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2.1.8 La Côte d’Ivoire indépendante(71)

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Le 4 décembre 1958, la Côte d‘Ivoire devint une république au sein de la Communauté française, Houphouët-Boigny assurant les fonctions de premier ministre. Proche allié du général de Gaulle, Houphouët-Boigny rompit les liens unissant la Côte d’Ivoire à la France et proclama, le 7 août 1960, l’indépendance ivoirienne.

Les deux États conservèrent néanmoins des relations étroites, notamment à travers la présence, en Côte d’Ivoire, d’une importante communauté française. Le 24 avril 1961, la France signait avec la Côte d’Ivoire, ainsi que le Dahomey et le Niger, un accord de défense militaire. Les responsables politiques ivoiriens décidèrent de maintenir la langue qui leur semblait la plus immédiatement disponible et opérationnelle: la langue de l’ancien colonisateur, le français.

De toute façon, le président Houphouët-Boigny fut l’un des grands défenseurs du français en Côte d’Ivoire: pour lui, le français constituait le «ciment de l’unité nationale» et ne devrait souffrir la concurrence d’aucun «dialecte». Le maintien du français en Côte d’Ivoire est apparu comme un moyen de neutraliser les particularismes locaux et de fondre les groupes ethniques en une seule nation.

Les programmes d’ajustement structurels mis en place par les partenaires extérieurs que sont le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, conduisent à l’adoption de mesures drastiques de restriction budgétaire et de redressement économique par le gouvernement, sans grand succès. Les arriérés de paiement des dettes contractées auprès de ces institutions, ainsi que les problèmes de gouvernance liés à l’exécution des projets financés par l’Union européenne, conduisent, à la fin des années 1990, à une rupture du partenariat avec lesdites institutions. L’impact négatif de cette situation sur l’économie était aggravé par le coup de force militaire de décembre 1999 et l’instabilité politique qui en résulte. Le taux de croissance en 2000 devienne négatif : -2,3%.

Depuis 2004, la Côte d‘Ivoire enregistra des taux de croissance réelle positifs (+1,6% en 2004, +1,8% en 2005 et 1,2% en 2006) qui resteront toutefois en dessous du taux de croissance de la population, estimé à 3,3%. Le taux d‘inflation oscillera entre 1,4% à 4,4%. Le service de la dette réglée qui représente 10,68% des exportations en 2000, est réduit à 5% des exportations en 2003, 3,3% en 2004 et 1,45% en 2005, traduisant ainsi les difficultés de l‘État à tenir ses engagements extérieurs. Ces difficultés persisteront malgré la hausse du niveau des exportations, passées à 37,9% en 2000 et à 47,8% du PIB en 2005122 alors que le FMI prévoit un taux optimiste de croissance du PIB de 3,8% en 2008.

L’agriculture vivrière, l‘élevage, l‘extraction minière, l‘exploitation pétrolière et la compétitivité des exportations connaissent certes une embellie, mais les performances du secteur productif sont contrariées par l‘accroissement de la dette intérieure.

71 linternaute.com.- La Cote d‘Ivoire Indépendante.- http://www.linternaute.com/histoire/jour/evenement/7/8/1/a/49619/la_cote-d_ivoire_independante.shtml

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