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3.2.2.1.1 Contexte général

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L’APL fruiticulture se situe dans la « région des fleuves » sur la municipalité d’Oriximiná, au bord de la rivière Trombetas et sur la rive nord du lac Sapucauaï (figure 16). De nombreuses petites rivières se jettent dans ce lac, au bord desquelles se concentre une activité agricole. Ces rivières forment, à leur embouchure, des étendues d’eau plus larges ou sont localisées les habitations. Cette région est limitrophe de la forêt nationale Saraca Taquera dans laquelle un grand nombre d’activités humaines ont été interdites, du fait des statuts de protection dont elle fait l’objet.

Néanmoins, une entreprise minière développe ses activités dans cette forêt et met en place successivement différentes zones d’exploitation plus ou moins proches des habitations. Une autre particularité de cette région est la présence de nombreux éleveurs qui font la transhumance entre la varzea dite de « Cachoeiri », sur l’amazone, et les communautés du bord du Trombetas. La forêt nationale, la mine et la transhumance des éleveurs créent un contexte et des contraintes particulières pour les agriculteurs du secteur. Il faut souligner que, dans cette région, l’essentiel des déplacements s’effectue par bateau (même au sein d’une communauté).

L’étude a principalement porté sur trois communautés, Axipica, Tapixaua (la plus grande, comprenant les deux rivières) et Camicha, dans lesquelles l’implication de quelques institutions a été la plus forte. Les produits porteurs de cet APL sont l’Açai, le Cupuaçu et le Muruci qui sont des plantes typiques d’Amazonie. Cet APL a été davantage promu par les organismes de la société civile, à travers un appui constant du STTR et la réalisation de projets en partenariat avec des organisations régionales (Ceft-Bam, ONG Ceapac) et internationales (ONG italienne Maïs). La population concernée par cet APL, à la différence de celle de l’APL de Santarém, est une population traditionnelle à l’organisation sociale structurée. Il existe, dans chaque communauté, un conseil qui prend un certain nombre de décisions d’intérêt commun et des groupes d’entraides.

Les populations ont un mode de vie qui s’organise autour de la pêche, la chasse et la cueillette. Ces activités sont destinées principalement à l’autoconsommation, mais aussi parfois, à la vente et sont alors appelées « extractivisme ». Les producteurs exploitent également les ressources ligneuses de leur réserve forestière pour l’utilisation propre (maison, bois de feu) pour la construction artisanale de bateaux ou pour la vente. L’activité qui constitue le revenu principal des agriculteurs reste la vente de farine de Manioc.

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