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1) Le F.N.L vietnamien

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Les limites de la « Guerre révolutionnaire » tiennent entre autres, selon les trotskistes, à une trahison de leurs idéaux et de leur combat par une bourgeoisie qui progresse sous le masque du marxisme-léninisme dans les pays en voie de développement. Déclarant soutenir les peuples et leur promettant la liberté en cas de victoire contre leurs exploiteurs (bien souvent, les colonialistes européens ou les Etats-Unis d’Amérique), ces mouvements, en fait bourgeois, nous venons de le dire, ne leur promettent que ce qu’ils ne voudront pas tenir, et réaliseront au mieux une politique nationaliste, bien loin des idéaux communistes si chers à la pensée trotskiste. C’est, notamment, le cas du Front National de Libération (F.N.L.) vietnamien, capable, selon Voie Ouvrière, de trahir le peuple vietnamien et de se retourner contre lui en cas de victoire contre les troupes américaines du président Lyndon B. Johnson : « Demain ceux que nous saluons aujourd’hui comme les représentants de la lutte du peuple vietnamien peuvent devenir les pires ennemis du prolétariat vietnamien si celle-ci a des velléités de mener une politique indépendante »238. Le F.N.L vietnamien ment donc quand il se revendique du petit peuple et de la paysannerie. Selon Voie Ouvrière, le F.N.L. vietnamien ne représente ni l’un ni l’autre ; il ne promet pas le socialisme ; il est au contraire foncièrement nationaliste, et représente donc un ennemi potentiel pour la classe ouvrière et la paysannerie vietnamiennes, mais également pour tout trotskiste digne de ce nom : « Le F .N.L ne se veut pas le représentant de la classe ouvrière, ni même de la paysannerie. Il se pose en mandataire des intérêts de toutes les classes de la nation vietnamienne, comme tout mouvement nationaliste »239. 98

Ce mouvement de libération qu’est le F.N.L vietnamien n’est pas le seul exemple de mouvement bourgeois avançant sous la bannière du socialisme, et qui constitue, par ce que les trotskistes jugent comme une trahison à leurs valeurs et à leur combat, une limite, un frein à la « Guerre révolutionnaire ».

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