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2.4.2 Une élection pour mettre fin à la crise politico-militaire

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Depuis le lancement de la campagne, un millier de gendarmes, policiers et militaires étaient postés aux points stratégiques d‘Abidjan, qui concentre à elle seule près d‘un tiers de l‘électorat ivoirien. Quelque 12 000 soldats de l‘Opération des Nations unies en Côte d‘Ivoire (ONUCI) assistés de 900 militaires français de l‘opération Licorne étaient également à pied d‘oeuvre.

Lors du dernier jour de campagne, la mission onusienne de maintien de la paix avait renforcé les effectifs de ses troupes dans la capitale économique. Dans le nord, bastion de l‘ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) à l‘origine du coup d‘État avorté de 2002, et dans l‘ouest, ancien fief des milices pro-gouvernementales, des centaines de casques bleus supplémentaires étaient également mobilisés.

Même si, le processus électoral s‘est déroulé sans entraves, de nombreux spécialistes craignaient des irrégularités après la fermeture des bureaux de vote. Les principaux motifs d‘inquiétude étant le décompte manuel et électronique des voix ainsi que l‘acheminement des procès-verbaux entre les 20 000 bureaux de vote et les 415 commissions électorales locales. Une tâche confiée aux milliers de soldats du Centre de commandement intégré, qui comptaient également des anciens rebelles nordistes dans ses rangs.

En dépit des enquêtes d‘opinion donnant Laurent Gbagbo en tête du premier tour, les observateurs peinaient à émettre le moindre pronostic car les principaux partis n‘étaient pas affrontés depuis les législatives de juillet 2002.

La Commission électorale indépendante (CEI) devait alors annoncer les résultats provisoires au plus tard trois jours après le vote, mais des résultats préliminaires pourraient être connus avant. Si aucun candidat n‘obtenait pas la majorité absolue à l‘issue du premier tour, les électeurs devraient être de nouveau appelés aux urnes à la fin du mois de novembre 2010.

Le premier tour mettait donc aux prises 14 candidats, dont les 3 ténors de la vie politique du pays : le président sortant Laurent Gbagbo, l’ancien président Henri Konan Bédié et l’ex-Premier ministre Alassane Ouattara. Tous les trois se sont dits satisfaits du bon déroulement de l’élection. En glissant leur bulletin dans l’urne, ils se sont félicités du caractère pacifique du scrutin.

Ce scrutin présidentiel était le premier en dix ans dans le pays coupé en deux depuis une tentative de coup d’Etat en 2002, avec au Nord les rebelles de Guillaume Soro, nommé Premier ministre en 2007, et au Sud les partisans du président Laurent Gbagbo(81).
Le premier tour du scrutin, régulièrement repoussé depuis 2005, mettait aux prises Laurent Gbagbo, l’ancien président Henri Konan Bédié et l’ex-Premier ministre Alassane Ouattara.

La plupart des 20.000 bureaux de vote ont ouvert avec un peu de retard dans la matinée et devaient fermer à 17h00 GMT. Les résultats préliminaires devaient être annoncés dans les trois jours. “Pour moi, ce vote signifie la paix, c’est pour cela que nous avons pris les armes il y a huit ans. Maintenant c’est fini”, avait dit Abou Coulibaly, un ancien rebelle interrogé par le quotidien Nouvel Observateur à la sortie d’un bureau de vote de Bouaké, bastion rebelle du nord du pays.

L‘élection était jugée essentielle pour permettre au pays de retrouver sa place de poumon économique régional et de premier producteur mondial de cacao.
Si la campagne électorale s’est globalement déroulée dans le calme et si les échanges entre les candidats ont été moins houleux que prévu, les craintes demeuraient de voir voler en éclat les bonnes résolutions dès l’annonce des résultats. “Les résultats de l’élection seront probablement contestés et le second tour, fixé au 28 novembre, pourrait être repoussé”, avait note Rolake Akinola, experte de l’Afrique de l’Ouest à l’Eurasia Group.

Face aux risques de contestation, le Premier ministre, Guillaume Soro, n‘avait cessé d‘appeler les candidats à accepter les résultats qui seraient annoncés dans les trois jours suivant le scrutin.

