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a- Les années 1960/1970: les quartiers ouvriers

Non classé

L’Espagne est considérée comme une nation de propriétaires (ce qui la différencie de
la France). En effet, en 1998, durant le boom immobilier espagnol, de nombreux propriétaires
de logements dans le collectif ont accédé à la propriété individuelle en périphérie des villes
entraînant un déclin du nombre d’habitants en appartements. Cette évolution concerne les
habitants des grands ensembles construits dans les années 1960-70 dans des quartiers de
Séville, mais également dans d’autres villes comme Madrid ou Barcelone. Ces espaces urbains
ont connu de grandes transformations autant sociales qu’urbaines essentiellement durant les
vingt dernières années. Ce sont les zones où viennent vivre de nombreux immigrés, c’est en
cela qu’il est important d’en faire part dans notre développement.

Les polygones (poligonos : grand ensemble d’habitat collectif) ont été construits pour
recevoir la vague migratoire des ruraux venant s’installer en ville durant les années 1960-70
(MIRET, b/ 2009). Ces habitats sont le résultat de politiques sociales en faveur du logement et
de l’équipement. Ils répondent à un besoin : loger de nombreux travailleurs dont la majorité
d’entre eux avaient pour objectif de travailler dans le domaine de la construction.

La période d’arrivées dans ces appartements dans les années 1970 correspond à la
période des grands projets d’aménagement urbain mis en place par Franco pour montrer la
puissance de l’Espagne. D’autre part, pour pouvoir accueillir l’exposition Universelle de 1992
qui a eu lieu à Séville, la ville a employé de nombreuses personnes pour construire des
bâtiments propres à cet événement dans le quartier de la Cartuja. Séville s’est dotée à cette
occasion de nombreux hôtels, de huit ponts traversant le Guadalquivir ainsi que d’une
nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse AVE (Alta Velocidad Española) la reliant à
Madrid. C’est à partir de cette date que nous pouvons parler d’un nouveau boom immobilier
pour cette ville. Suite à un développement économique, certains quartiers ont vu ces
logements désertés par les autochtones à la recherche de logements individuels, laissant place
aux nouveaux arrivants dont font partie les immigrés.

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