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Chapitre 2 : Typologie des risques de transport de marchandises : risques ordinaires et risques exceptionnels

ADIAL

L’identification des risques liés aux transports, à l’entreposage et à la gestion de stock de matériels et de marchandises s’avère difficile du fait qu’elle s’effectue dans un espace indéfini et inconnu qui déborde du cadre connu et défini par les entrepôts et ateliers de l’entreprise.

Cette identification considère non seulement les dommages aux biens eux-mêmes, mais aussi les préjudices subis par l’entreprise en cas de perte ou d’avarie, ainsi que les préjudices causés aux clients, aux chargeurs, aux tiers, aux intervenants dans le transport et à l’environnement dans lequel se déroule l’opération.

Les risques transports ne varient pas vraiment en nature tel que le vol, la disparition et la dégradation, néanmoins, ils évoluent constamment en intensité en fonction des facteurs suivants :

– L’environnement politique et social des routes ou régions empruntés par les flux des marchandises qui peut engendrer des menaces de vols, de recels et de contrefaçons qui se nourrissent d’opportunités ou de cibles conjoncturellement rentables. Il convient donc d’adapter systématiquement le plan de transport, le système de sécurisation et de protection en fonction du degré de la menace et pour chaque flux.
– La massification des flux qui résulte du modèle économique du transport international fondé sur l’intégration logistique. En effet, les utilisateurs de transport perdent peu à peu le contrôle de leur flux et s’exposent à des concentrations de valeurs non prévues et insupportables en cas de sinistres.
– Les évolutions technologiques dont la principale est le gigantisme dans le transport par conteneurs. Ce type de navire n’est pas aussi sécurisé que d’autres tels que le tanker ou le vraquier. On peut y ajouter l’automatisation conjuguée à une perte de savoir faire ou une incapacité d’intervenir à la mer sur des systèmes de pilotage informatique.
– Les effets induits des phénomènes tels que le terrorisme ou la piraterie. En fait, en générant des contrôles de plus en plus lourds le terrorisme a ralenti les flux, multiplié les ruptures de charges et les ouvertures de conteneurs, de palettes et des colis qui constituent autant de facteurs de risque supplémentaires. La piraterie de son côté impose de repenser les plans de transport en certaines circonstances et pour certains approvisionnements.
– L’évolution et la segmentation des compétences, la perte de savoir faire puisque la main d’oeuvre maritime est en sous effectif depuis des années avec des conséquences sur la qualité et la sécurité des transports maritimes.
– Le contexte juridiques et les législations locales qui font surgir des risques de mise en cause de responsabilité dès lors que des produits volés ou disséminés sont les causes potentielles d’accidents sanitaires et écologiques.

On distingue d’une part les risques directs propres au transport, et à l’entreposage au cours des manutentions des marchandises et, d’autre part, les risques indirects, c’est-à-dire les frais supplémentaires engendrés par ces risques ainsi que les risques exceptionnels pouvant survenir au cours de toutes les phases de la chaîne logistique.

Les risques directs se divisent en risques ordinaires et risques exceptionnels. Les risques ordinaires sont ceux rencontrés au cours du transport, de la manutention, du stockage et de l’arrimage alors que les risques exceptionnels sont les risques de guerre, grèves, émeutes, mouvements populaires et ceux dus à des conflits politiques ou sociaux.

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