Gagne de la cryptomonnaie GRATUITE en 5 clics et aide institut numérique à propager la connaissance universitaire >> CLIQUEZ ICI <<

4.2.6 La neutralité de la Banque Africaine de Développement(BAD)(191)

Non classé

« La crise à trop duré (…) une solution est urgente », avait-il déclaré le Président de la BAD, le rwandais Dr Donald Kaberuka lors d’une rencontre avec des journalistes organisée à Paris par l’European American Press Club. Il avait appelé à laisser l’Union Africaine (UA) et son médiateur Thabo Mbeki « travailler » sans « jeter de l’huile sur le feu ».

Interrogé sur l’élection ivoirienne, Donald Kaberuka n’avait pas pris position en faveur d’un des deux candidats, le chef d’Etat sortant Laurent Gbagbo qui revendiquait la victoire, et l’opposant Alassane Ouattara, élu président selon les résultats de la commission électorale indépendante et dont la victoire avait été reconnue par la quasi-totalité de la communauté internationale.

« Les statuts de la BAD m’interdisent de prendre des positions politiques », avait-il expliqué, rappelant que son institution n’a « jamais imposé de sanctions politiques ». Pour autant, elle peut avoir recours à « des sanctions techniques et opérationnelles » si les « conditions d’efficacité » de l’aide ne sont pas réunies, avait-il ajouté.

L’ancien ministre rwandais avait ainsi évoqué l’exemple de la Guinée où la BAD avait « tout de suite stoppé ses opérations » après le massacre du 28 septembre 2009 perpétré par les forces de défense et de sécurité à Conakry, « parce que nous avons estimé que nous ne pouvions plus être efficaces dans ces conditions ».
Dans un communiqué conjoint avec la Banque mondiale, la BAD avait affirmé souhaiter « continuer à travailler avec le peuple de Côte d’Ivoire dans le combat contre la pauvreté ». “Mais il est difficile de le faire efficacement dans un contexte d’incertitude et de tension qui se prolongent”, avaient indiqué les deux institutions.

Abidjan abrite théoriquement le siège de la BAD mais la banque africaine avait dû se délocaliser à Tunis après la crise ivoirienne de 2002. En mai 2011, Donald Kaberuka s’était montré rassurant sur un prochain retour dans la capitale ivoirienne.

191 Portalangop.co.ao – 08/12/10 : « Le président de la Banque africaine de développement (BAD) Donald Kaberuka a estimé “urgent” de résoudre la crise ivoirienne, évoquant de possibles sanctions “opérationnelles” si les conditions “d’efficacité” de ses interventions en Côte d’Ivoire n’étaient plus réunies ».

Page suivante : 4.2.7 La position du conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine(192)

Retour au menu : Les enjeux de la transition politique et humanitaire : le cas de la crise politico-militaire et postélectorale en Côte d’Ivoire