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3.3. La participation de la 3D aux enjeux de l’urbanisme de manière plus ludique

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Au salon Pavillon de l’Arsenal (18) qui se déroule à Paris, « Paris Métropole 2020 » (un projet développée en partenariat avec Google) a présenté sur un écran de 37m² les grands territoires de Paris, les futurs réseaux de transport et les architectures emblématiques en construction dans la métropole parisienne.

Cette projection a permis aux visiteurs de visualiser le territoire en 3D à partir de Google-Earth sur 48 écrans LED basse consommation. Elle offre également la possibilité de présenter simultanément l’existant et le futur d’une agglomération. Commandée par des pupitres tactiles, les visiteurs ont eu la possibilité de se déplacer dans la métropole parisienne et de zoomer pour voir les projets en 3D. En quelques clics, il devient alors possible de visualiser les futurs projets des transports, ou de visiter des zones des grands projets, d’aménagements, tout en visualisant les différentes possibilités de réalisation. Cette «ludification» de l’urbanisme devrait permettre une meilleure adaptation du projet urbain pour plus de concertation, communication, participation et plus de réflexions partagées.

L’exemple de Reims Métropole (RM) est également intéressant. Dans la cadre de son projet « Reims 2020 », lancé par Madame la Présidente de RM, Adeline HAZAN, l’agglomération rémoise a créé un site Internent «www.reims2020.fr» et l’a mis à la disposition de ses habitants. En entrant sur ce site, et en cliquant sur la photo (voir l’extrait ci-après), les Rémois peuvent parcourir leur future ville grâce à une vidéo attractive présentant les projets qui vont se mettre en place dans les années à venir. Il s’agit des trois projets proposés par les trois architectes-urbanistes(19) choisis par Reims Métropole.

Le projet Reims 2020. 3D et participation publique

Figure 34 : Le projet Reims 2020. 3D et participation publique

Source : www.reims2020.fr ,
Consulté le 05 décembre 2012.

« Google Earth a fait comprendre aux élus que la cartographie, l’image aérienne étaient beaucoup plus lisibles et ludiques que ce qu’ils croyaient », explique François Gruson(20).

Nous abondons dans le même sens que ce dernier et nos expériences professionnelles en la matière confirment ses propos. En effet, nous avons pu constater l’intérêt montré par la municipalité de la Ville de Troyes lors de notre rendu final en 3D d’un projet dans le cadre d’un atelier professionnel dirigé par Madame LORENZI et madame CLIN en deuxième année de Master « Urbanisme-Aménagement-Environnement ». Le rendu 3D a été apprécié par notre commanditaire (la Ville de Troyes).

Un autre exemple, celui de la commune de Bréviandes, illustre très bien le rôle important de la 3D dans la démarche participative et de son renforcement. En effet, un groupe d’étudiants de huit personnes en Master 2 à l’IATEUR de Reims, encadré également par Madame LORENZI, a mené à bien un projet complet d’aménagement suite à la demande de la commune de Bréviandes (convention entre ces deux structures dans e cadre d’un atelier professionnel en 2006-2007). Les réflexions et propositions d’aménagement ont été matérialisées à l’aide de deux outils importants : une maquette informatique (3D) et une autre tangible (en carton et bois). Le rendu final, très apprécié par le maître d’ouvrage, était le résultat d’un travail sérieux et louable à la fois, au sein duquel une démarche participative a trouvé sa place où les étudiants de l’IATEUR ont fait participer les enfants d’une école de la commune grâce à des ateliers créatifs et attractifs. « Dessine-moi ton quartier.» Telle était la question que posaient les étudiants de l’IATEUR aux enfants. Ces derniers, les futurs usagers de l’espace public, se sont impliqués et leurs parents ont apprécié l’idée.

Nous pouvons dire que la 3D a réussi à impliquer l’ensemble du public (élus et techniciens, enfants et parents, étudiants et encadrant) grâce à son côté ludique et attractif. Cela a facilité la compréhension du projet par l’ensemble des acteurs.

Le recours aux images de plus en plus systématique est, selon nous, un signe de la confusion qu’il peut y avoir entre rendre le débat plus ludique, en favorisant une participation rendue plus souple par le dépassement de contraintes traditionnelles (manque de temps, incompréhension, difficulté de lecture des plans, etc.) et chercher à persuader du bien-fondé d’une décision.

18 Pavillon de l’Arsenal : Créé en 1988, il s’agit d’un centre d’information, de documentation et d’exposition d’Urbanisme et d’Architecture de Paris et de la métropole parisienne. L’aménagement de la ville et ses réalisations architecturales sont mis à la portée de tous.
19 Les trois équipes sont : l’équipe Devillers, l’équipe Fortier et l’équipe Panerai.
20 François Gruson : est le cofondateur d’Archivideo, une société bretonne qui a investir 1.5 million d’euros, l’équivalent à peu de choses près de son chiffre d’affaires, pour concevoir, maquetter, développer et héberger « Territoires 3D ».

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