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Conclusion 1ere partie :

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Cette première partie a montré comment on peut intégrer intelligemment le tourisme dans un projet culturel, et comment ce dernier peut se nourrir des apports du tourisme. Elle a également relevé que la non-connaissance de l’autre est un obstacle déterminant à toute initiative de coopération. De même qu’elle a souligné l’appréhension chez certains acteurs du spectacle, que l’association par exemple, de leur travail de création à une commercialisation touristique, puisse se faire au détriment d’une vision artistique, car celle-ci serait détournée par des logiques de développement touristique et territorial. Le projet artistique ne serait donc pas introduit par son contenu mais par le contexte dans lequel il se diffuse. Ce qui montre l’importance de définir les intérêts et les objectifs de chaque partie prenante qui s’engage dans un acte de coopération. Il s’agit de clarifier si il y a la recherche d’un équilibre entre chacune de ces parties ou bien si l’une d’entre elles vient en complément à l’autre.

La coopération est un défi ; du simple compromis à la mise en place d’un partenariat, elle s’élabore dans le temps. Elle peut répondre à des besoins de complémentarités sur le plan professionnel, mais aussi à des opportunités de développement territorial par le biais de la culture. L’alliance du tourisme au spectacle vivant, peut permettre de soutenir l’accessibilité à la pratique culturelle et artistique. C’est le cas par exemple, pour un concept de randonnée théâtralisée conçu par rapport à l’histoire de la bête du Gévaudan qui s’est déroulée au XVIIIe siècle sur une partie de l’Ardèche et de la Lozère. L’office de tourisme de Saint-Etienne-de-Lugdarès en Montagne Ardéchoise(33) et l’office de tourisme de Langogne en Lozère se sont associés avec un metteur en scène passionné de la Bête du Gévaudan, pour proposer au public touristique mais aussi local, une randonnée à la journée. Celle-ci est encadrée par un accompagnateur de moyenne montagne et ponctuée par des scénettes retraçant l’histoire des attaques de la bête mystérieuse. Ces interactions permettent de développer l’attractivité d’un territoire par la mise en valeur d’éléments culturels. Le succès du projet artistique tient également au rôle tenu par les acteurs du tourisme en termes de repérages des décors naturels et de leur appui pour la communication des randonnées.

Cet exemple montre l’intérêt des acteurs respectifs à travailler ensemble, ou la notion de créativité est non seulement associée à l’art mais aussi au tourisme, à travers cette mise en désir du territoire.

33 C’est à Saint-Etienne-de-Lugdarès, qu’a eu lieu la première attaque mortelle de la bête du Gévaudan en 1764. Il s’agissait d’une jeune fille de 14 ans, Jeanne Boulet.

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