Gagne de la cryptomonnaie GRATUITE en 5 clics et aide institut numérique à propager la connaissance universitaire >> CLIQUEZ ICI <<

PARAGRAPHE I : TENSIONS ET RIVALITES ENTRE ACTEURS INTERNES ET PUISSANCES OCCIDENTALES

Non classé

De nombreuses puissances extérieures à la région sahélienne, mais également intérieures au continent africain, possèdent des intérêts stratégiques dans la bande sahélienne qu’ils entendent bien défendre et préserver. A côté des stratégies des puissances occidentales (B), les rivalités s’observent aussi au niveau des Etats du champ (A).

A- Rivalités régionales entre acteurs du champ

L’exacerbation des tensions tribales et religieuses sur fond de querelles ternissent l’image d’un sahel désuni et distant de ses obligations stratégiques communes. La rivalité des pays du sahel avec en toile de fond, la question de leadership (1) n’est pas sans ambiguïté dans les efforts de contreterrorisme dans la région qu’entretient l’Algérie (2).

1- Les Etats riverains

L’espace sahélo-saharien traverse et englobe totalement ou partiellement plusieurs pays membres de la CEDEAO et certains d’Afrique du nord qui partagent des problèmes liés directement ou indirectement à l’écosystème et à la géopolitique du sahel. Cette zone qui est un carrefour géostratégique et géoéconomique aiguise des convoitises qui ne sont pas sans conséquences dans les efforts communs de contreterrorisme dans la région. En effet, les rivalités entre voisins régionaux ajoutent bien sûr elle aussi une autre strate de complexité à la question sécuritaire. Dans de nombreuses crises qui secouent le continent, des groupes armés opérant dans un pays donné sont souvent soutenus, directement ou indirectement, par les gouvernements voisins, qui leurs fournissent des appuis financiers, militaires, ou qui simplement tolèrent leur présence sur le territoire national. Dans le cas sahélien, on notera par exemple que depuis le début du conflit au Sahara occidental au milieu des années 1970, le statut ambigu de communautés sahraouies, et notamment celui des combattants (anciens ou actifs) du Polisario, a toujours été une source de tension entre Alger et Rabat(246).

Le Maroc, rival de l’Algérie dans la quête du leadership Magrébin surveille très étroitement les 266.000 km2 du Sahara occidentale (ex colonie espagnole du Rio de Oro et de Saguia El Hamra). Ce territoire, dont l’indépendance est revendiquée par le Front Polisario empoisonne les relations entre le Maroc et l’Algérie depuis 30 ans. Le Maroc et l’Algérie ont ainsi fini par instrumentaliser le conflit et à l’intégrer dans leur agenda général de leurs intérêts particuliers(247). Ces rivalités régionales finissent par déteindre sur l’ensemble des dynamiques qui se jouent à l’échelle régionale, où la collaboration cède la place à la suspicion et affaiblit de ce fait tout espoir d’une réelle stratégie commune régionale. Les uns en concluaient que le gouvernement algérien avait, au mieux, laissé faire ses « protégés », et au pire, les avait poussé à collaborer avec AQMI, groupe dont l’existence permet à l’Algérie de se positionner comme le champion de la lutte antiterroriste ; alors que pour d’autres, le lien AQMI-Polisario ne pouvait être qu’une manipulation du gouvernement marocain, qui cherchait à ternir à la fois l’image du Polisario que de son allié algérien.

La monarchie marocaine n’a-t-elle pas intérêt à discréditer les Sahraouis tout en percevant sa part de rente stratégique assurée par sa participation dans la lutte contre le terrorisme ?(248)

Rabat entretient depuis l’indépendance (1956) de très étroites relations avec la France et les Etats-Unis, notamment en matière de défense et de sécurité. Cela contribue à entretenir la méfiance d’Alger à son encontre et même à l’égard de la France, ancienne puissance colonisatrice. Ce qui ne facilite pas la coordination régionale des actions contre AQMI, de même qu’il est l’une des principales causes du retard de l’intégration régionale et de l’impuissance de l’Union du Maghreb Arabe (UMA)(249). Pour les mêmes raisons que l’Algérie et le Maroc, le Niger, le Mali et la Mauritanie entendent mieux contrôler la partie saharienne de leur territoire. Il s’agit toutefois pour eux, d’affirmer leur souveraineté sur l’ensemble de leur territoire national, d’assurer leur sécurité et de tirer parti des ressources naturelles (Hydrocarbures, minerais : l’uranium, localisé dans le Nord du pays, assure 90% des recettes du Niger à l’exploitation par exemple)(250). Mais les moyens leurs font pleinement défaut, surtout aux deux derniers qui redoutent les calculs politiques régionales de l’Algérie depuis la mise à l’écart de la Libye qui nourrissait également des ambitions régionales.

Au bout du compte, ces rivalités entre gouvernements régionaux rendent très difficile l’analyse et la compréhension des événements qui se déroulent dans la région, et par ricochet, elles nuisent à l’élaboration de politiques efficaces dans la région accompagnées souvent de malheureux incidents diplomatiques(251). L’attitude de l’Algérie est très ambivalente face à la situation au sahel, ce qui fait dire à certains qu’Alger joue un double jeu.

