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CHAPITRE 3 : ANALYSE DES FACTEURS DE VULNERABILITE URBAINE

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INTRODUCTION

D’Ercole et Thouret (1996) perçoivent la vulnérabilité comme la propension d’une société donnée à subir des dommages en cas de manifestation d’un phénomène catastrophique qui varie selon les espaces et les sociétés en fonction de certains facteurs. L’enjeu est d’étayer le discours sur l’aléa en cernant la vulnérabilité à travers les différents facteurs qui tendent à la faire varier. Cet aspect de la vulnérabilité renvoie à une analyse des facteurs de vulnérabilité basée sur l’approche du système de vulnérabilité proposée par D’Ercole et al. (1994), à savoir la démarche qualitative portant sur les facteurs de vulnérabilité.

L’analyse des vulnérabilités territoriales aux risques naturels ne saurait se limiter à la perception d’une menace naturelle et extérieure sur la durabilité urbaine. Cette observation nous conduit à prendre en compte la combinaison de facteurs qui accentuent la vulnérabilité de la ville. Cette démarche distingue deux types de facteurs: Les facteurs structurels et les facteurs géographiques. Les facteurs structurels de vulnérabilité englobent les facteurs sociodémographiques et économiques, les facteurs socioculturels, les facteurs physiques, techniques et fonctionnels, puis les facteurs institutionnels et politico-administratifs. Quant aux facteurs géographiques, il s’agit des contraintes physiques de localisation, intervenant comme facteurs de déclenchement et facteurs limitant.

Eu égard de la complexité de cette démarche(13) la présente étude s’appuie majoritairement sur les facteurs géographiques, (on à a cet effet le site topographique, la pédologie et les intensités pluviométriques de la ville) auxquels est couplé une composante essentielle des facteurs structurels à savoir les facteurs sociodémographiques et économiques. Enfin sont traités en filigrane les facteurs socioculturels, puis les facteurs physiques, techniques et fonctionnels.

Les Enquête Camerounaise Auprès des Ménages (ECAM Vol. II et III) réalisées en 2001 et 2007 par l’Institut National de la Statistique (INS), nous ont fournis des connaissances et des informations relatives aux conditions de vie des ménages, mais aussi des données sur le contexte sociodémographique et économique.

13 Il serait prétentieux pour nous compte tenu de notre jeunesse dans la recherche de penser pouvoir cerner tous les contours théoriques, conceptuels et méthodologique de cette approche.

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