Gagne de la cryptomonnaie GRATUITE en 5 clics et aide institut numérique à propager la connaissance universitaire >> CLIQUEZ ICI <<

1.2.3. Élèves en immersion : une population culturellement hétérogène

Non classé

Un point important est à signaler ici. Depuis la loi 101 (1977), est considérée anglophone toute personne pouvant justifier d’avoir suivi sa propre scolarité en anglais. Ainsi, en nous référant aux textes de la Charte sur la langue française(29), nous rencontrons globalement deux types de publics en immersion :

— « Les enfants dont le père ou la mère est citoyen canadien et a reçu un enseignement primaire en anglais au Canada, pourvu que cet enseignement constitue la majeure partie de l’enseignement primaire reçu au Canada ». (Chap. VII, article 73, alinéa 1)

— « Les enfants dont le père ou la mère a reçu la majeure partie de l’enseignement primaire en anglais ailleurs au Canada ». (Chap. VII, article 86.1, paragraphe a)

Cela concerne donc les québécois anglophones en plus des immigrants de langue anglaise.

Le public concerné par l’immersion est ainsi culturellement hétérogène. De plus, de nombreux immigrants non anglophones se sont installés au Québec avant la loi 101 (1977), et ont pu bénéficier du système anglophone. Ils ont alors ouvert des droits à l’enseignement en anglais, avant la loi, pour eux-mêmes et leur descendance. C’est ainsi que l’on peut trouver en classe d’immersion des enfants dont les parents sont d’origine italienne comme nous le verrons dans notre échantillon.

À ce sujet, le MELS nous offre des données utiles concernant la proportion des élèves issus de l’immigration(30). Prenons celles concernant l’EMSB, commission scolaire dont dépend l’école Willingdon. Elles nous disent que pour l’année 2007-2008, 50 % des élèves étaient issus de l’immigration dont 86,9 % était de 2e génération. Même si ces chiffres ne concernent pas seulement les écoles en immersion, ils montrent que la moitié des élèves de cette commission scolaire anglophone sont d’origine étrangère.

Il faudra donc s’attendre à trouver dans notre futur échantillon des parents d’élèves d’origines culturelles diverses qui, même s’ils bénéficient des programmes anglophones, ne déclarent pas toujours l’anglais comme langue première.

29 Publication du Québec [En ligne]
http://www2.publicationsduquebec.gouv.-c.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/C_11/C11.html (consulté le 11/06/2013)
30 MELS, Atlas sur les élèves issus de l’immigration, [En ligne]
https://infogeo.mels.gouv.-c.ca/AtlasMELS/Atlas_Immigration/atlas/index5.html (consulté le 11/06/2013)

Page suivante : 2. Hypothèses et Cadrage théorique

Retour au menu : L’IMMERSION FRANÇAISE À MONTRÉAL : QUELLES POLITIQUES LINGUISTIQUES CHEZ LES PARENTS D’ÉLÈVES ANGLOPHONES ?