A l’approche des élections, les forces de sécurité avaient été déployées dans le pays. Policiers et gendarmes étaient chargés d’assurer la sécurité dans le Sud tandis que les anciens rebelles étaient responsables du Nord qu’ils contrôlaient depuis la guerre de 2002-2003.

Environ 9.500 soldats de l’ONU chargés du maintien de la paix, épaulés par la force Licorne française, étaient prêts à intervenir en cas de violences. “Bien sûr qu’il y aura de la violence : quand les gens verront que leur candidat ne l’a pas emporté, ils protesteront. C’est normal”, avait dit Pierre Bai, qui attendait patiemment pour voter dans une école d’Abidjan. “Mais je pense que ça ira. Ce dont nous avons besoin maintenant, c’est d’un président élu démocratiquement qui sorte le pays de cette crise.”

A Abidjan comme à Bouaké, le fief de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui tenait le nord du pays depuis son putsch manqué de 2002, les électeurs avaient afflué dans les bureaux de vote, qui avaient fermé peu après 17 heures (heures d‘Abidjan). A travers le pays, aucun incident notable n’avait été rapporté durant la journée(82).

Quelque 5,7 millions d’Ivoiriens étaient appelés aux urnes pour ce scrutin qui devait départager quatorze candidats, dont les trois ténors de la politique ivoirienne, pour la première fois opposés : le président sortant Laurent Gbagbo, 65 ans, au pouvoir depuis 2000 malgré la fin de son mandat en 2005, l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié, 76 ans, et l’ancien premier ministre Alassane Ouattara, 68 ans. Les trois “grands” ont salué le bon déroulement de l’élection. “Je suis heureux aujourd’hui que ce vote se passe bien”, avait déclaré M. Gbagbo, rappelant que seule la Commission électorale indépendante (CEI) était “habilitée à donner un résultat provisoire”. M. Bédié avait exprimé son “soulagement après les longues attentes que le pays avait subi depuis 2005”. Pour M. Ouattara, la paix est “ce dont le pays a le plus besoin, aussi bien pour le jour des élections que pour les jours après les élections”.
Beaucoup de gens étaient impatients de connaître les premiers chiffres, même partiels pour l‘une ou l‘autre des 19 régions de la Côte d‘Ivoire. Mais la Commission électorale indépendante voulait prendre le temps de confronter les résultats transmis par ordinateur avec ceux qui sont notés sur les procès-verbaux de vote et qui sont acheminés physiquement jusqu‘au siège de la commission à Abidjan. La Commission Electorale Indépendante(CEI) ne voulait rendre publique que des résultats « consolidés »((83)).

Dans ses efforts pour échapper aux pressions politiques, la commission avait reçu lundi 1er novembre 2010 du renfort. Le secrétaire général de l‘ONU avait exhorté les candidats à accepter les résultats que proclamera la CEI et le président français Nicolas Sarkozy, avait appelé personnellement les trois principaux candidats pour les inviter à la plus grande modération.

En public, tout le monde avait juré la main sur le coeur, que la Commission électorale était digne de confiance et que les résultats seraient d‘une totale transparence. En privé en revanche, les langues se déliaient et les critiques sur l‘opacité du fonctionnement de cette institution chargée d‘organiser les élections fusaient.

Parmi les observateurs internationaux du scrutin, on s‘inquiétait de la versatilité des décisions prises en interne par la CEI et on estimait par exemple que le choix du président Youssouf Bakayoko de ne pas afficher les résultats du dépouillement à l‘entrée de chaque bureau de vote, n‘était pas forcément un gage de transparence.

Par ailleurs, si la Primature assurait qu‘elle avait une pleine confiance dans la Commission électorale, Guillaume Soro avait tout de même mis en place son propre système de décompte. Les résultats de cette structure parallèle n‘avaient pas vocation à être publié mais à être utilisés pour l‘information du Premier ministre.

Quoiqu‘il en soit, la CEI avait pris l‘habitude d‘être décriée depuis plusieurs mois. Malgré les imperfections du démarrage constatées le jour de l‘élection, la CEI était parvenue, avec un fort soutien notamment de l‘ONUCI, à organiser un vote paisible. Il lui restait à surmonter un autre défi encore plus délicat, celui de la proclamation des résultats.

