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5.1.1 L’introduction

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La chute du mur de Berlin et l‘avènement de l‘ère démocratique en Afrique dans les années 90 comme l‘une de ses conséquences avait suscité de l‘espoir aux peuples africains désormais convaincus du changement du régime politique à présent fondé sur la démocratie qui accorde une place de choix au peuple souverain. La démocratie appelle au respect des droits de l‘homme et au culte de la suprématie de l‘Etat de droit sur l‘arbitraire. Depuis 20 ans déjà, pratiquement tous les pays africains ont eu à expérimenter au moins 3 à 4 élections présidentielles ou législatives chacun pris individuellement.

Généralement financé à majorité par l‘aide publique au développement octroyée si souvent par les partenaires en développement et techniquement appuyées par le système des Nations Unies, les élections tenues en Afrique jusqu‘à présent ressemblent à une dispute politique entretenue dans la jungle où seuls les plus forts emportent toujours le duel en présence le plus souvent de la collaboration technique de la Communauté internationale représentée par le système des Nations unies fondé au lendemain de la 2e Guerre mondiale pour promouvoir la Paix et la sécurité internationale.

Pendant que le Système des Nations Unies reste souvent muet sur la fraude et la corruption électorales dans certains pays africains arguant si souvent être là pour accompagner la «volonté politique des Etats» on comprend à peine et difficilement pourquoi, il s‘acharne à faire respecter le verdict des urnes en Côte d‘Ivoire après avoir institué sans se rendre compte en la matière, une jurisprudence électorale grâce à sa collaboration technique et à son financement aux processus électoraux que la démocratie tropicale signifie tout simplement la tenue des élections sans se préoccuper du respect du verdict des urnes.

Nous prenons pour exemple, les dernières élections tenues au Zimbabwe, au Kenya, au Gabon, au Togo, au Chad au Burundi, en République Démocratique du Congo, etc.…qui ont pourtant bénéficié de l‘assistance technique accrue des Nations Unies sans la moindre contestation des résultats frauduleux et corrompus. Cette duplicité couplée de double langages de la communauté internationale qui réagit souvent suivant ses intérêts économiques et géostratégiques, discréditent de plus en plus le Système des Nations Unies devenant ainsi un instrument de deux poids, deux mesures et à géométrie variable qui contribue sans coup férir au sabotage de la Démocratie en Afrique. Nous espérons que cette nouveauté de la Communauté internationale à travers la certification des processus électoraux par le Système des Nations Unies ira loin pour en établir une nouvelle jurisprudence électorale en Afrique.

Le cas de la Côte d‘ivoire pouvant faire école dans les pays qui ont une profonde culture de contestation des résultats électoraux. Mais l‘avenir nous dira les vraies motivations et la durabilité de cette initiative de certification des résultats par les Nations Unies qui au demeurant réconforte ceux qui aspirent à la Démocratie en Afrique et au respect des votes des peuples Africains.

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