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1. Le point relais, une approche qui a évolué en trente ans

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a) Le point relais, une nouvelle forme de distribution du colis dans les années 1980

Les années 1980 ont vu le développement des réseaux de points relais alternatifs à
la livraison à domicile, à la fois pour répondre aux nouveaux besoins de la clientèle, pour
faire face aux dysfonctionnements de la Poste (grèves à répétition, horaires des bureaux de
poste pas en adéquation avec les modes de vie des citadins, livraison de mauvaise qualité,
etc.) et dans une logique de réduction du coût du dernier kilomètre (en souhaitant éviter le
surcoût du fort taux de repassage lors des livraisons à domicile). Les points relais, créés par
les entreprises de vente par correspondance (VPC), en ont été la première forme.

La Sogep, filiale logistique de La Redoute et principal concurrent des 3 Suisses, décide de modifier son
plan logistique au début des années 1980 en développant un réseau de points de livraison
chez des particuliers. Les « hôtesses locales » constituant ce réseau ne sont rémunérées
que pour réceptionner les colis et recevoir les clients pendant leurs heures d’astreinte.

Mais devant les contraintes financières (coût du dernier kilomètre peu réduit), commerciales (gêne
de certains clients à retirer leurs colis chez un particulier) et sociales (heures d’astreinte des
hôtesses difficiles à respecter), ce schéma n’a pas réussi à se généraliser.

Devant ces difficultés, la Sogep a décidé entre 1986 et 1989 de substituer les
commerces de proximité aux hôtesses. Le commerçant qui propose ce service trouve un
intérêt financier en augmentant son chiffre d’affaires. Le contrat signé entre les deux parties
est assez simple : les commerces de proximité doivent à la fois respecter une clause de non
concurrence, présenter une bonne image, posséder une surface de stockage d’au moins 3-4
m² et avoir des heures d’ouverture assez étendues. De plus, le stationnement aux abords du
magasin doit être facile pour les transporteurs comme pour les clients.

Enfin, la motivation du commerçant et sa capacité d’accueil sont primordiales, bien que particulièrement difficiles à
mesurer. C’est ce concept de point relais qui sert aujourd’hui de modèle. Les entreprises
traditionnelles de VPC ont d’ailleurs développé un maillage tel que 80% de la population
française ont accès à un point relais en moins de 10 minutes.

b) Les années 2000 : une nouvelle approche

Depuis le début des années 2000, la croissance du e-commerce a favorisé le
développement de solutions alternatives à la livraison à domicile. Les enseignes de points
relais historiques, Sogep et Mondial Relay, ont densifié leurs réseaux et de nouveaux
prestataires ont investi le domaine. Né de cette dernière tendance, Kiala, qui n’est ni une
entreprise de vente à distance, ni un logisticien, ni un transporteur, mais un organisateur
d’informations et de flux de colis, a développé son réseau de points relais. L’idée est alors de
« proposer aux commerçants, vépécistes et aux sociétés faisant du télé-achat, une
alternative à la livraison en 48 heures à domicile grâce à un réseau de relais de proximité »
(Denis Payre, co-fondateur de Kiala, Journal du Net, 24 octobre 2002). Pour cela,
l’entreprise s’appuie sur une automatisation des livraisons des colis et de leur suivi, et une
gestion professionnalisée des commerçants partenaires.

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Retour au menu : LE DEVELOPPEMENT DES ENSEIGNES DE POINTS RELAIS FACE A L’ESSOR DU E-COMMERCE : FACTEURS DE SUCCES ET LIMITES D’UNE LOGISTIQUE LIEE AU DERNIER KILOMETRE : LE CAS DU POINT RELAIS KIALA