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A-Les compagnies spécialisées :

ADIAL

Sur le marché des oeuvres d’art, on retrouve quelques compagnies qui disposent de solutions
spécifiques à ce type de biens. Pour les compagnies, cela représente un marché de niche que
l’on peut caractériser comme « peu cher », c’est-à-dire que les primes sont généralement peu
élevées, que le socle de garanties varie peu et que les sinistres sont peu nombreux.

Albingia se distingue en proposant un contrat « Objet d’art » avec une garantie « technique »
de fonctionnement de certains objets, qui vient compléter une garantie « valeur artistique ».

La garantie technique s’adresse notamment aux oeuvres contemporaines, qui incluent souvent
des mécanismes ou des éléments techniques. L’exemple le plus parlant est celui des oeuvres
de l’artiste suisse Jean Tinguely. Ses sculptures qualifiées d’oeuvres d’art totale, font appel à
tous les sens du spectateur, en utilisant des matériaux de récupération et des solutions
mécaniques inédites. Ces oeuvres, souvent de grandes dimensions, ont un aspect technique qui
peut être garanti par ce type de contrat. D’ailleurs, Albingia est la seule compagnie ayant
accepté d’assurer le Cyclope de la forêt de Milly réalisé par Tinguely et son épouse Nikki de
Saint Phalle(30), en proposant à la fois une garantie de type « artistique » et une garantie
« mécanique » assurant le bon fonctionnement des nombreux éléments qui composent la
structure. En proposant des produits innovants et des garanties originales, Albingia a ainsi pu
assurer une oeuvre que les autres compagnies avaient refusé. Le marché de l’assurance des
oeuvres d’art est propice à ce type d’innovations et permet de différencier les quelques acteurs
qui se partagent le marché.

Axa Art est aujourd’hui considéré comme le leader dans le domaine de l’assurance des objets
d’art, grâce à ses garanties et à la spécialisation de ses équipes, composées d’experts et
d’historiens de l’art rompus aux spécificités de ce marché. « Au sein de la compagnie, nous
avons des spécialistes ayant suivi une double formation en art et en assurance. C’est la
condition sine qua none pour établir un dialogue avec les amateurs et les collectionneurs. La
valeur ajoutée pour un contrat spécifique portant sur les objets d’art, commence à partir de
80 000 euros de capitaux à assurer, mais certains clients possèdent des capitaux très
importants, jusqu’à 150 millions et plus, compte tenu des capacités de la compagnie. »
Leur approche est composée de quatre modules sensés s’adapter à toutes les situations.

« ArtPlus » est un contrat habitation de type « tous risques sauf ». Ce type de contrat a
l’avantage de permettre une vue globale des garanties puisque les exclusions apparaissent
clairement aux yeux de l’assuré. « Artplus » est un contrat unique qui englobe l’ensemble du
patrimoine mobilier et immobilier de la personne. Il s’adresse avant tout aux particuliers qui
disposent d’un patrimoine mobilier supérieur à 300 000 euros au sein de leur résidence. Le
contrat permet de gérer de nombreux aspects de la vie d’un collectionneur. Il couvre, le
contenu artistique, le bâtiment qui les contient et il propose un volet protection juridique
étendu, ainsi qu’un conseil personnalisé. Quant aux garanties, on retrouve la valeur agréée
pour les objets d’art, une garantie du patrimoine immobilier, une garantie casse accidentelle,
mais aussi une garantie « monde entier » pour les objets mobiliers.

Le deuxième module s’intitule « Contrat Art » qui s’avère plus spécialisé, puisqu’il
s’adresse aux collectionneurs disposant d’un patrimoine artistique minimum de 80 000 euros.

Egalement basé sur des garanties « tous risques sauf », avec une couverture complète et une
assurance multirisque aménageable selon les besoins du client. L’assuré peut ainsi prévoir des
garanties concernant l’incendie, les dégâts des eaux, le vol avec ou sans effraction, mais aussi
la casse des objets fragiles et le transport. Option intéressante pour les collectionneurs, le
contrat prévoit aussi un volet « séjour chez les tiers », qui permet de garantir une oeuvre,
lorsqu’elle se trouve chez un restaurateur par exemple, et une possibilité d’adjoindre d’autres
adresses (réserve, dépôt, résidence secondaire…etc.).

Troisième volet de la protection offerte par Axa art, le « contrat Museum » s’adresse en
priorité aux structures organisant des expositions. Ce sont près de 2000 expositions qui sont
ainsi assurées par la compagnie, ce qui en fait le leader sur le marché. Au titre des garanties
les collections peuvent être assurées en valeur agréée ou en valeur déclarée et il n’y a pas de
franchises pour les objets d’art. Il s’agit d’un contrat « tous risques » auquel on peut ajouter
les garanties classiques « clou à clou » pour assurer une protection complète.

Le dernier contrat de la panoplie d’Axa Art, est le contrat « Art Trade » qui est réservé aux
professionnels de l’art comme les galeristes, restaurateurs…etc. Les objets d’art bénéficient
de garanties sans franchises, avec des extensions possibles pour les transports, les foires et les
expositions. Le stock peut aussi être assuré en valeur globale déclarée.

Hiscox est le second acteur majeur dans le domaine de l’assurance des oeuvres d’art. Son
contrat « Clientèle Privée by Hiscox », est un contrat « tous risques habitation » pour les
résidences principales et secondaires en France et à l’étranger. Le contrat « Fine Arts by
Hiscox » s’adresse plus spécifiquement aux collectionneurs possédant au minimum un
patrimoine artistique de 500 000 euros. Concernant les professionnels de l’art, les entreprises
et les collectivités, le contrat « Art » apporte des solutions de type « tous risques ». Afin de
lutter contre l’idée reçue qu’une oeuvre d’art irremplaçable, et par conséquent inassurable,
Hiscox a mis au point une garantie « restauration » en cas de détérioration qui semble recevoir
un accueil favorable de la part des assurées(31). Hiscox estime aujourd’hui que 25% des oeuvres
d’art assurées dans le monde le sont via leurs contrats. Grâce à cette spécialisation, la
compagnie développe de nouvelles garanties telles que la « garantie de la dépréciation » et
procède même à des rachats d’oeuvres sinistrées, via une clause de « délaissement ». (Cf chap 3).

30 Cf Annexe III
31 Revue du courtage, N°869, mai 2011

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