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3.2.1.3 Un produit encore peu valorisé

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(figure 14)
Les intrants et les outils sont achetés chez les fournisseurs de manière individuelle, ou collective via l’Amtab, ce qui permet de réduire sensiblement les coûts et parfois aussi, via l’Emater qui administre les crédits Pronaf. Ces crédits sont utilisés en priorité pour l’ananas. La production est évaluée à 3 400 000 ananas. Une partie est achetée par des intermédiaires, directement au niveau des exploitations et une autre partie est vendue par les producteurs au marché de l’Aprusan. Le transport de l’ananas est effectué, soit par bus de ligne pour les petites quantités, soit par camion (souvent loué à des agriculteurs propriétaires de camions). Au marché, les producteurs vendent à des détaillants ou directement à des consommateurs. Aussi, en marge du marché, des ventes sont conclues avec des « exportateurs » qui envoient la marchandise dans d’autres municipalités. L’ensemble des produits vendus à des intermédiaires, représentent 2 500 000 unités, soit 64% de la production.

Depuis peu, quelques producteurs, adhérents de la Cooprusan, vendent leurs produits par contrat d’approvisionnement entre la coopérative et le secrétariat de l’éducation de Santarém. Ce moyen de commercialisation, encore très limité, est amené à se développer ces prochains mois et présente le grand avantage d’assurer une vente à un prix garanti et relativement élevé par rapport au prix du marché.

Un certain nombre de goulets d’étranglement peut être identifié dans cette filière:

– La qualité et la quantité des fruits sont très variables, ce qui entraîne une grande hétérogénéité de la production et des prix très variables. Il n’y a ni suivi, ni organisation de la production, ce qui ne permet pas une offre constante et stable. La seule vente dans les marchés de producteurs de Santarém ne permet pas d’assurer l’écoulement de l’ensemble de la production et peut entraîner des pertes importantes.

– Ainsi, la vente à des intermédiaires peut permettre d’éviter les invendus et de palier un marché local trop limité. Cependant, les intermédiaires se retrouvent souvent en situation d’oligopsone et imposent des prix très bas.

Ainsi, l’effort doit porter sur une organisation et une amélioration de la production (ananas plus gros et plus homogènes), mais aussi sur un développement de la transformation et la commercialisation des produits. L’achèvement de la mise en place d’une agro-industrie permettra de valoriser les fruits entiers défectueux ou même les invendus, en les transformant en jus et pulpes. Ce développement pourrait permettre d’homogénéiser l’offre et de maintenir les prix. Les opérations de vente pourraient être réalisées par la coopérative, assurant des prix raisonnables aux producteurs.

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