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4.1.1Présentation de la zone d’étude

Non classé

D’une superficie de 4037.34 Km2, la vallée du Mzab Occupe uniquement 5 % du territoire de la wilaya et comporte 177431 Habitants sur un total de 316422 habitants(2) 56 % de la population totale est donc concentrée sur cette région qui dénote un certain dynamisme économique et social.

L’ensemble géomorphologique dans lequel s’inscrit le M’Zab est un plateau rocheux(3) le HAMADA, dont l’altitude varie entre 300 et 800 mètres.

Le paysage est caractérisé par une vaste étendue pierreuse où affleure une roche nue de couleur brune et noirâtre.

La vallée du M’Zab atteint à hauteur de GHARDAIA, une altitude de 500 mètres. C’est dans le creux de l’Oued M’Zab, sur des pitons rocheux, que s’est érigée la pentapole(4) Chacune de ces cinq (05) cités est entourée par des collines ravinées par l’érosion pluviale.

L’homme de la vallée a su à travers les âges tirer profit de cette partie du monde ou la vie paraissait quasi impossible.

Un exemple frappant de développement durable, si non comment expliquer toute cette harmonie entre l’homme et la nature à travers 10 siècles d’existence(5) Dans un environnement très hostile et très fragile.

Les cinq cités caractérisant la zone ont été érigés sur des pitons rocheux avec une configuration architecturale très caractéristique qui confirme un savoir faire ancestral des habitants de cette région, les ressources hydriques principalement souterraines ont été ingénieusement exploitées pour les pratique agricoles vivrières.

La vallée occupe une place très stratégique qui domine les principaux axes commerciaux qui s’ouvrent sur les marchés du Maghreb et ceux de l’Afrique australe, ils ont en fait ainsi leur activité principale qui leur a permis de s’épanouir et de s’ouvrir sur le monde.

graphique Effets des activités des associations locales sur le processus de développement de leur territoire Cas de la vallée du Mzab Wilaya de Ghardaia 3
Figure (3) : Situation de la zone d’étude

4.1.1.1 Organisation sociale

Les villes Mozabites possèdent un caractère architectural unique et très original. Les maisons étagées à flanc de monticules dégagent une harmonie dont seuls sont capables de grands bâtisseurs inspirés.

La mosquée est toujours située au sommet de la colline (à l’exception de la mosquée de
Bounoura) avec son minaret dominant la ville.

Le minaret Ibadite est reconnaissable par sa forme pyramidale allongée terminée par quatre « doigts» et s’élevant à quelques 20 mètres du sol. La mosquée est considérée comme le point focal autour duquel vont s’articuler tous les autres éléments, c’est le centre de la ville autour duquel s’enchevêtrent les autres éléments.

C’est autour d’un espace central intérieur (Ouasset El Dar) que s’organise la maison Mozabite.

Le souk, centre public exclusivement réservé aux hommes, est avec la mosquée et la maison le troisième élément principal de la cité.

Le cimetière occupe une place importante dans la mémoire et la vie communautaire Mozabite (visite du cimetière le vendredi et les jours de fête).

La palmeraie est un élément indissociable de la structure de la cité, elle est appelée « forêt » par les locaux qui la considèrent comme un lieu de repos. Des résidences d’été sont construites dans les jardins de la palmeraie.

A cette structure particulière de la cité va correspondre une forme d’organisation sociale fondée sur des instances juridico – religieuses dont certaines continuent à fonctionner sans pour autant perturber le champ de la gestion administrative des institutions publiques officielles.

Les mozabites se caractérisent par une profonde organisation sociale et religieuse. Une échelle hiérarchique constitue la communauté Mozabite : la famille qui est l’unité de base, la fraction (A’chira), la tribu et le A’rch qui englobe tous les habitants du Ksar.

L’organisation religieuse est constituée par un conseil religieux des sages qui est l’organe législatif et exécutif de la communauté.

4.1.1.2 La population

Les habitants de la vallée sont des berbères qui ont occupé cet espace6 depuis l’erre préhistorique, ils ont été reconvertis à l’islam en l’an 703 ( 84 h ) et ont adopté le rite Ibadite comme tendance religieuse islamique.

Depuis la fin du dixième siècle, la vallée a été un pôle d’attraction de plusieurs tribus nomades venus de divers horizons sahariens et se sont intégré dans la région du Mzab, ou les valeurs de respect et de bonne gouvernance ont été de vigueur

4.1.1.3 Classification des ksour de la vallée du Mzab

Avec le développement de l’activité tertiaire au niveau des ksour et l’étalement de la ville de Ghardaïa(7) hors de sa sphère classique. Les ksour sont devenus un espace rural urbanisé due à la forte relation qui s’est établie avec la ville. Avec cette nouvelle évolution de l’espace vitale de la vallée, les limites sont devenues floues et la distinction donc difficile8 Nous avons donc préféré d’utiliser le concept ‘développement local’ à la place de ‘développement rural’ pour donner un sens aux travaux des associations retenues et pour appuyer la logique de notre travail.

2 Statistiques au 31/12/2009 (source :Wilaya de Ghardaïa)
3 Ce plateau a été masqué par la forte érosion fluviale du début du quaternaire qui a découpé dans sa partie Sud des buttes à sommets plats et a façonné des vallées. L’ensemble se nomme la CHEBKA «Filet» à cause de l’enchevêtrement de ses vallées. L’Oued M’Zab traverse ce filet de 38.000 km2 du Nord-Ouest vers le Sud-est.
4 Ksour (cités fortifiées) de Ghardaia , Melika ,Bounoura,Bniisguen,El atteuf.
5. Construction des ksour entre 1015 et 1045
6 On les trouve en Egypte ( Sioua ou oassi amoon , lybie , Tunisie , maroc ,tchad,Niger,Mali,mauritanie et les iles canaries
7 La nature du relief impose une forme d’extension limitée aux environs de la vallée.
8 Dans le RGPH de 1998 , l’ONS a considéré comme espace urbain :toute agglomération comportant un seuil minimum de populations de 5000 Habitants ; l’existence de certains équipements ou de services publics , de réseaux d’assainissement et de contrôle de l’urbanisme ; l’implantation d’un minimum d’équipement ;le rang administratif , chef lieu de wilaya , chef lieu de daïra. Les espaces ruraux tels que définis dans d’autres pays renvoient à une réalité complexe. Cette complexité explique la critères de définitions (l’annuaire des nations unis propose une centaines de définitions) .

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