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1) Les interviews

Non classé

voir les réponses complètes en annexe

Interroger directement les acteurs de la scène punk/hardcore était le moyen le plus simple et sans
doute le plus efficace pour avoir un avis sur la question de la langue française dans ce milieu. J’ai
donc rédigé une série de 13 questions à poser sur ce sujet, les mêmes pour tous les interviewés. Mon
objectif était de poser des questions assez ouvertes pour voir si malgré tout on trouvait des points
communs dans les réponses, ou au contraire pour constater de grandes différences et ainsi ouvrir des
pistes. Par exemple, à la question « Que pensez-vous des groupes qui chantent (mal) en anglais ? »
on aurait pu avoir des réponses comme « Je respecte vraiment les gens qui font l’effort de chanter en
langue étrangère pour coller aux standards du punk/hardcore », mais force est de constater que c’est
loin d’être le cas (voir II).

J’aurais aimé faire des interviews très longues pour avoir une importante base de donnée sur
laquelle construire ma recherche, mais les groupes auraient peut-être davantage rechigné à
répondre, surtout à l’écrit.

J’ai pu réaliser neuf interviews, certaines par écrit et d’autres à l’oral, que j’ai retranscrites.
Quelques-unes des personnes interviewées sont des véritables figures de la scène punk/hardcore
francophone, comme Reuno de Lofofora, Manu qui était le batteur des Sheriff avant de fonder The
Hop Là en 2002, et les Vulgaires Machins de Montréal au Québec. Garage Lopez, Brigitte Bop et
Heyoka sont également des groupes assez connus dans le milieu, tous sont actifs depuis plus de 10
ans et ont fait des centaines de concerts à travers la France et même l’Europe en ce qui concerne
Heyoka. Enfin, White Card, Solidagité et les Crades Marmots sont les groupes qui ont participé au
concert que j’ai organisé le 19 mars 2011 pour les journées de la francophonie.

Je suis très satisfait de toutes ces interviews et j’aurais vraiment aimé en faire plus. Les réponses
sont directes, parfois inattendues, souvent très ironiques, et finalement… totalement punks.

(« d’abord je voudrais rappeler que je suis un montpelliérain, mon langage est donc fleuri de cet
accent typique des régions méridionales… imagine un peu fernandel jouant du shakespeare, ça le
ferait pas. » ; « [Certains groupes de rap] ont du mal à écrire leur nom de groupe sans faute
d’orthographe, ils ne vont quand même pas apprendre l’anglais quoi ! Regarde Sexion d’assaut !!! SE-
X-I-O-N A-S-S-A-U-T !! Mais retourne en 6eme !! »).

Toutefois je nourris également un certain nombre de regrets vis-à-vis de cette méthode de recherche
: au fur et à mesure de son avancement je me suis rendu compte que j’aurais dû élaborer une
seconde interview pour les formations chantant en anglais afin d’avoir d’autres points de vue sur la
question. Au lieu de cela je pose la question « Souvent d’ailleurs [les groupes qui chantent en
anglais] parlent de la mauvaise rythmique de la langue française pour le rock. Qu’en pensezvous
? » et j’obtiens donc une réponse indirecte et peut-être un peu biaisée ou partisane.

Surtout, j’aurais vraiment interviewer des groupes francophones non français, et même si l’interview
des Vulgaires Machins est très intéressante (de par leur notoriété et la qualité de leurs réponses), des
opinions venues de Suisse, de Belgique ou d’ailleurs auraient été intéressantes. Enfin, j’aurais aimé
interviewer François Bégaudeau, professeur de français, écrivain, acteur, réalisateur et chanteur de
Zabriskie Point.

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