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2.3.2. Les opérations de déroulage

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2.3.2.1. Parc à grume UD

C’est un muni parc destiné à recevoir les billons provenant du parc à grume de NDOLO, qui seront utilisées dans l’UD. Ces grumes réceptionnées sont transférées du parc de NDOLO au muni parc déroulage au moyen d’un élévateur.

Arrivé au muni parc, nous avons contrôlé le marquage de billon entrant par vérification de numéro de permis inscrit sur au moins une de deux faces de billons. Les billons de déroulage doivent avoir une forme plus ou moins cylindrique et une longueur comprise entre 2,20 m et 2,60 m. Le plus souvent, les grumes de 2,60 m étaient déroulées. Le pont roulant transportait la bille à la dérouleuse.

2.3.2.2. Déroulage des billons

Avant le déroulage, les billons sont écorcés, époussetés. Nous avons cherché à enlever les piguilles, les pierres et tout autre objet métallique, ou susceptible d’abîmer la lame. Un détecteur des métaux nous a permis à révéler la présence des métaux sur les billons.

Le déroulage est une opération qui consiste à dérouler une bille de longueur bien définie en placage continu d’épaisseur bien déterminée grâce à une machine appelée la dérouleuse.

Le billon est tenu en suspension par deux broches horizontales munies de crampons à leurs extrémités libres et qui l’entraînent en rotation. Le chariot porte lame et la barre de pression permettent le mouvement de rotation des broches entraînant à leur tour celui du billon. La dérouleuse comprend un grand volant donnant l’angle variant entre 19-24° au chariot et deux petits volants donnant un angle pour déterminer l’épaisseur et un autre pour l’arrondisse.

La première opération lors du déroulage appelée arrondisse, consiste à rendre les billons ronds en avançant le chariot. Il permet aussi d’éliminer les déchets et certains défauts. Le placage sortant de l’ouverture de la pression est caractérisé par une longueur et une épaisseur bien déterminées.

Nous avons distingué selon l’épaisseur des feuilles, deux sortes des feuilles : les extérieures et les intérieures. On déroule à quatre mesures d’épaisseurs :

– Pour les feuilles extérieures : 10/10 ou 1 mm et 15/10 ou1, 5 mm ;
– Pour le feuilles intérieures : 20/10 ou 2 mm et 30/10 ou 3 mm

Lors du déroulage, la partie du coeur du bois n’est pas déroulée, et considérée comme déchet, elle est appelée Rondin.

Billon suspendu sur deux broches sur la dérouleuse (Photo NSIMBA)

Photo 10 : Billon suspendu sur deux broches sur la dérouleuse (Photo NSIMBA)

2.3.2.3. Bobinage

Il consiste à enrouler les feuilles de placages continues sortant de la dérouleuse sur les bobines. Les feuilles sont enroulées sur les bobines et acheminées au massicotage.

2.3.2.4. Massicotage

Il consiste à découper à la largeur voulue les feuilles de placages continues déroulées sur la bobine. Les feuilles massicotées sont déposées dans les palettes en lot de dix et séparées par un petit bâton pour faciliter le comptage. Les feuilles sont découpées à l’état humide à une largeur de 1,30 m et une longueur de 2,50 m. Lorsqu’elles présentent les défauts tels que les trous, le contre fil etc., on les découpe à des largeurs et longueurs inférieures. Notons que, c’est toujours en cherchant à éliminer les parties présentant les défauts que le massicotage se fait.

Chaque palette est étiquetée par un morceau de placage sur lequel on inscrit le nombre de feuilles, leurs épaisseurs, les noms des essences, les numéros de permis et des billons qui ont donné les feuilles constituant la palette. La palette constituée est transportée par l’élévateur vers le séchoir.

Massicote des feuilles déroulées

Photo11 : Massicote des feuilles déroulées

2.3.2.5. Séchage

Il consiste à diminuer la teneur d’humidité des placages pour permettre leur cohésion et faciliter l’adhésion de la colle.

Selon l’épaisseur de placages, nous avons distingué deux séchages : séchage des extérieures et des intérieures. Trois paramètres sont à contrôler lors du séchage, il s’agit de la température, de la pression et du temps du séchage. Le temps du séchage dépend surtout de la nature de l’essence.

Les feuilles sont séchées suivant leurs exigences thermiques et leurs couleurs. C’est ainsi que, à la pression normale, le bois blanc tel que le Tola (Prioria balsamifera), Aielé (Canarium schwenfurthii), sont séchés à une température variant entre 80 et 90°C pendant 10 à 15 minutes, tandis que le bois rouge tel que le Tiama (Entandrophragma angolese), Sapelli (Entandrophragma cylindricum), etc. sont séchés entre 90 et 100 °C pendant 20 minutes.

La pression et la température utilisées au séchoir proviennent de la chaudière qui les envoie en vapeur d’eau. En générale, plus la pression et la température sont élevées, le temps du séchage est faible. A une pression critique, autour de 10 kgf/cm2, les feuilles ne trainent plus au séchoir, soit l’on est obligé de jeter de l’eau à la chaudière pour la refroidir. La pression normale est comprise entre 4 et 6 kgf/cm².