Les deux personnalités sont allées féliciter Le Chef de l‘Etat, Laurent Gbagbo, pour la bonne organisation du scrutin du dimanche 31 octobre 2010. Le premier à être reçu, le diplomate onusien, Mr CHOI, s‘est réjoui du fort taux de participation et du déroulement du scrutin sans incident majeur(84). «Le peuple ivoirien a surpris le monde entier en montrant sa maturité politique et sa détermination à en finir avec la crise», avait fait remarquer M. Choï. Et de poursuivre: «Je voudrais adresser mes vives félicitations au peuple ivoirien et aux candidats. Il y a de quoi être fier d‟être Ivoirien. Le moment de sauvegarder les résultats est arrivé. Je n‟ai aucun doute que la volonté du peuple ivoirien telle que exprimée sera respectée et nous sommes confiant que plus aucun candidat n‟aura recours à des moyens non conventionnels pour formuler toute revendication».

Quant à John Kufuor, il faisait partie de la délégation du Centre Jimmy Carter (du nom de l‘ancien Président américain) spécialisé dans la promotion de la démocratie et arrivée en Côte d‘Ivoire pour l‘observation de la présidentielle. «Je dois dire que le vote s‟est déroulé dans la discipline et la paix. Nous étions témoins du décompte et avons noté le professionnalisme avec lequel le travail est fait», avait affirmé John Kufuor. Avant d‘ajouter: «Jusqu‟à maintenant nos rapports indiquent que le vote s‟est globalement bien déroulé avec un taux de participation très élevé (de l‟ordre de 80%, selon la Commission électorale indépendante). C‟est la preuve que le peuple ivoirien avait soif de ces élections et était déterminé à choisir son dirigeant».

«Nous sommes donc à la dernière étape qui consiste en la publication des résultats. Nous espérons que cette étape importante du processus va se dérouler dans la paix, la discipline et la transparence afin que tous les candidats acceptent les résultats qui sortiront des urnes», avait dit l‘ancien Chef d‘Etat ghanéen.
Selon les sources dignes de confiances, le Président français, Nicolas Sarkozy, avait téléphoné aux candidats Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié afin de les féliciter pour le bon déroulement du vote. Qui, selon lui, “illustre l‟attachement du peuple ivoirien à la démocratie et à son aspiration à la Paix.”

Nicolas Sarkozy avait, en outre, encouragé les acteurs politiques ivoiriens à continuer d‘agir avec le même sens des responsabilités jusqu‘au terme du processus électoral. Il avait réitéré “le soutien de la France aux efforts internationaux visant à aider la Côte d‟Ivoire à retrouver durablement la paix, l‟unité et la prospérité”. Le Président français avait, enfin, salué la maturité du peuple ivoirien et invité les différents acteurs à se conformer aux résultats de la CEI qu‘il souhaite transparents et justes.

Ban Ki-moon avait loué des élections ―pacifiques‖, estimant qu`elles représentaient “une étape importante dans les efforts destinés à assurer le retour d`une paix durable dans le pays”(85). Il avait appelé “tous les partis et candidats à jouer leur rôle pour maintenir un environnement calme. Il les exhorte à accepter les résultats proclamés et certifiés et à résoudre les éventuels contentieux par les voies légales existantes”, selon le porte-parole de M. Ban. Le chef de l`ONU avait encore indiqué que son représentant spécial en Côte d`Ivoire continuera “à faire tout ce qui est en son pouvoir pour sauvegarder le processus (de paix)”. “Les Nations unies restent fermement engagées à soutenir le processus de paix ivoirien”, avait-il dit.

La branche militaire de l‘ex-rébellion qui continuait de contrôler le nord de la Côte d‘Ivoire s‘était dite « prête » à accepter le résultat des urnes, à l‘issue de l’élection présidentielle du 31 octobre 2010. Un scrutin auquel 14 candidats participent, dont tous les poids lourds de la politique ivoirienne : le président sortant Laurent Gbagbo, 65 ans, au pouvoir depuis 2000 malgré la fin de son mandat en 2005, l’ex-chef de l‘État Henri Konan Bédié, 76 ans, et l’ancien Premier ministre Alassane Dramane Ouattara, 68 ans.