2- L’ambivalence de l’Algérie

L’incapacité à définir l’ennemi commun a conduit à la fragmentation de la réponse régionale. Cette divergence et les désaccords qui en résultent se conjuguent à des déséquilibres de puissance qui déterminent la manière dont chaque partie appréhende la menace(252). Avec des capacités militaires très élevées par rapport au reste des Etats sahéliens, l’Algérie considère que son approche, forgée durant la violente guerre civile des années 90, lui confère la priorité.

Cependant, les Etats sahéliens voient d’un mauvais œil l’accent mis par l’Algérie sur la dimension militaire qui néglige les considérations économiques, sociales et politiques qu’ils perçoivent comme imbriquées avec la stabilité de la région(253). Ils avancent que si l’Algérie n’a pas réussi à éradiquer le terrorisme sur son propre sol durant les deux dernières décennies, comment pourrait-elle y parvenir dans la région ? La nature hybride de l’AQMI vient compliquer la situation.

En effet, l’Algérie et AQMI sont intimement liés par l’histoire, la géographie et la sociologie. L’organisation terroriste, héritière du GIA et du GSPC, y est née et ses cadres sont encore aujourd’hui essentiellement algériens(254). Le groupe est composé, d’une cellule établie en Kabylie et dans la région d’Alger, et des katibas sahéliennes impliquées dans la prise d’otages et dans des activités criminelles. Ces groupes terroristes géographiquement disséminés, agissent de façon autonome, parfois en concurrence plutôt qu’en coordination les uns des autres. D’une manière ou d’une autre, AQMI reste essentiellement algérien dans son origine et sa direction. Devenue une insurrection régionale ayant des points d’appui dans les communautés locales, elle opère avec le soutien d’agents gouvernementaux et de sécurité ainsi qu’avec les trafiquants de drogue (parmi lesquels des sahraouis du territoire contesté du Sahara Occidentale) et autres contrebandiers(255).

Les initiatives régionales sont fréquemment compromises par l’Algérie qui craint que ses partenaires n’opèrent en toute indépendance, au détriment d’Alger. Confronté aux attaques d’AQMI, chaque pays du sahel réagit en fonction de sa perception de la menace terroriste, de ses intérêts politiques et économiques, ce qui explique pourquoi les initiatives opérationnelles restent dispersées et peu coordonnées. Depuis trois ans, Alger n’a eu de cesse de vouloir centraliser « la lutte contre la terreur » au Sahara et au sahel et de se positionner comme l’acteur-pivot. En avril 2010, un comité opérationnel conjoint (CEMOC) entre l’Algérie, le Mali, la Mauritanie est installé à Tamanrasset, ne comprenant pas la Tunisie, la Libye et le Maroc censé appliquer le nouveau plan de sécurité régionale dont les effectifs qui devaient tripler en 2011 (de 25000 à 75000, dont 5000 touaregs) n’ont jamais vu le jour. Alger craint également le développement d’alliances régionales dont elle serait exclue, d’autant que les relations entre la Mauritanie et le Maroc se sont améliorées depuis l’élection d’AZIZ en 2009(256).

L’Etat de la coopération régionale est aussi le résultat d’un faible degré de confiance. L’Algérie considère le Mali comme le « maillon faible » dans la lutte contre le terrorisme ceci, par le peu d’engagement du gouvernement malien contre la menace terroriste et par son manque de volonté dans le partage d’informations nécessaire pour une coopération régionale commune. D’un autre côté, les responsables de sécurité de l’Etat malien voient le terrorisme comme un legs de l’Algérie, la plupart des leaders d’AQMI étant algériens. Cette méfiance trouve son explication dans les soupçons qui pèsent sur le rôle joué par les services de renseignement algériens, le DRS (Département du Renseignement et de la Sécurité), dans l’infiltration de certains groupes terroristes dans les années 90, puis, dans l’exportation du terrorisme algérien sur leur territoire. AQMI avancerait-elle sensiblement au gré des intérêts de cercle de pouvoir algérien ? Comme le souligne Alain CHOUET : « La violence dite islamiste algérienne ne se confond pas avec le djihadisme internationaliste du type Al-Qaïda (…) cette violence paraît toujours fortement corrélée aux aléas et aux vicissitudes de la vie politique algérienne »(257). Jeremy KEENAN précise que : « Le DRS opère vraiment comme un Etat dans l’Etat. Et il est à peu près sûr que les cercles politiques, dirigeants, surtout à la présidence et au ministère de l’intérieur, ne sont pas entièrement au fait de ses multiples activités au Maghreb et au Sahel »(258). La relation complexe de l’Algérie avec les autres Etats, tient aussi au soutient qu’elle est réputée avoir offert aux rebellions Touarègues au Mali et au Niger, pour contrecarrer l’hégémonie libyenne au Sahara. Alger avait servi de médiateur dans les accords de paix en 1991 et 2006.

