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1.3.1 Un territoire vaste et divers, marqué par deux saisons climatiques

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Le bassin amazonien, le plus vaste du monde, est traversé par le fleuve Amazone et ses affluents. Ces fleuves coulent dans des végétations et sur des substrats différents, ce qui a un fort impact sur leur composition organique et minérale. Ainsi, dans le territoire BAM, on rencontre deux types d’eau.

L’amazone a une eau dite « blanche ». Elle est chargée en sables, limons et argiles qui proviennent de l’érosion des roches situées en amont du bassin et forme, grâce à son pH assez basique et à ses dépôts limoneux, des reliefs alluviaux fertiles. Les affluents de l’Amazone (Trombetas, Arapiuns, Tapajos et Paru, dans la majeure partie de son cours), qui prennent leur source et courent sur les plateaux granitiques situés de part et d’autre du fleuve, ont une eau dite « claire ». Cette eau ne comporte que peu de particules en suspension et ne laisse pas de dépôts alluviaux.

Les saisons sont très marquées en Amazonie. Au niveau de Santarém par exemple, de janvier à mai, les mois les plus pluvieux, la quantité de pluie totalise 1630 mm, alors que pendant les mois les moins pluvieux, de juin à décembre, elles ne totalisent que 565 mm. Cette saisonnalité forte a un impact important sur les systèmes de cultures mis en place (figure 1).

L’arrivée saisonnière massive des eaux de pluies, en provenance des différentes régions du bassin amazonien, entraîne un rythme d’inondations très marquées en Amazonie. Ainsi, lorsque l’eau de l’Amazone se retire, elle laisse apparaître de vastes plaines alluviales, appelées varzeas (au milieu ou sur les bords du fleuve). Celles-ci peuvent former des pâturages ou une forêt alluviale dont la composition dépend de la durée d’inondation.

Les zones non inondées sont appelées terre ferme (« terra firme ») et sont en général composées de sols anciens, plutôt peu fertiles et acides (Lamotte, 2008). La végétation de la « terre ferme » est très diverse dans le BAM. Ainsi, il peut s’y retrouver l’ensemble des écosystèmes que l’on rencontre dans toute l’Amazonie : la forêt sempervirent tropicale de plaine qui est la plus diversifiée avec une forte proportion de légumineuse, la forêt sempervirente saisonnière, la forêt de Campinas (« cerrados ») à feuillage coriace de type caatinga et la forêt de « carrasco » à faible couverture végétale, arbustive et se développant sur des sols de sables blancs recouverts d’une faible couche d’humus noir. Ces différents écosystèmes présentent des potentialités d’usage différentes.

Ce territoire est très étendu. Il représente la moitié de la France (317 273 km²). Cependant, une grande partie est très peu, voire pas du tout peuplée. Les zones les plus habitées se trouvent à proximité des rives de l’Amazone et de ses affluents. Ce territoire comporte 12 municipalités (figure 2).

Figure 1 Le développement territorial en Amazonie Brésilienne  Les défis de la mise en oeuvre d’une gouvernance et de stratégies de développement dans le territoire Baixo Amazonas de l’État du Pará

Figure 1: Pluviométrie et niveau du fleuve à Santarém 2005-2009 (source : IPAM)

Figure 2 Le développement territorial en Amazonie Brésilienne  Les défis de la mise en oeuvre d’une gouvernance et de stratégies de développement dans le territoire Baixo Amazonas de l’État du ParáFigure 2: Carte politique du Territoire Baixo Amazonas (Aveiro n’est plus inclue dans la territoire depuis 2008) (source : projet Dialogo).

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