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4.6.1 La cour pénale internationale et les exactions commises depuis 2002(216)

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Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, avait convoqué son équipe le 10 janvier 2011 pour une réunion sur la Côte d’Ivoire. Son bureau recevant régulièrement des informations sur les exactions commises depuis 2002, le pays est « sous analyse ». Dans le jargon de la Cour, l’expression désigne le stade précédant l’ouverture d’une enquête. Pour le moment, rien ne lui permettait donc de conclure à l’existence de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Le bureau du procureur restait néanmoins sur ses gardes. Dans la crise ivoirienne, il entendait jouer un rôle dissuasif : « Si par exemple, la violence éclatait à la suite des discours de Charles Blé Goudé, il pourrait faire l’objet de poursuites », avait déclaré Moreno Ocampo le 21 décembre 2010.

Ce dernier comptait s’appuyer sur certains états africains membres du la CPI. Ce qui n’était pas le cas de la Côte d’Ivoire. Si au moins l’un d’entre eux lui déférait la situation en Côte d’Ivoire, cela permettrait au bureau du procureur d’ouvrir une enquête. Dans cette stratégie, le partenaire privilégié du procureur était le Nigeria. Mais les éléments sur les exactions en Côte d’Ivoire reçus par son bureau ne portaient pas exclusivement sur les lendemains de l’élection. Chaque étape de la crise ouverte en 2002 était émaillée de crimes. Ils impliquaient les Forces nouvelles comme celles de Laurent Gbagbo. Aucune des parties ne serait épargnée par une enquête globale.

216 Voir L‘annexe I : La Chronologie de certains faits politiques et des crimes, tueries et massacres commis en Côte d‘Ivoire de 2000 à 2011

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