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3) Le public

Non classé

Nous ferons en tout et pour tout seulement 46 entrées payantes ! Il en manque donc une bonne
dizaine pour rentrer dans les frais. Tados et Solidagité avaient 3 invités, et comme trop souvent dans
les concerts à l’assommoir, plus d’une dizaine de personnes sont arrivées après 23h, une fois que les
entrées n’étaient plus payantes…

En effet on ne peut pas demander aux gens de payer plein tarif alors que plus de la moitié des
groupes sont passés, et on ne peut pas non plus laisser une personne en permanence aux entrées.

C’est le cas dans la majorité des petits concerts, et les gens le savent bien. Donc, quand ils
connaissent trop les groupes qui jouent (comme les groupes locaux que tout le monde a déjà vu
plusieurs fois) ou au contraire pas du tout (car les « têtes d’affiche » ne sont pas assez célèbres), il
attendent la toute fin de la soirée pour profiter de quelques morceaux et retrouver des gens, sans
payer d’entrée. Si ces gens avaient joué le jeu et étaient venus plus tôt, j’aurais pu rentrer dans mes
frais.

Cependant les groupes ont quand même pu se produire devant une salle assez remplie puisqu’en tout
près de 70 personnes étaient réunies dans le bar pour cette soirée, sans compter la quinzaine de
musiciens/organisateurs, et pour eux cela était agréable et l’ambiance était bonne.

D’un point de vue financier, les entrées ont donc représenté 230 euros. Pour payer les 2 groupes de
Montpellier/Béziers, j’ai donc rajouté 50€ et le bar 30€. Les Crades Marmots et White Card ont
renoncé d’eux-mêmes à me demander un cachet, merci à eux et heureusement pour moi !
A ce niveau là il s’agit donc d’un échec, puisque la communication sur le concert à été largement
suffisante mais n’a pas suffi. Pour preuve, il y avait ce soir là des personnes venues de Lyon,
Clermont-Ferrand et de Valence ! Les raisons expliquant le peu d’assiduité des stéphanois sont à
chercher ailleurs et elles sont multiples.

La principale est que le punk/hardcore n’est pas particulièrement à la mode en ce moment, et qu’il
n’y avait pas de tête d’affiche suffisamment célèbre pour attirer du monde simplement sur un nom.
Je veux dire par là que les gens présents venus voir ces formations sont des personnes investies dans
la scène (musiciens ou organisateurs de concerts), et que cette soirée n’a pas attiré d’amateurs
« lambdas ».

On peut aussi évoquer une semaine chargée pour les amateurs de musique, avec la veille à Saint-
Etienne un gros concert en hommage aux Ramones (légendaire groupe de punk rock), et le soir
même un concert de musique électro au Fil et un autre de folk/punk dans une ville voisine (Saint
Symphorien sur Coise), plus le match football de l’Association Sportive de Saint Etienne, le club de
football de la ville attirant encore plus de 20 000 spectateurs à chaque match à domicile. Par
conséquent, bien que le concert ska/punk/hardcore fut annoncé depuis longtemps, les gens ont dû
faire un choix.

De plus, il faut admettre que tout n’est pas si rose pour la scène punk française et que l’effet de
bande joue énormément dans les concerts : beaucoup n’iront qu’à ceux organisés par des amis à eux
et jamais à ceux des autres. Chaque association a son public attitré et on peut regretter le manque de
partage et d’ouverture entre elles.

Enfin, il faut savoir qu’en Europe de l’ouest, la France fait pâle figure en matière de fréquentation
des spectacles vivants, comparée à ses voisins. Voici des statistiques issues de l’Eurobaromètre de
2001, portant sur la fréquentation du théâtre, des concerts et de l’Opéra en Europe : sur 100
personnes de plus de 15 ans de chaque pays, ont été à un concert au cours de l’année précédant
l’enquête :

Italie : 27
France : 26
Royaume-Uni : 30
Allemagne : 32
Suède : 45
Moyenne UE : 30
On constate qu’il est bien plus habituel pour un suédois ou un anglais d’assister à un concert que
pour un français, tous styles de musique confondus.

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