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Annexe 2 : ENTRETIEN

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1. Quelle est votre fonction dans la recherche clinique?

“Je suis Infirmier de Recherche Clinique.
Je travaille au CIC de ****** depuis 2009
Je travaille sur des études en réanimation et en pédiatrie
En réanimation on procède au suivi des patients, à l’élaboration d’outils d’investigations. En pédiatrie, on réalise de la coordination d’étude pour lesquels le CHU de ****** est promoteur”

2. Quelle formation avez-vous suivi?

“J’ai eu mon DE Infirmier en 2003.
Puis j’ai passé le DIU FARC (Formation des Attachés de Recherche Clinique) qui prépare aux métiers de la recherche. C’est un DU commun TEC, ARC, IRC.

C’est une formation répartie sur 1 an (formation d’une semaine répartie sur 6 à 8 mois avec examen écrit et oral à la fin de la session=.
2 universités le font : Paris et Bordeaux”

3. Est-ce un travail à temps plein ou en plus de votre poste dans un services de soins?
” C’est un travil à temps plein. J’ai un poste dédié au sein du CIC pour travailler spécifiquement dans la recherche depuis 3 ans.”

Quels sont les avantages?

“Cela permet d’être dédié complètement aux études. C’est plus simple avec un temps plein car on réalise le suivi des patients propres aux essais cliniques.

Deux infirmiers ARC que je connaissais qui se sont répartis un poste avec un mi-temps chacun (mi-temps soin/mi-temps recherche clinique) ont finalement trouvé que c’était trop compliqué pour suivre les patients, pour compléter les fiches d’observation, suivre l’études…

Le temps plein facilite le suivi des patients, le suivi des études, facilite le travail au quotidien.”

Quels sont les inconvénients ?

“On a moins de contact avec les patients. On ne pratique plus le soins comme avant. Mais on a un autre éventail d’activités qui nous permet de faire notre métier de façon différente.”

4. De façon générale, depuis que vous avez commencé cette activité de recherche clinique …

Avez-vous rencontre des obstacles?

“Non, pas vraiment.”

Des facilités?

“Oui, car l’administration du CH a crée des postes spécialement dédiés au CIC en 2008, des postes d’IRC et d’ARC.

L’admininstration a complètement soutenu la démarche du coordonnateur pour le recrutement de personnel.”

Au niveau des organisations?

“L’organisation hiérarchique du CIC c’est un médecin coordonnateur, un médecin délégué, 4 chefs de projet, des ARC, des IRC.

Notre hiérachie c’est le médecin délégué, le médecin coordonnateur puis au-dessus la direction de la recherche clinique de l’institution.”

Peut-on dire que cette organisation hiérarchique bien structurée est aidante?

“Oui tout a fait, pour pouvoir préparer les études en amont. C’est d’ailleurs indispensable. Car cela nécessite un responsable scientifique, un coordonnateur scientifique pour pouvoir justifier la réalisation d’une étude.

Cette structuration permet de professionnaliser la recherche clinique au sein des services.”

5. Vous avez suivi un formation IDE initiale. Est-ce que cette foramtion est aidante?

“La formation en elle-même, peut-être pas, par contre l’expérience sur le terrain oui : cela permet de bien connaitre le milieu hospitalier, avoir les contacts nécessaires. L’approche du patient est également différente des ARC no paramédicaux, qui viennent du milieu universitaire, qui n’ont aucune connaissance du milieu hospitalier. Les compétences infirmières sont un plus. Pour le suivi des patients, on peut réaliser des examen qui les ARC ne peuvent pas réaliser sans formation infirmière : prélèvements, aspirations bronchiques, prélèvements sur cathéter, ECG …”

Que savez-vous des nouveaux programmes?

“Pas grand-chose. Des collèges font des cours aux étudiants sur la recherche clinique. Cela permet peut être aux étudiant de mieux connaître notre méitier?”

Je décris la nouvelle formation

“Je pense que ça permettra aux étudiants de mieux connaitre comment fonctionne la recherche, comment se développe un médicament.