« La campagne s’est passée dans un bon esprit, nous pensons que le scrutin s’est déroulé dans la transparence et que chaque camp respectera le verdict des urnes. Nous sommes prêts à le faire de notre côté », avait confié à jeuneafrique.com Chérif Ousmane, l‘un des chefs de l‘ex-rébellion, commandant des célèbres bérets verts de la compagnie « Guépards »(86). Ousmane avait lui-même pris part au scrutin dans le centre de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), dans le quartier populaire de Koko, à Bouaké, deuxième ville du pays et fief de l‘ex-rébellion des Forces nouvelles du Premier ministre Guillaume Soro. Aux avant-postes de la sécurisation du vote, il avait déployé ses bérets verts à la demande des autorités ivoiriennes.

Les quelques 200 000 électeurs avaient pris d‘assaut les 219 bureaux de votes dans un environnement très calme. La joie se lisait sur les visages de nombreuses personnes, qui votaient souvent pour la première fois. À la mi-journée, aucun incident majeur n‘avait été signalé dans les zones toujours sous contrôle des ex-rebelles.

À Abidjan, la capitale économique dans le sud, les Casques bleus des Nations Unies avaient positionné des chars dans certaines zones stratégiques et sensibles. Selon le service de communication de la gendarmerie, un « assaillant » qui tentait d’attaquer des éléments du Centre de commandement des opérations de sécurité (CECOS) avait été abattu dans le quartier résidentiel de Cocody, non loin du siège de la télévision d’Etat RTI.

Excepté ce cas isolé, le scrutin s’était déroulé dans le calme, malgré quelques retards enregistrés dans l’ouverture de certains bureaux de vote. En attendant l‘annonce des résultats par la Commission électorale indépendante (CEI), le 3 novembre2010, l‘Agence des télécommunications de Côte d‘Ivoire (ATCI) avait décidé, sur instructions du ministère de l‘Intérieur, de suspendre la transmission des SMS à partir du 31 octobre2010 à 17 h, à la fin du vote, jusqu‘au 2 novembre 2010.

Le chef de l’Etat sortant ivoirien Laurent Gbagbo et ses deux principaux adversaires à la présidentielle de dimanche 31 octobre 2010, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, avaient exprimé leur satisfaction au vu du bon déroulement du scrutin.

“Je suis heureux aujourd’hui que ce vote se passe bien”, avait déclaré à la mi-journée à la presse Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis 2000 malgré la fin de son mandat en 2005, après avoir voté dans le quartier chic de la Riviéra-Cocody, à Abidjan(87). “Que chacun parle à son état-major pour dire que cette élection est réglementée. La seule institution habilitée à donner un résultat provisoire, c’est la Commission électorale indépendante (CEI)”, avait-t-il lancé, accompagné de son épouse Simone.

Quelques heures plus tôt, dans un bureau du même quartier, l’ex-président déchu en 1999 Henri Konan Bédié et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara avaient également accompli leur devoir civique. “C’est un sentiment de soulagement après les longues attentes que nous avons subies depuis 2005”, a affirmé Henri Konan Bédié, en compagnie de son épouse Henriette. “Pour le moment, tout se passe paisiblement”, s’était-il félicité.

Un peu plus tard, Alassane Ouattara, venu avec son épouse Dominique, avait souligné qu’il fallait “attendre ces résultats dans la paix et respecter la décision des Ivoiriens”. La paix est “ce dont notre pays a le plus besoin, aussi bien le jour des élections que pour les jours après les élections”, avait estimé le candidat, félicitant “les forces de l’ordre pour l’encadrement des électeurs”.

Comme l‘avait indiqué plus tôt dans la matinée, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d‘Ivoire, Y J Choi, l‘accalmie, l‘ordre et la patience avaient régné tout au long de la journée dans les bureaux de vote(88).

Tour à tour, les observateurs internationaux avaient fait une évaluation partielle de la situation marquée par une forte affluence malgré quelques insuffisances dues à des raisons logistiques.

