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4-4 Suggestions

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Les actions à entreprendre en vue de permettre aux immigrés nigérians d’exercer en toute légalité et de jouer pleinement leur rôle dans le développement socioéconomique de la commune sont multiples.

Pour améliorer les prestations des immigrants et permettre à la population de tirer le maximum de profit, les actions à entreprendre au plan local sont les suivantes.

4-4-1 Recensement des immigrants

Dans l’optique de connaître le nombre d’immigrant exerçant dans la commune, un recensement exhaustif des Nigérians résidant et exerçant une activité dans la commune de Pobè s’avère indispensable. A cet effet, la mairie en partenariat avec l’association Nigeria Communauty Union peut créer une cellule communale dénommée l’Association des Ressortissants Nigérian résidant dans la commune de Pobè. La mission de la cellule sera :

– d’aider la mairie pour le recensement des immigrants ;
– fournir des données relatives à la situation des immigrants ;
– porter aux autorités les difficultés que rencontrent les Nigérians,
– collaborer avec la mairie dans la collecte des taxes et impôts.

Pour faire fonctionner l’association, la mairie peut la doter d’un siège et d’un budget pour son fonctionnement afin de lui permettre d’accomplir sa mission.

4-4-2 Inscription des immigrants au registre du commerce

Pour que la mairie puisse tirer le maximum de revenu de l’immigration des nigérians dans la commune il faut que les immigrants soient inscrits au registre du commerce. Vu qu’ils sont réticents à mener les démarches, la mairie doit crée des conditions de facilitation pour l’obtention du registre du commerce. A cet effet, la mairie peut :

– aider les immigrants dans la constitution des dossiers pour l’obtention du registre de commerce ;
– assurer la collecte des dossiers d’inscription au registre de commerce auprès des immigrants ;
– assurer le transfert des dossiers aux autorités compétentes ;
– prendre en charge 50 % des frais d’établissement du registre de commerce ;
– suivre les dossiers jusqu’à la délivrance du registre de commerce.

4-4-3 Installation d’une Commission Communale de Supervision

La mairie pour mieux accompagner les immigrants peut installer une Commission Communale de Supervision composée à la fois des cadres de la mairie et des représentants des immigrants. Cette commission aura pour mission :

– la mise à jour des données fournies par l’Association des Ressortissants nigérians résidant dans la commune ;
– la proposition de solutions aux difficultés que rencontrent les immigrants nigérians dans l’exercice de leur activité ;
– l’accompagnement de nouveaux immigrants qui veulent s’installer en leurs fournissant des informations sur le coût des loyers, des boutiques et autres renseignements dont-ils ont besoin ;
– la mise en place une politique de contrôle, de fixation ou d’harmonisation des prix des loyers et des boutiques.

4-4-4 Organisation des séances d’information et de formation

La mairie doit organiser des séances d’information et de formation à l’endroit des immigrants nigérians. Les différentes séances d’informations seront consacrées à la vulgarisation des potentialités dont dispose la commune ainsi que les réformes de la mairie. Dans le but de la dynamisation des relations commerciales entre la commune et le Nigéria, toutes les dispositions et décisions prises par la mairie devront être communiquées aux immigrants pour amendement avant d’être adoptées.

Les autorités communales peuvent organiser à l’intention des immigrants des séances de formation sur la gestion d’une micro-entreprise ainsi que sur la notion de la fiscalité.

4-4-5 Autres actions

Outre les actions ci-dessus énumérées, la mairie peut œuvrer :

– pour la dotation du poste de contrôle de la frontière d’Okéita de personnel qualifié et d’équipements adéquats afin de mieux contrôler le flux migratoire en provenance du Nigéria ;
– au renforcement des capacités des agents de police en poste à la frontière d’Okéita ;
– à la signature des accords bilatéraux entre le Bénin et le Nigéria en faveur de la protection des droits des travailleurs ;
– à la création d’une cellule composée d’agents de police, d’agents des douanes en service à la frontière d’Okéita et les cadres de la mairie afin d’échanger des informations.

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