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2.3.6 Les exactions et les crimes commis depuis 2002

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Bien que le nord de la Côte d’Ivoire soit considéré par les rebelles comme libéré, de nombreuses exactions ont été commises un peu partout(76). Plusieurs charniers et fosses communes ont été trouvés par l’ONU et des organisations non gouvernementales comme Amnesty International. Parallèlement à cela, les rebelles auraient mis à sac les banques dont la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Bouaké et à Korhogo. Bien que le butin ne soit pas connu avec précision, il fut estimé à plusieurs milliards de francs CFA. Plusieurs militaires français de l’Opération Licorne seront arrêtés pour avoir ramassé des sacs remplis de billets abandonnés par les pillards.

Dans la zone contrôlée par le gouvernement, de nombreux massacres d’étrangers auront eu lieu. Les disparitions signalées aux forces de l’ordre ne donneront généralement pas lieu à des enquêtes. Tous les partis politiques d’opposition et les syndicats déploreront la disparition de plusieurs de leurs militants, disparition attribuée aux Escadrons de la mort, composés de militaires, policiers et miliciens. D’un autre côté, les détentions arbitraires et sans jugement se multiplieront.

Les viols sur les femmes adultes ou sur les enfants seront extrêmement nombreux, souvent accompagnés d’actes de barbarie, sur tout le territoire de la Côte d’Ivoire. Les forces de police se seront rendues responsables de torture. Plusieurs communautés religieuses (notamment les musulmans) seront victimes d’exactions dans le sud du pays.

76 Voir tous détails à l‘annexe N*1et 2, Chronologies des faits politiques et crimes commis en Côte d‘Ivoire depuis 2002

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