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5.1.3 Le silence complice des Nations Unies dans la validation des fraudes et corruptions électorales en Afrique

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Nous référant principalement aux rôles multiformes que joue la communauté internationale à travers le Système des Nations Unies dans les élections en Afrique, qu‘on ne nous dise pas que les Nations Unies ne savent pas et ne sont pas au courant:
• du recensement électoral opéré sur la base des fortes considérations politiques partisanes;
• la falsification des documents électoraux, notamment des procès-verbaux par les autorités au plus haut sommet des Etats africains ;
• le non-respect des règles et procédures prévues par le cadre légal des opérations électorales;
• le non-respect du verdict des urnes et le refus systématiques des juridictions de dire le droit électoral.

Ces tares électoraux entretenus périodiquement et à chaque élection toujours avec l‘accompagnement technique de la communauté internationale à travers le Système des Nations Unies témoignent d‘une part que l‘ONU méprise et banalise la démocratisation de l‘Afrique et d‘autre part que les Nations Unies ignorent ou feignent d‘ignorer profondément les causes profondes des conflits politiques de nos jours entretenues en Afrique.

Nous donnons des exemples précis : les élections de 1993 au Togo organisées avec l‘assistance technique du PNUD ont été contestées. Celles organisées en 1998 toujours avec l‘aide technique du PNUD ont été également contestées dans les mêmes conditions que celles de 1993.

Plus encore, les élections organisées en 2003 puis en 2005 et tout récemment en 2010 au Togo toujours avec l‘aide technique du PNUD ont toujours été contestées dans les mêmes conditions de violence que l‘on se demande réellement, quel rôle joue principalement l‘assistant technique qu‘est le PNUD toujours présent, qui aide toujours à organiser des élections sans poser réellement sur le tapis la question de la contestation des résultats au Togo ? Cette question est valable pour tous les pays africains où les élections sont toujours contestées mais toujours organisées avec l‘assistance technique des Nations Unies.

Il y a problèmes dans le cas d‘espèce. En effet, si nous sommes tous d‘avis que les conflits armés en Afrique découlent de moins en moins de l‘agression violente entre Etats africains, il n‘en demeure pas moins évident que les conflits que connaissent nos Etats en Afrique sont fondamentalement liés aux questions internes aux Etats notamment liées au pouvoir et à sa dévolution. Si les Nations Unis en sont conscientes de cette évidence et continuent de soutenir en toute complicité et dans un silence assourdissant et à des degrés divers la fraude et la corruption électorales en Afrique entretenant le surplace démocratique et la confusion en période électorale en Afrique au nom de l‘éternel refrain de l‘«accompagnement de la volonté politique des Etats» il est on ne peut plus clair que les Nations Unies sont qu‘il l‘acceptent ou pas impliquées indirectement dans un processus de sabotage de la démocratie en Afrique.

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