l’ampleur des
travaux à réaliser, mais notre détermination et notre conviction sont telles que le doute n’est pas
permis. L’ancien port d’embarquement des esclaves de Loango et le domaine royal de M’bé sont des
sites qui présentent autant de potentialités culturelles qui n’attendent qu’à être valorisées.
La culture est un vecteur de paix et de stabilité ; elle constitue un élément d’identification d’un peuple.
Mais sa valorisation doit tenir compte de l’environnement. De ce fait, nous pouvons dire que la
protection du patrimoine culturel doit supposer celle de l’environnement ; en effet, les deux actions
doivent être liées pour profiter aux générations futures ; ce qui permet d’intégrer le développement
durable dans notre démarche. Si le développement durable est « un développement qui répond aux
besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre
aux leurs » (Rapport Brundtland de 1987), nous devons faire intervenir et mettre en avant la capacité
de mieux gérer le patrimoine culturel en vue de le de transmettre par la suite.

Notre projet envisage une interaction entre les deux pour faire profiter à la population détentrice des
sites des retombées du projet. Il vise donc un développement local avec une valorisation des savoirs et
des savoirs-faires traditionnels.
En réalité, nous sommes partis du fait selon lequel le patrimoine culturel est une richesse et une
richesse exploitée à bon escient entraine un développement des conditions de vie de la population
locale. C’est pourquoi, le père de la négritude, Léopold Sédar Senghor disait « la culture est au
commencement et à la fin du développement(36) ».
L’ancien port d’embarquement des esclaves et le domaine royal de M’bé sont des témoins de l’histoire
Congolaise et voire même Africaine en ce sens où le premier a vu embarquer, pour les Amériques, des
millions d’africains et le second a su résister aux mutations et changements du temps. Il s’agit donc
pour nous de revaloriser ces sites avec la nécessité d’assurer la protection du patrimoine culturel et de
l’environnement.

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