A la sortie du séchoir, les feuilles sont classées dans des nouvelles palettes (groupes ou tas des feuilles). Les palettes de feuilles extérieures entières séchées sont envoyées vers l’encollage pour la fabrication des contreplaqués, tandis que celles qui présentent de défauts sont amenées au massicot de récupération puis au jointage.

2.3.2.6. Massicotage de récupération

Il consiste à massicoter les feuilles de placage séchées présentant de défauts tels que les déchirures, etc. Une feuille entière a une dimension de 2,44 m de longueur et 1,22 m de largeur. C’est à partir de ces mesures qu’on distingue 4 sortes de bande en fonction du nombre des bandes de feuilles qu’il faut pour avoir une feuille entière : bande de deux, bande de trois , bande de quatre et bande de six.

2.3.2.7. Jointage des bandes extérieures

C’est l’assemblage de bandes des feuilles après massicotage de récupération en vue de former une feuille entière grâce à la jointeuse. Les bandes sont reliées de la manière suivante :

– Deux bandes de deux constituent une feuille entière ;
– Trois bandes de trois constituent une feuille entière ;
– Quatre bandes de quatre constituent une feuille entière ;
– Six bandes de six constituent une feuille entière.

Les feuilles jointées sont classées dans des palettes puis amenées à l’encollage pour la fabrication des contreplaqués.

2.3.2.8. Fabrication des contreplaqués

a) Mélange de la colle

Les ingrédients intervenant au mélange sont : la farine de froment, le durcisseur (dynea), l’urée formaldéhyde et de l’eau. Ce mélange se fait dans un malaxeur. Un mélange ordinaire se fait avec 25 kg de la colle, 38 kg de farine de froment, 1 kg de durcisseur et 96 litre d’eau. Ce mélange permet la fabrication de 120 à 130 triplex de 4 mm ou 5 mm. La colle résultante de ce mélange résiste moins à l’humidité. C’est pour cette raison qu’on fabrique la plus résistante appelée MARIN. Elle s’obtient en mélangeant 25 kg de la colle, 15 kg de farine de froment, 50 litre d’eau plus 1,5 kg de durcisseur.

b) Encollage

Il consiste à mettre le mélange de la colle sur le placage à l’aide de l’encolleuse. Le mélange est versé dans l’encolleuse, les feuilles sont ensuite introduites une à une dans cette dernière pour en sortir remplies de la colle.

A la sortie de l’encolleuse, les bandes sont disposées perpendiculairement de manière à alterner en angle droit le sens de fibres et pouvoir faire face à l’anisotropie du bois. L’anisotropie est l’effet que les propriétés du bois varient selon les directions (radiale, longitudinale et tangentielle). Les feuilles doivent être placées en sens alternés pour que les contreplaqués soient solides, résistants et rendre le bois isotrope.

Encolleuse des feuilles des placages

Photo12 : Encolleuse des feuilles des placages

c) Pressage

C’est l’opération qui consiste à placer les contreplaqués provenant de l’encollage dans la presse dans le but de faciliter l’adhésion de la colle dans les feuilles de placages. La pression et la température indispensable à cette opération proviennent de la chaudière. Le temps de pressage dépend de la température et de la pression ainsi que de l’essence.

Deux opérateurs en train d’introduire les feuilles encollées dans la presse (Photo NSIMBA)

Photo 13 : Deux opérateurs en train d’introduire les feuilles encollées dans la presse (Photo NSIMBA)

d) Délignage

C’est l’opération qui consiste à la mise en dimension (longueur et largeur) de contreplaqué sortant de la presse. C’est ainsi qu’on obtient un placage de 2,44 m de longueur et 1, 22 m de largeur.

Déligneuse des contreplaqués (Photo NSIMBA)

Photo 14 : Déligneuse des contreplaqués (Photo NSIMBA)

e) Classement et stockage des contreplaqués

Le classement se fait en fonction de la couleur, de l’épaisseur et des défauts que présentent les extérieurs des contreplaqués. C’est ainsi que :

Selon la présence ou l’absence de défauts de placages extérieurs, nous distinguons :

– Les contreplaqués du premier choix : les externes ne présentent aucun défaut.
– Les contreplaqués du deuxième choix : la présence de défauts sur l’une ou les deux faces de contreplaqués.

Les défauts rencontrés dans les contreplaqués étaient le décollage, le gonflement, les piqures d’insectes de par et d’autres des feuilles.

Selon l’épaisseur, on distingue les contreplaqués de 4 mm, 5 mm ; 6 mm, 8 mm ,12 mm, 15 mm, 16 mm, 19 mm, 21 mm, etc. ces épaisseurs varient selon les commandes des clients.

Selon la couleur, on distingue :

– Le contreplaqué fait du bois blanc (BB) : AKO, Tola, Bomanga, etc.
– Le contreplaqué fait du bois rouge (BR) : Tiama, Sapelli, etc.

Les palettes (colis) constituées sont emballées puis marquées avec une craie de couleur en précisant le nombre des contreplaqués, la couleur de leurs bois, leurs épaisseurs ainsi que leurs qualités. Les palettes sont stockées dans le magasin de contreplaqués.

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