Gagne de la cryptomonnaie GRATUITE en 5 clics et aide institut numérique à propager la connaissance universitaire >> CLIQUEZ ICI <<

3.4 Les visites de terrain

Non classé

Celles-ci se sont révélées très enrichissantes dans la mesure où elles nous ont permis d’avoir des
entretiens et de discuter avec des professionnels de la culture et du tourisme, des élus locaux et des
gestionnaires des sites.
Ce stage nous a donc donné l’opportunité d’être en contact avec les hommes de terrains et les
professionnels ; ce qui nous a permis d’assimiler le travail fait en amont de l’inscription des Salines au
patrimoine mondial et de toute la problématique liée à la gestion d’un site classé patrimoine mondial. À
ce niveau, il nous a été donné de remarquer que tous les partenaires (élus locaux, professionnels de la
culture, populations locales, propriétaires…) ont un rôle important à jouer dans la protection, la
valorisation et la gestion des sites. Par conséquent, Ils doivent être associés à tous les projets culturels
les concernant et doivent s’investir pour leur réussite.
Aussi, les visites de terrains ont relevé que l’inscription d’un site au patrimoine mondial engendre des
obligations dans la gestion de la structure ; on peut ainsi citer : la mise en place du plan de gestion, le
besoin de répondre aux exigences du label UNESCO, et l’amélioration des prestations. Et c’est au
cours de nos entretiens qu’il nous a été donné de comprendre comment les Salines apportent des
solutions aux problèmes majeurs qui peuvent surgir dans la gestion d’un site classé par l’UNESCO.
Ainsi, pour faire face à cela, il faut :

· une étroite collaboration avec les autres sites sur la base :
– Des enjeux spécifiques environnementaux, de sauvegarde et de développement.
– Des outils réglementaires de protection efficace car les deux salines (Arc et Senans,
les Salines de Salins) sont protégées au titre de monuments historiques et sont, à ce titre,
dotées d’un arsenal juridique et législatif important.
– de la recherche d’une véritable synergie entre les deux salines dans une volonté de
développement culturel, patrimonial et économique.

· Un contrôle de la satisfaction afin d’améliorer la qualité des services proposés en fonction des
remarques et suggestions des publics. Aussi, depuis l’inscription du site au patrimoine mondial,
il a fallu recruter beaucoup de guides touristiques pour satisfaire la demande qui devient de
plus en plus croissante.

D’autre part, les visites des différents sites du réseau et particulièrement des Salines de Salins-les-
Bains nous ont permis de réaliser l’importance des travaux à effectuer pour la valorisation et la
protection d’un site culturel ; qu’il s’agisse aussi bien du dossier scientifique que des travaux
d’aménagement et de restauration portant sur le bien lui même.
L’expérience des Salines de Salins-les-Bains nous a permis d’avoir des éléments nécessaires et
importants non seulement pour notre mémoire mais surtout pour la protection, la valorisation et la
gestion du port de Loango et du domaine de M’bé. Notre contribution à la protection du patrimoine
culturel et à la gestion efficiente de l’environnement se veut être un instrument de rappel de la
mémoire collective et de revalorisation des cités jadis florissantes. Elle permettra aux populations
locales de contribuer à reconstituer leur passé et à le transmettre aux générations futures.
Outre le stage aux MTCC, nous avons effectué un autre complémentaire au Bureau UNESCO de
Brazzaville. Ceci pour trois objectifs :

– Faire un état de lieux du terrain d’investigation et collecter les sources documentaires
nécessaires pour la constitution d’une base de données adéquates sur les sites.
– Effectuer des rencontres avec les partenaires de l’UNESCO associés au processus
d’inscription des deux sites sur la liste du patrimoine mondial afin de recueillir les données
nécessaires pour la compréhension des enjeux.
– Collecter les informations relatives à l’état d’avancement du dossier d’inscription des deux sites
sur la liste du patrimoine mondial.

Le stage effectué au Bureau UNESCO de Brazzaville nous a permis de comprendre :

– Qu’il n’existe pas de documentation spécifique traitant des deux sites.
– Que le gouvernement Congolais (à travers le Ministère de la Culture) et le Bureau UNESCO de
Brazzaville ainsi que leurs partenaires respectifs manifestent un intérêt à vouloir inscrire les
sites au patrimoine mondial. Une démarche perçue par les populations locales comme le seul
moyen efficace pour protéger les sites.
– Que le processus d’élaboration du dossier de soumission des sites au patrimoine mondial n’a
pas encore débuté. En effet, il sied de noter qu’aucun travail concret n’a été réalisé jusque là ;
les sites de Loango et de M’bé restent sur la liste indicative sans plus. Et, les dossiers étant
restés sur la liste indicative, ils n’ont fait l’objet d’aucun rapport ou avis de la part des experts
de l’UNESCO.

De toute évidence, il faut souligner une réelle volonté de la part de l’Etat Congolais et de l’ensemble de
ses partenaires à vouloir inscrire les deux sites au patrimoine mondial même si aucune action
d’envergure n’a été menée sur le terrain. D’où l’imminence d’entreprendre des travaux relatifs à
l’élaboration du dossier final de soumission et d’amorcer les travaux d’aménagement et de protection
des sites.

Page suivante : 3.5 Les difficultés rencontrées

Retour au menu : Contribution à la protection du patrimoine culturel et à la gestion efficiente de l’environnement en République du Congo : projet de réhabilitation de l’ancien port d’embarquement des esclaves de Loango et du domaine royal de M’bé