Les observateurs de l‘Union africaine (UA), l‘Organisation internationale de la Francophonie (OIF), du centre Carter, de l‘Union monétaire Ouest africaine (UEMOA), du groupe Afrique Caraïbes et Pacifique (ACP), des Etats unis et du Japon, avaient félicité et encouragé les Ivoiriens à maintenir la même attitude dans la suite du processus électoral notamment avec la proclamation des résultats.

Un premier constat s’impose pour les premiers résultats de l’élection présidentielle ivoirienne, délivrés dans la nuit du 2 au 3 novembre 2010 par la Commission électorale indépendante (CEI). Laurent Gbagbo s‘imposait à Abidjan et dans le sud du pays, tandis qu‘Alassane Dramane Ouattara et Henri Konan Bédié semblaient maintenir leur force dans leurs bastions traditionnels, même si le dernier était secoué dans certaines de « ses » zones(89).

Dans la région de la vallée du Bandama, dont Bouaké, fief des rebelles, est la capitale, l‘ex-Premier ministre Alassane Ouattara arrivait en tête avec 49,85 % des voix, devant l’ancien président Henri Konan Bédié (38,56 %) et le chef de l’État sortant Laurent Gbagbo (9,41 %). Dans le Bafing (nord, chef-lieu Touba), le président du Rassemblement des républicains (RDR) venait en tête avec 73,35 % des suffrages, suivi de Gbagbo (15,87 %) et de Bédié (5,17 %). Dans le Worodogou, toujours dans le nord, Ouattara faisait 87,5 %, suivi de Gbagbo (6,94 %) et de Bédié (4,12 %). Dans la région des Savanes, deuxième après la région d‘Abidjan avec plus de 6 % du corps électoral, il écrase ses adversaires, avec 85,90% (6,50 % pour Gbagbo et 4, 92 % pour Bédié).

Bédié, candidat du Parti démocratique du Côte d’Ivoire (PDCI) remporte une majorité confortable dans les régions du « V » baoulé, au centre et au centre-est du pays. Dans le N‘Zi Comoé, il l‘emporte avec 65,53 %, contre 24,24 % pour Gbagbo et 7,20 % pour Ouattara. Dans la région des Lacs, il a 69,03 % des voix, devant Ouattara (15,35 %) et Gbagbo (12, 89 %).

Laurent Gbagbo, chef de l‘État sortant, candidat du Front populaire ivoirien (FPI) et originaire du centre-ouest, maintenait sa place de leader dans la région des Lagunes, où se trouve la ville très disputée d‘Abidjan. Les résultats partiels communiqués lui donnaient plus de 55 % des voix, devant Ouattara (environ 24 %) et Bédié (environ 19 %).

Dans la région de l‘Agnéby (sud), il maintient sa suprématie avec 74,89 % des voix, devant Bédié, qui a 12,08 % et Ouattara (11,01 %). Il effectue une petite percée dans la zone du Sud-Comoé, traditionnellement disputée âprement par le PDCI et son parti, le FPI. Il y obtient 55,06 % des voix contre 22,29 % pour Ouattara et 20,42 % pour Bédié, qui y recule nettement. Dans la zone multiethnique de la Marahoué (centre), enfin, il possède une majorité relative (45,39 %), contre 30,87 % pour Bédié et 21,73 % pour Ouattara.

Les résultats provisoires disponibles, placent le président sortant Laurent Gbagbo en tête, avec 38,3 % des suffrages, talonné par Ouattara (32,08%), lui-même suivi par Bédié (25,24 %) tel qu‘illustré ci-après(90).

Carte VI : Les résultats de l’ élection présidentielle en Côte d’Ivoire

Carte Les enjeux de la transition politique et humanitaire le cas de la crise politico-militaire et postélectorale en Côte d’Ivoire 6

Les résultats définitifs de la présidentielle en Côte d`ivoire(91)tel que publiés par la CEI et validés par le Conseil constitutionnel sont repris ci-après :
Nombre de bureaux de vote : 19.945
Inscrits : 5.725.720
Participants : 4.837.579
Suffrages nuls : 221.655

Les trois candidats potentiels se répartissaient les résultats définitifs du premier tour comme suit :

