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3.3.3 La présence de miliciens libériens(149)

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Il devenait de plus en plus difficile pour le gouvernement du président sortant Laurent Gbagbo de minimiser la violente répression qui s‘était abattue sur la Côte d‘Ivoire. Et de fuir ses éventuelles mais de moins en moins incertaines responsabilités dans les exactions commises contre la population ivoirienne favorable au président élu Alassane Ouattara. Tout d‘abord, la présence de miliciens libériens en Côte d‘ivoire, et en particulier à Abidjan, avait été confirmée par les forces impartiales de l‘ONU. « Oui, nos patrouilles ont rencontré un groupe de personnes parlant anglais et disant être libériens », avait répondu le porte-parole de l`ONUCI, Hamadoun Touré, interrogé sur les preuves dont il disposait concernant la présence desdits combattants. « Ils étaient seuls, la nuit, à Abidjan, et lourdement armés », avait précisé Touré. Une information qui confirmait les témoignages de nombreux Abidjanais et les soupçons de la communauté internationale, en particulier de la présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, qui avait déclaré avoir « des informations selon lesquelles certains Libériens se joignent à la “guerre” en Côte d`Ivoire, comme mercenaires ».

La confirmation de la présence de combattants libériens armés à Abidjan se confirmait alors que des informations fiables faisaient état du recrutement à Abidjan et dans tout l‘ouest de la Côte d‘Ivoire de jeunes miliciens par le camp Gbagbo. Selon plusieurs sources, cette opération se faisait sous la houlette de Kadet Bertin, le conseiller pour la sécurité du président sortant. Soutien historique, originaire du même village de Mama, dans l‘Ouest, celui-ci dirigeait les écoutes, suivait les actions des services secrets et de la sécurité intérieure et pilotait les achats d‘armes. Il était en Angola le 5 décembre 2010.

Par ailleurs, l‘ONU avait également affirme avoir été empêchée par des forces fidèles à Gbagbo d‘enquêter sur un charnier présumé. « Le monde entier parle depuis quelques jours de la découverte de charniers en Côte d‟Ivoire », en particulier dans le quartier de N‘Dotré à Abidjan, comprenant de « 60 à 80 corps qui auraient été déposés » dans une morgue de la ville, avait déclaré Simon Munzu, chef du département des droits de l‘Homme de l‘ONUCI.

149 JeuneAfrique.com – 23/12/10 : « Petit à petit, la vérité se fait jour sur la sanglante répression dont sont victimes les militants du président élu Alassane Ouattara. L‘ONUCI confirme la présence de miliciens libériens en Côte d’Ivoire, et affirme avoir été bloquée par les forces de Gbagbo dans ses investigations sur un charnier présumé. Parallèlement, le camp Gbagbo recrute de jeunes miliciens ».

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