Gagne de la cryptomonnaie GRATUITE en 5 clics et aide institut numérique à propager la connaissance universitaire >> CLIQUEZ ICI <<

a- Définition de l\’intégration

Non classé

Dans le plan stratégique de la citoyenneté, le concept d’intégration est défini de telle
sorte : “l’intégration n’est pas un état de causes à un moment déterminé mais un processus
social dynamique prolongé dans le temps qui doit, d’une part, être constamment reproduit et
remis à neuf, d’autre part, exige un effort commun ou bidirectionnel d’adaptation aux
nouvelles réalités, tant de la population immigrée que de la société d’accueil. De plus,
produire cet effort mutuel doit se faire dans les limites des valeurs fondamentales de l’Union
Européenne” (Ministère du travail et de l’immigration, 2007, p.26). Ainsi dans cette
définition, l’intégration concerne les immigrés mais également les autochtones qui doivent
permettre de la faciliter.

La chercheuse Maria Adoración Martinez Aranda qui travaille pour l’Institut des Migrations et
du Développement Social de l’Université Autonome de Madrid (IMEDES) définit l’intégration
ainsi: “la plupart des définitions données pour «l’intégration», qui font références aux
immigrants, se réfèrent au “devoir être” plutôt qu’à “l’être”, c’est à dire, qu’elles ne se centrent
pas sur l’analyse de la réalité. (…) L’intégration de la population immigrée, indépendamment
de l’aspect social, économique, politique ou culturel, renvoie, d’un côté à l’individu, de l’autre
aux groupes qui sont identifiés par nationalités, et enfin, au groupe que forme la population
immigrante en général. (…) Contrairement à la logique d ‘«inclusion-exclusion», l’intégration
propose une alternative qui prend en compte le communautarisme comme forme
d’intégration. (…) L’intégration est un processus complexe, donnant lieu à différentes
modalités qui peuvent être permanentes ou temporaires pour un individu ou un groupe de
personnes. Par conséquent, parler de l’intégration des immigrés en général comme un
ensemble homogène peut être simpliste, puisque nous avons affaire à de nombreux facteurs
différents” (MARTINEZ ARANDA, 2005, p.1 et 2). « L’intégration de personnes,
d’immigrants dans un corps social, se marque par leur insertion dans le système productif
ainsi que dans les lois et coutumes du lieu. Mais chacun a conservé éventuellement son
identité et son originalité contrairement à l’assimilation » (BRUNET, 1993, p.450) qui est le
fait de devenir ou rendre semblable.

Cela signifie que l’intégration est relative à l’ouverture des uns et des autres à la diversité
culturelle dans un respect réciproque en lien avec les droits et devoirs du pays d’accueil. Elle
se distingue ainsi de l’assimilation qui serait relative à la disparition de la spécificité culturelle
des étrangers dans une société d’accueil. L’intégration de personnes, d’immigrants dans un
corps social, se marque par leur insertion dans le système productif ainsi que dans les lois et
coutumes du lieu. Mais chacun a conservé éventuellement son identité et son originalité
contrairement à l’assimilation, qui implique une soumission et une identification complète du
corps dominant (Brunet, 1993). L’assimilation est délibérée ou plus ou moins contrainte. On
peut l’illustrer par le mythe du « melting- pot » (Lévy et Lussault, 2003) où encore par l’image
du “creuset”, symbolisant le mélange et métissage de différentes cultures dans une même
société.

D’après le Haut Conseil à l’Intégration, les politiques d’intégration s’intéressent à ces
questions principalement pour maintenir une cohésion sociale au sein de leurs sociétés “de
sorte que chacun puisse vivre paisiblement et normalement dans le respect des lois et
l’exercice de ses droits et de ses devoirs”. Elles ne concernent donc pas seulement les
immigrés mais également les autochtones d’un territoire d’accueil. C’est pour cela qu’il existe
des personnes travaillant à des postes de médiateurs culturels, profession encore peu reconnue
qui fait le lien entre autochtones et immigrés dans un espace délimité.

Comme nous l’avons vu, la ségrégation peut être perçue de façon positive et amener à
faciliter l’intégration de certains étrangers. Ce concept dépend de chaque situation. En outre, il
semble difficile de faire des plans globaux et il paraît plus adéquat d’adapter des projets à
chaque population qualifiée de “non intégrée”.C’est ce que nous tâcherons de démontrer
maintenant.

Page suivante : b- Projets de cohabitation pour améliorer le \"vivre ensemble\"

Retour au menu : Ségrégation et dynamiques multiculturelles à Séville: le cas du quartier “El Cerezo”