Diagramme I : La répartition des résultats définitifs du premier tour d’élection présidentielle par les trois candidats potentiels Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié

Diagrame Les enjeux de la transition politique et humanitaire le cas de la crise politico-militaire et postélectorale en Côte d’Ivoire 1

Source : nationspresse.info.- La répartition des résultats définitifs du premier tour d‘élection présidentielle par les trois candidats potentiels.- http://www.nationspresse.info/wpcontent/uploads/2010/11/1er_tour_election_presidentielle.jpg

La répartition géographique des résultats par parties politiques92 se présentent comme suit:

Carte VII : La répartition géographique des résultats du premier tour d’élection présidentielle par les parties politiques

Carte Les enjeux de la transition politique et humanitaire le cas de la crise politico-militaire et postélectorale en Côte d’Ivoire 7

81 LePoint.com- Le scrutin présidentiel est le premier en dix ans dans le pays coupé en deux depuis une tentative de coup d’Etat en 2002.- 31/10/10
82 Le Point – 31/10/10 : « Le premier tour de l’élection présidentielle censée réconcilier la Côte d’Ivoire a commencé dimanche matin, 5,7 millions d’électeurs étant appelés à choisir leur dirigeant avec cinq ans de retard ».
83 Le Journal de Connectionivoirienne.net – 02/11/10 : « Le taux de participation à l‘élection présidentielle qui s‘est tenue dimanche 31 octobre 2010 est d‘ «environ 80%», un taux «historique», a annoncé lundi la Commission électorale indépendante (CEI). Huit électeurs sur dix se seraient déplacés pour déposer dans l‘urne un bulletin en faveur de l‘un ou l‘autre des 14 candidats en lice… ».
84 Fraternité Matin – 02/11/10 : « Le représentant spécial du secrétaire général de l‘Onu, Y. J. Choï, et l‘ancien Président ghanéen, John Kufuor, ont été reçus hier, en fin d‘après-midi, par le Président Laurent Gbagbo en sa résidence de Cocody ».
85 Fraternité Matin 02/11/10 : « Le Secrétaire général de l`ONU Ban Ki-moon a invité lundi les candidats rivaux à l`élection présidentielle ivoirienne à attendre dans le calme les résultats du scrutin, ―une étape importante‖ vers la stabilité après la guerre civile. Les trois principaux candidats, le Président sortant Laurent Gbagbo, 65 ans, au pouvoir depuis 2000, l`ex-chef d`Etat Henri Konan Bédié, 76 ans, et l`ancien Premier ministre Alassane Ouattara, 68 ans, ont tous les trois déclaré qu`ils pensaient avoir gagné l`élection, faisant craindre des troubles lorsque les résultats seront connus ».
86 Jeuneafrique.com – 02/11/10 : « L’un des chefs majeurs de l’ex-rébellion des Forces nouvelles, Chérif Ousmane, s’est déclaré prêt à accepter le résultat du premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre, tandis que le scrutin se déroulait dans le calme sur l’ensemble du territoire ivoirien ».
87 Le Nouvel Observateur – 01/11/10 : « Le président Gbagbo et ses deux principaux adversaires saluent l’atmosphère apaisée de ce scrutin historique, qui doit clore une décennie de crise politico-militaire ».
88 ONUCI – 01/11/10 : « L‘élection présidentielle s‘est déroulée de manière correcte et est globalement satisfaisante, ont indiqué dimanche soir les observateurs internationaux réunis au siège de l‘Opération des Nations Unies en Côte d‘Ivoire (ONUCI), pour une évaluation de la journée du scrutin présidentiel ».
89 Jeune Afrique Web – 03/11/10 : « La proclamation de résultats hors diaspora de l’élection présidentielle ivoirienne 2010 a commencé cette nuit sur la RTI. Les scores des quatorze candidats divulgués concernent onze régions sur dix-neuf, qui représentent autour de 54 % de l‘électorat national ».
90 cotedivoireavenir.ivoire-blog.com.- Les résultats de l‘élection présidentielle en Côte d‘Ivoire d‘octobre 2010.- http://cotedivoireavenir.ivoire-blog.com/media/00/01/2049488646.jpg
91 Soir Info – 04/11/10

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