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2.2 La gestion efficiente de l’environnement

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La gestion efficiente suppose un rendement permettant de réaliser un objectif avec un minimum de
moyen ; ceci dans le but de produire un effet certain.
L’environnement désigne tout ce qui nous entoure; un ensemble d’éléments objectifs qui conditionnent
la vie humaine(17). Etymologiquement, ce mot trouve son origine dans le Grec, le Latin et le Gaulois; d’ou
son caractère polysémique qui justifie de nos jours ses nombreuses acceptions. Le sens de cette
expression a, en effet, connu une évolution depuis ses origines; mais de nos jours, on s’accorde à
reconnaitre que l’expression environnement désigne des conditions naturelles et culturelles pouvant
agir sur les êtres humains et leurs conditions de vie; d’ou la notion d’environnement naturel.

Le législateur congolais entend par patrimoine national naturel, l’ensemble des formations physiques,
géologiques et biologiques qui existent indépendamment de la création humaine et ayant un intérêt du
point de vue de la beauté naturelle, de la science et de la conservation, tels que les forêts, les fleuves,
les chutes(18). La notion d’environnement naturel, souvent désignée par le seul mot environnement, a
beaucoup évolué au cours des derniers siècles et des dernières décennies. On peut aujourd’hui définir
l’environnement comme un ensemble de composants naturels de la planète terre comme l’air, l’eau,
l’atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux et l’ensemble des phénomènes et interactions s’y
déroulant ; c’est-à-dire comme tout ce qui entoure l’homme et ses activités(19). Les Etats ont tenté de
mettre en place les dispositifs nationaux et la communauté internationale essaie aussi de se mobiliser
à cela. Au sommet de la Terre à Rio en 1992, 172 Etats se sont accordés sur une définition du droit au
développement qui « doit être réalisé de façon à satisfaire équitablement les besoins relatifs au
développement et à l’environnement des générations futures présentes »(20). Le 16 février 2005, le
protocole de Kyoto est entré en vigueur car, avec la signature de 141 pays, le minimum requis de 55
États représentant 55 % des émissions de gaz à effet de serre était réuni. Il prévoit une baisse des
émissions de ces gaz entre 2008 et 2012. Ainsi, les 34 pays industrialisés qui ont ratifié l’accord sont
obligés de baisser de 5,2 % en moyenne leurs émissions de CO2 et de cinq autres gaz réchauffant
l’atmosphère. Les 107 pays en développement ayant ratifié le protocole ont une obligation d’inventaire
des émissions polluantes.

De nos jours, la protection et l’avenir de l’environnement attirent l’attention de toute l’humanité ; en
effet, les ressources environnementales sont menacées et se dégradent ; une dégradation due en
grande partie à l’activité humaine. C’est ainsi que sa protection fait partie des huit objectifs du
millénaire et constitue l’un des trois piliers du développement durable. Cette protection implique une
gestion efficiente de l’environnement, capable de produire un rendement meilleur et des résultats qui
tiennent compte de l’homme et de la nature.

En outre, il faut noter que la gestion efficiente de l’environnement à laquelle nous nous attèlerons
portera une contribution au développement durable. Le développement durable est une notion qui vise
l’amélioration de la condition humaine. C’est un développement qui se veut durable et pour l’être, il doit
concilier l’efficacité économique, l’équité sociale et la préservation de l’environnement. En d’autres
termes, il est une conciliation du social, de l’écologie et de l’économie. Selon la définition proposée en
1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement dans le Rapport
Brundtland, c’est « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs »(21). Deux concepts sont
inhérents à cette notion :

– Le concept de « besoins » et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à
qui il convient d’accorder la plus grande priorité.
– L’idée de limitation que l’état de nos techniques et notre organisation sociale imposent sur la
capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.

Dans ce sens, l’enjeu de gérer l’environnement de manière efficiente vise à mettre en oeuvre des
actions régulières pour réduire le gaspillage, limiter les nuisances et les pollutions et économiser les
ressources ; ce qui conduit à dire que la gestion efficiente de l’environnement suppose une protection
saine et responsable des ressources naturelles pour maintenir la vie sur la planète. Cette protection
pour être saine et responsable nécessite l’implication de tous les acteurs (privés, publics) et un
changement des habitudes dans l’utilisation des ressources environnementales. Ainsi, on est tenté
d’affirmer que la gestion efficiente de l’environnement fait partie du vaste programme de l’Agenda 21,
adopté par 173 chefs d’Etat lors du sommet de la Terre de Rio en 1992. Ce programme qui comprend
40 chapitres met un accent sur l’intégration du développement durable dans les activités des
collectivités territoriales tout en formulant des recommandations dans les domaines tels que : la
pauvreté, la santé, la pollution de l’air, la gestion des ressources en eau et de l’assainissement, la
gestion des déchets, forêts et des montagnes… Il se traduit donc par un certain nombre d’actions
visant à améliorer la condition humaine et à économiser les ressources environnementales en vue
d’assurer une visibilité des collectivités territoriales. Pour assurer une gestion efficiente de
l’environnement, Agenda 21 prévoit entre autres actions:

– Une politique de l’habitat appuyée sur la haute qualité environnementale, la valorisation du
parc existant et la reconquête des espaces disponibles ;
– L’utilisation des ressources renouvelables, la maîtrise de l’énergie, le développement des
modes de transports alternatifs à l’automobile ;
– La création des activités répondant à une demande sociale locale et d’emplois durables ou de
nouvelles filières d’emploi.

En somme, il faut retenir la nécessité d’intégrer les dimensions environnementales dans la conception,
l’élaboration et la mise en oeuvre des projets culturels notamment les projets d’aménagement des sites
culturels. Compte tenu du fait que l’environnement se dégrade chaque jour, soit du fait de l’homme, soit
de la nature, il faut travailler à le protéger et donc à le gérer de façon saine. Ce qui nécessite d’adopter
un comportement éco-responsable dans la gestion de l’ancien port d’embarquement des esclaves de
Loango et dans le domaine royal de M’bé. Deux sites dans lesquels, il sera fait obligation de prendre
en compte les dimensions environnementales, de les gérer donc de manière saine et responsable afin
de les préserver et les transmettre aux générations futures.

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