Est-ce que ça va vraiment leur apporter quelque chose au niveau de la pratique quotidienne?”

6. Nouveau programme master IADE. Que pensez-vous du stage dans un laboratoire de recherche?

“Tout dépend si c’est un stage dans un laboratoire de recherche fondamentale ou plus de terrain. Peut être très intéressant pour ceux qui s’orienteront vers la recherche au cours de leur carrière.”

Est-ce que ça peut donner envie, est-ce qu’en 4 semaines, on peut se rendre compte du travail effectué dans un laboratoire de recherche?

“A voir si ça se passe dans un CIC, une URC?

Cela permet de voir comment s’orgenise la recherche clinique au quotidien (suivi de l’étude, du patient, inclusions …) et de voir des choses que l’on est pas habitué à voir dans la profession infirmière ou IADE au quotidien.”

7. Que savez-vous des PHRIP et PHRC?
“Il n’y a pas de projet de PHRIP pour le moment sur ******

Par contre il y a des PHRC au sein du service de réa et dans d’autres services également, auquel on participe.

Le travail en tant qu’infirmier consiste à screamer les patients avec les médecins, puis le médecin valide l’inclusion du patient ou pas, il recueille le consentement du patient ou de la famille.

Nous, on organise le suivi du patient dans le cadre de l’essai clinique, on fait des outils d’aide au suivi pour l’équipe, on programme toutles examens à réaliser au cours du suivi du patient.”

8. Publiez-vous ou êtes-vous asscociés aux publications des recherches auxquelles vous participez?

“je n’ai jamais publié, mais j’ai déjà été associé aux publications. Nous n’avons pas de valeur reconnue en tant qu’infirmier mais à mon avis il n’y a pas vraiment d’intérêt à être cité personnellement, si ce n’est la reconnaissance personnelle.

Par contre, le service où s’est effectué l’essai souvent cité. Le fait que le nom de la structure apparaisse est déjà une reconnaissance en soi.

Le nom de l’infirmier est cité au bon vouloir du médecin mais dans le cadre de recherche médicale, les infirmiers sont rarement cités.”

9. Avez-vous déjà soumis une question de recherche?
“Non.”

Pourquoi ?

“Je n’en n’ai pas eu l’occasion et par manque de temps.”

Si vous en aviez l’occasion?

“Il faut déjà trouver un médecin qui accepte de coordonner l’étude, car toute étude même si c’est un protocole de recherche infirmier doit être suivi par un médecin.

Mais si un idée vient, pourquoi pas?”

Est-ce que vous pensez que vous auriez plus de facilités à soumettre une question de recherche si vous étiez dans un service de soins?

“Oui, peut-être car on est moins au contact des soins, donc moins dans la problématique quotidienne de soins et de qualité de soin auprès des patients.”

10. Quels conseils donneriez-vous à un IDE/IADE voulant faire de la recherche clinique : démarches, à qui s’adresser dans l’hôpital?

“Contacter soit le CIC, soit une URC.

Prendre contact avec le médecin référent du centre pour faire une demande de stage, qui permettrait de voir le travail de terrain en recherche au quotidien. Les démarches administratives se font d’elle-même par les médecins des équipes et les contacts auprès des ressources humaines.

Il peut y avoir une convention entre l’établissement de formation et l’établissement qui reçoit l’étudiant. Les démarches asssez aisées car on reçoit régulièrement des étudiants pour des stages de 3 à 4 mois.

La formation financée au même titre que les autres formations.”

Avez-vous quelque chose à rajouter sur l’ensemble de cet entretien?

“Le principe d’avoir en formation continue une information sur la recherche clinique est le mieux.

Se lancer dans une carrière de recherche clinique tout de suite après le DE, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée car il est important d’avoir une pratique de terrain avant pour bien découvrir le monde hospitalier, connaitre les tenants et les aboutissants, les contacts … avant de se lancer dans une optique professionnelle comme celle-ci.”

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