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2.2.1.2. Les préférences : « La théorie des perspectives »

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La théorie des perspectives, introduite par Kahneman et Tversky en 1979 dans le but
de remplacer le paradigme d’utilité espérée, propose un cadre descriptif plus général et
plus complet qui aide les individus à prendre leurs décisions.
La théorie des perspectives peut être définit comme étant la manière avec laquelle les
investisseurs évaluent et calculent la chance d’un profit ou d’une perte en comparaison au
risque perceptible de l’action ou d’un fond mutuel.

Ayant énormément appris sur la façon dont les individus se comportent dans la vie
réelle, Kahneman et Tversky se sont concentré sur le processus de prise de décision sous
les contraintes d’incertitude et de risque et à démontrer que les décisions humaines
s’écartent systématiquement de ceux prédises par les hypothèses du processus de
décision rationnel (les décisions peuvent être influencées par des facteurs externes) : leur
travail constitue une révolution dans l’économie financière en proposant que les biais
comportementaux en général , et la théorie des perspectives en particulier, sont les
meilleurs explications du processus de prise de décision en situations risquées.

La théorie des perspectives modifie la théorie d’utilité espérée dans deux domaines :
– L’utilité de l’investisseur est déterminée à partir des variations de la richesse
(induites par les choix possibles) et non pas à partir de la richesse absolue.
– La fonction d’utilité standard est concave (qu’il s’agit d’une situation de gain
ou de perte) tandis que, la théorie des perspectives suppose qu’elle est concave à
droite (les gains) et convexe à gauche(les pertes).
Barberis, Huang et Santos(2001) ont montré que des utilités conformes à la théorie
des perspectives peuvent expliquer, en partie, la volatilité excessive constatée sur les
marchés financiers.

2.2.1.2.1. La notion d’aversion à la perte :

La théorie des perspectives à été à la base de l’émergence de la notion d’aversion à la
perte de l’investisseur, qui stipule que les individus sont beaucoup plus sensibles aux
pertes qu’aux gains. En plus, les investisseurs répondent différemment à des situations
équivalentes, et ce en fonction de l’état de l’investisseur : soit en contexte de gain ou de
perte ; Kahneman et Tversky (1979), en étudiant le bien être des investisseurs, montrent
que le dépit qu’une personne ressent pour la perte d’une somme d’argent est supérieur au
plaisir associé au gain de la même somme.

Ces deux auteurs ont introduit une nouvelle fonction d’utilité appelée fonction de
valeur (voir figure1.1). Cette fonction montre que la réponse psychologique des
investisseurs est une fonction à la fois concave (aversion au risque- gains) et convexe
(recherche du risque-pertes) ; donc les investisseurs sont disposés à prendre beaucoup
plus de risque pour éviter des pertes plutôt que pour réaliser des gains.

Figure 1.1 La fonction de valeur de l’investisseur

Figure 1.1 : La fonction de valeur de l’investisseur(14)

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