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1.1.3. L’analyse néo-keynésienne

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Les néo-keynésiens ont initialement émergé à partir des idées des keynésiens. L’un des développements majeurs des néo-keynésiens a été le concept de la « Production potentielle », qui à des moments fait référence à la production naturelle. Elle est le niveau de la production lorsque l’économie est à son niveau de production maximale, étant donné les contraintes naturelles et institutionnelles. Ce niveau de production correspond aussi au taux naturel de chômage ou NAIRU (non-accelerating inflation rate of unemployement). Le NAIRU est le taux de chômage auquel le taux d’inflation n’est ni croissant, ni décroissant. Selon cette théorie, l’inflation dépend du niveau actuel de la production et du niveau naturel de chômage.

D’abord, si le PIB excède son niveau potentiel et le chômage est en dessous de son taux naturel, toute chose égale par ailleurs, l’inflation va s’accélérer tant que les offreurs augmentent leur prix et l’inflation structurelle s’empire. Ainsi la courbe de Philips (2) va se modifier dans la direction désirée, vers une importante inflation et un important taux chômage.

Ensuite, si le PIB décroit en dessous de son niveau potentiel et le chômage est au-dessus de son niveau naturel de chômage, en maintenant les autres facteurs constants, l’inflation va ralentir tant que les offreurs essaient de combler le surplus de capacité, réduisant les prix et ébranlant l’inflation structurelle , conduisant à la désinflation. Ceci entraine le déplacement de la courbe de Philips, vers peu d’inflation et peu de chômage.

Enfin, si le PIB est égal à la production potentielle et le taux de chômage est égal au NAIRU, alors le taux d’inflation ne changera pas, aussi longtemps qu’il n y aura pas de chocs au niveau de l’offre. Dans le long terme, les néo-keynésiens pensent que la courbe de Philips est vertical. Il ya que le taux de chômage est donné et égal au taux naturel de chômage, tandis qu’il y a un grand nombre de taux d’inflation possibles qui peuvent dominer le taux de chômage.

Cependant, la faiblesse de cette théorie est que, le niveau exact de production potentielle et le taux naturel de chômage est généralement inconnu et tendent à changer en fonction du temps. L’inflation semble agir d’une manière asymétrique, augmentant très rapidement sans chuter, principalement à cause de la rigidité à la baisse des prix..

En somme, toutes ces analyses soulignent l’effet positif de l’inflation sur la croissance économique. Cependant, cette conception est fortement contestée par plusieurs théories pour lesquels l’inflation apparaît comme un frein à la croissance économique.

2 Voir A.W. Phillips (1958)

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