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1.2.2-Sur le plan national

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La législation nationale abondante et féconde prévoit un ensemble de dispositions pour protéger l’environnement mais dont l’application souffrirait d’un manque de dynamisme et dont les symboles sont :

 l’Observatoire National sur les Changements Climatiques (ONACC) créé par le Président de la République suivant le Décret n° 2009/410 du 10 Décembre 2009,

 le Cadre Juridique des Forêts et l’Environnement au Cameroun, recueil de textes traduisant l’engagement de principe du Gouvernement Camerounais en faveur d’un mode de développement conciliant progrès économique et social et respect de l’environnement.

De plus, une bonne frange de la population camerounaise vit du secteur primaire ; en même temps le Cameroun fait partie du Bassin du Congo,2ième réserve de forêts tropicales après l’Amazonie, justification que les enjeux d’une gestion durable et équitable des ressources naturelles demeurent considérables.

Des lois de Janvier 1994 sur les forêts et d’Août 1996 sur la gestion de l’environnement qui marquent un changement dans les politiques forestières et environnementales au Cameroun, jusqu’à la loi 2006/002 du 25 Avril 2006, autorisant le Chef de l’Etat à ratifier le Traité relatif à la Conservation et à la Gestion durable des écosystèmes forestières d’Afrique Centrale, constituent l’essentiel des dispositifs juridiques actuels en matières de forêts et d’environnement(87). C’est là le Cadre juridique dont dispose le Cameroun et qui permet en théorie d’une part de faire face à la dégradation de l’environnement et de lutter contre les pratiques d’exploitation frauduleuse et abusive des ressources naturelles, d’autre part il contient des dispositions intéressantes mais surtout méconnues qui permettent de contribuer à l’amélioration des bénéfices sociaux et économiques que les communautés locales et les populations de Douala en général sont en droit d’attendre de leurs ressources dans le cadre de la décentralisation. Ces lois intègrent très souvent des mesures coercitives permettant de réprimer les atteintes à l’environnement, les infractions forestières et les atteintes à la biodiversité.

Pourtant et paradoxalement, l’effort d’adoption de nouvelles législations environnementales et forestières, et leurs publicités, n’a pas enrayé l’accentuation de la dégradation des écosystèmes forestières : l’occupation illégale du PV, les destructions de sa végétation, sa pollution à ciel ouvert et son abandon. Ce qui d’une part pose le problème de l’effectivité du respect des lois en la matière, et d’autre part l’un des préalables à l’application du droit des forêts et de l’environnement est la maîtrise de celui-ci par les acteurs et citoyens.

L’illustration les plus patents sont ces habitations élevées en plein PV en violation des exigences de l’environnement et de la sécurité pourtant les marécages, les fleuves ,les zones gorgées d’eau, les rivières jusqu’à la limite des grands crues, les flancs de collines sont pris en ligne de compte dans la vérification sourcilleuse de la constructibilité du terrain et doivent être spontanément écartés de l’appropriation si les Services du Cadastre constatent qu’ils présentent des dangers (glissement de terrain, écoulement d’eau, ravinement, etc.…). Pourtant des constructions sur des terrains n’ayant pas fait l’objet d’une quelconque normalisation par les services compétents trônent en plein coeur du PV et que le douloureux spectacle mais salutaire des destructions des maisons construites sur les zones non « edificandi » présentées comme tel par le Plan d’Urbanisation de l’Etat ne devrait effleurer notre conscience.

87 Le Cadre Juridique des Forêts et de l’Environnement au Cameroun.p.5 ,6.

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