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VI.1.2. Les entretiens

Non classé

« L’entretien de face à face a retenu l’attention des psychanalystes dès le début du
20ème Siècle car ils ont remarqué des effets affectifs spécifiques dont la
connaissance et le maniement prudent pourraient être utilisés en vue de la guérison
(…), cette guérison s’exprimant par une réinsertion sociale et une adaptation
retrouvées. »(117)

Le travailleur social du Clos Saint-Rémi pourra s’inspirer de R. MUCCHIELLI pour
organiser ses entretiens de manière à ce qu’ils soient profitables pour le
pensionnaire. Pour ce faire, il pourra distinguer les entretiens formels des entretiens
informels.

– Les entretiens formels

Il s’agit des entretiens programmés par le service social ou par la direction. Les
entretiens coordonnés dans une périodicité régulière avec le résident pourraient
permettre à l’assistant social de déceler une désorientation dans le temps et dans
l’espace. Cette désorientation pourrait se constater grâce à l’élaboration du Mini
Mental State Examination (MMSE)(118). Les scores du MMSE, après une certaine
période, pourront permettre de constater l’état d’orientation du pensionnaire, qui
pourra ensuite être orienté vers des activités avec l’ergothérapeute, le
kinésithérapeute ou l’animatrice.

– Les entretiens informels

Ce sont des entretiens qui se font sans un programme prédéfini, lorsque la nécessité
s’impose. Ces entretiens permettent dans la plupart de cas, de rassurer le
pensionnaire quand il se trouve désorienté ou dans le doute par rapport à sa
situation.

Dans le cas précis du Clos Saint-Rémi, bien que la « chaleur humaine » soit
une préoccupation constante de la direction, j’ai constaté durant mon stage
moins de présence humaine auprès du pensionnaire. J’ai donc consacré
beaucoup de temps auprès de ces personnes pour leur donner la parole et
discuter avec elles. Madame H qui était désespérée de la vie et parlait
régulièrement de vouloir « mettre fin à ses jours » a retrouvé petit à petit le
sourire. Et quand elle me voyait prendre mon sac en fin de journée pour rentrer
chez moi, elle me demandait régulièrement : « vous revenez demain
Monsieur ? à quelle heure ? ». J’ai donc compris que Madame H avait fait de
moi une personne de référence et avait retrouvé l’espoir de vivre.

117 R. MUCCHIELLI, op cit, P 4.
118 Voir copie en annexe 13.

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