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1.2.1 Technologies de transformation du bois

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1.2.1.1. Processus de transformation

Les grumes d’une essence donnée sont transformées au mieux de leurs potentiels intrinsèques selon des techniques et technologies appropriées, généralement concentrées dans les pays industrialisés (FAO, 1986).

On distingue deux types de transformation : la première transformation et la deuxième transformation. Selon Imbalo (2000) cité par Tasi (2011) : la première concerne les activités de sciage, déroulage, tranchage, fabrication des contreplaqués, imprégnation des poteaux, fabrication des pâtes cellulosiques et la deuxième consiste à l’utilisation des produits issus de la première transformation qui peuvent servir à une fabrication de produits plus ou moins finis. Elle comprend l’ameublement qui utilise des sciages, des placages, et des panneaux ; l’industrie des papiers et cartons ; le bâtiment et travaux publics utilisant les bois en charpente et menuiseries ; les travaux divers du bois pour les fournitures aux bâtiments ; les emballages et les produits divers.

Les grumes sont triées, sélectionnées puis orientées vers le tranchage, le déroulage ou le sciage (plots, avivés, frises, pré débits). Selon FAO (1986), cette sélection ou intégration n’a pas été développée dans les pays producteurs pour des raisons multiples dont notamment :

– Elle conduit à des investissements lourds et fait appel à des technologies sans cesse en renouvellement (car il faut rester compétitifs) qui ne sont pas facilement et rapidement transférables dans les pays producteurs ;
– Les marchés locaux ou débouchés locaux pour les produits dérivés sont inexistants ou insuffisants pour assurer à la fois un rendement en matière optimal et un écoulement optimal des produits et sous-produits ;
– La taille de l’entreprise à implanter n’est pas compatible avec les ressources existantes ou avec la régularité de leur approvisionnement ;
– Globalement, on estime qu’une majeure partie des grumes traitées conduisent à une opération dont le rendement économique est faible (frais important de transport sur une quantité non négligeable de déchets).

1.2.1.1.1. Sciage

Parmi toutes les actions qui conribuent à l’utilisation optimale des bois tropicaux, le sciage a une grande importance car il se situe au debut de la transformation du bois. L’objectif prioritaire des scieries consiste à optimiser le rendement en matière, ce qui conduit à minimiser le volume des sous-produits.

Cependant, les exigences du marché à l’exportation en termes de qualité et la faiblesse des marchés locaux amènent les entreprises à éliminer de nombreuses pièces de bois avec de légers défauts (Girard et al., 2003).

Les opérations du sciage s’articulent autour du débitage (mise en en épaisseur), délignage (mise en largeur), vérification et triage, éboutage (mise en longueur), le classement et enfin le colisage.

Les facteurs intervenant dans la qualité finale et l’usinage des produits sont : la structure des matériaux (disposition des fibres), la composition des matériaux (la présence de résine et de silice) et la densité du bois (un bois dur sera plus difficile à scier qu’un bois tendre) (Anonyme, 2001).

1.2.1.1.2. Déroulage

Le déroulage est l’action de débiter une bille de bois à l’aide d’une dérouleuse en une feuille de bois mince et continue. Les grumes destinées au déroulage doivent être préalablement écorcées pour enlever toute matière pouvant être nocive aux outils de déroulage (Kerever, 1990).

Les essences habituellement recherchées au déroulage sont tendre à mi-dure, les grumes étant bien conformées et sans défauts enfin d’obtenir un bon rendement. Le bois doit de plus avoir un bon comportement au séchage afin de limiter les risques de fonte et de déformation des placages. Les bois durs doivent être préalablement étuvés avant le déroulage.

Selon Gérard et al, (1998) cité par Umba 2010 : Les paramètres d’étuvage (eau chaude, vapeur, température, durée) dépendent de la nervosité du bois, de la fragilité de sa couleur et du diamètre habituel des billes à dérouler.

Selon Dechênes (2009), le déroulage s’effectue en deux grandes phases : la préparation des billes et la production des placages. La première phase comprend le lavage, l’étuvage, l’écorçage, le pré-tournage. La seconde phase comprend le déroulage, le massicotage, le premier classement, le séchage, le classement final, le bouchonnage ou pastillage, le jointage, l’encollage, le pressage, le délignage et la mise en palettes (colis).

1.2.1.1.3. Tranchage

Toutes les essences peuvent être théoriquement déroulées ou tranchées après un traitement thermique adéquat et un réglage optimum des paramètres de coupe indiqués dans les descriptives techniques (Kerever, 1990). Au cours du tranchage, les billes, montées sur deux broches sont tranchées par une lame animée de mouvement alternatif. La hauteur du pas de lame détermine l’épaisseur du placage et les feuilles obtenues reprennent les aspects visuels d’une coupe sur dosse (SGS, 2001).

Il existe deux types de tranchage : le tranchage à plat et le tranchage semi-déroulé. Le tranchage à plat consiste à couper, à l’aide d’une lame, les quartelots en placage d’épaisseurs uniformes selon une orientation déterminée lors de la fabrication. Le tranchage semi-déroulé consiste à couper les quartelots en placage en les faisant passer contre une lame en suivant une trajectoire circulaire permettant d’obtenir les feuilles selon un angle perpendiculaire aux rayons médullaires (Dechênes, 2009).

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