L’agriculture occupe la grande majorité des populations rurales de la région de Kaolack. Elle est encore marquée par son mode extensif, son caractère pluvial et la faiblesse du paquet technologique des producteurs. Les cultures sont dominées par les céréales qui concernent au moins 50% des emblavures suivies de la culture de l’arachide avec 45% des superficies cultivées. La céréale mil occupe à elle seule au moins 70% des terres cultivées en céréales et 40% des superficies totales cultivées. Selon toujours la DRDR, l’arachide d’huilerie représente au moins 85% des cultures de rente et la variété de bouche 9%.
La figure 8 montre l’évolution des superficies et des productions agricoles dans la région de Kaolack de 1998 à 2008.
NB : Pour cette période, qui a précédé le nouveau découpage de la région de Kaolack, nous avons considéré les départements de Nioro du Rip de Kaolack et de Gossas pour les productions et superficies agricoles et les rendements.
Figure 8 : Evolution des superficies et des productions agricoles dans la région de Kaolack de 1998 à 2008
Source : DRDR, Kaolack.-Déc. 2010
De 1988 à 2000 les productions agricoles ont connu une hausse tout comme les superficies cultivées. De 2000 à 2002, il y a une forte baisse de la production. Le minimum de production étant enregistré en 2002. Par contre durant cette période, il y a une quasi-constance des superficies agricoles (entre 150000 et 200000 ha).
Le minimum de superficie cultivée est noté en 2003. De 2003 à 2008, il y a généralement une hausse des superficies agricoles. Cependant pour les productions agricoles, il y a eu une forte augmentation de 2003 à 2004 suivie de baisse progressive avant de connaître à nouveau une forte hausse en 2008.
En 2000 les productions sont à leur maximum. En 2000 tout comme en 2008, on note les pics en superficies et en productions avec environ des superficies cultivées égales (191668 ha en 2000 et 195558 ha en 2008) mais avec des productions différentes (383098,908t en 2000 et 310883,886t) 2000 constitue une exception. Selon l’USAID, la campagne agricole de 2000 a enregistré de bonnes productions de céréales. Les productions d’arachides et de coton ont maintenu les mêmes tendances de hausse que la campagne précédente.
Ceci peut s’expliquer par les faits suivants :
– l’hivernage s’est installé très tôt (1ère décade de Juin 2000) ;
– la pluviométrie a été bien répartie dans le temps et dans l’espace ;
– les réserves hydriques ont pu être utilisées par les cultures jusqu’en fin Octobre 2000 ;
– la majorité des postes pluviométriques sont excédentaires par rapport à la normale 61/90.
2002 marque l’année où on a enregistré le minimum de production et 2003 l’année où il y a la plus faible superficie cultivée. Le faible niveau de production en 2002 a été à l’origine des difficultés alimentaires que le Sénégal a connues cette même année.