La crédibilité de l’Algérie est par ailleurs prisonnière d’une série de paradoxes. Considérée comme ayant les forces armées les mieux entrainées du Maghreb et fière d’avoir vaincu l’extrémisme islamiste dans les années 90, comment se fait-il que les efforts pour affronter AQMI dans le Sud du pays n’ont pas été aussi intenses ? Les autres Etats sahéliens, qui attendent beaucoup d’un Etat algérien plus riche qu’eux regrettent ce désengagement. Il est incontestable que, jusqu’à présent, l’attitude de l’Algérie face à la menace représentée par AQMI sur son flanc Sud a été ambiguë. Elle prétend par exemple prendre au sérieux cette menace, mais refuse toute action impliquant l’armée algérienne hors de son territoire(259) et déclare en même temps que l’incertitude en Libye et la crise au Nord du Mali sont une menace directe pour sa sécurité. De même, il est frappant de constater que l’organisation géographique de l’outil militaire algérien, de loin la plus importante de la région, traduit un fort conservatisme dans la pensée stratégique, car entièrement tournée vers la « menace » que représenterait le Maroc. Ainsi, dans le cadre d’une sous-traitance, AQMI serait-elle en partie un instrument d’influence entre les mains de clans algériens générant une rente stratégique monnayable auprès des occidentaux qui, eux-mêmes auraient des visées dans la région ?

B– MANŒUVRE DES PUISSANCES OCCIDENTALES DANS UN SAHEL DESTABILISE

Est-il aujourd’hui concevable d’aborder les enjeux stratégiques méditerranéens en faisant l’impasse sur la géopolitique du théâtre sahélien ?(260) De nombreuses puissances extérieures s’intéressent à ce « ventre mou » qu’est la région sahélienne animées par des appétits géostratégiques. Plusieurs d’entre elles sont installées dans cette région depuis et ont des intérêts stratégiques qu’elles entendent bien défendre et préserver (1). La préservation de ces droits acquis ne se fait pas sans compétition entre ces différents acteurs qui érigent le terrorisme comme menace mondiale afin de mieux pénétrer la région (2).

1- La présence historique des pays occidentaux et leurs intérêts économiques au sahel

De nombreuses puissances extérieures à la région sahélienne, mais également extérieures au continent africain possèdent des intérêts stratégiques en Afrique de l’Ouest qu’ils entendent bien conservés. Ancienne puissance coloniale, la France poursuit une politique de coopération remontant, avec des hauts et des bas, aux indépendances, proclamées en 1960(261). Ses intérêts sont non négligeables dans la région. Le Niger, l’un de ses principaux partenaires dans la région assure un tiers de son approvisionnement en uranium. Le fer de Mauritanie, l’étain et l’or du Mali et peut-être dans un futur proche, les hydrocarbures dont le pétrole du Sud saharien, sont autant de ressources qui ne laisse pas Paris indifférent qui désire faire du sahel son pré carré. Les bases de Libreville et Ndjamena forment, non loin du sanctuaire d’AQMI, les deux premiers maillons d’un dispositif militaire qui se prolonge à Djibouti et à Abou Dhabi.

A la veille de l’inauguration de cette dernière base installée au Qatar, et qui dévoile une nouvelle vision stratégique militaire française, (le 26 mai 2009), le Président de la République française, Monsieur Nicolas Sarkozy déclarait : « avec cette base, notre première au Moyen-Orient, la France montre (…) qu’elle est prête à prendre toutes ses responsabilités pour garantir la stabilité de cette région essentielle pour l’équilibre du monde »(262). Toutefois, l’action de la France dans la région se heurte aux réticences d’Alger. Celle-ci d’une part, instrumentalise, pour des raisons de politique intérieure, la thématique du néocolonialisme afin de se forger une légitimité « nationale », discréditer les adversaires de la faction au pouvoir et tenter de rallier une partie des sympathisants de l’islamisme(263). D’autre part, les dirigeants algériens veulent écarter la France de la zone sahélienne pour faire prévaloir leur hégémonie en tant qu’acteur incontournable dans la région dans la lutte contre le terrorisme. Quant à Paris, certains analystes lui prêtent le projet de constituer avec le Mali et le Niger, peut-être le Maroc et la Tunisie, un « bloc contre hégémonique » face à l’axe Washington-Alger(264).

Depuis la fin des rivalités Est-Ouest, les Etats-Unis ont jeté leur dévolu sur l’Afrique. Face au rouleau compresseur chinois, ils s’y devaient d’affirmer leur présence et de s’implanter avec force. En vertu de l’AFRICAN GROWTH AND OPPORTUNITY ACT (AGOA), les Etats-Unis fournissent une aide économique régionale spécifique depuis 2000. Ils seraient en tête des principaux pays fournissant de l’aide en zone de peuplement Touareg au sahel. Dans la course mondiale aux approvisionnements énergétiques, ils multiplient également des investissements par exemple en Algérie, pivot du Nord AFRICAN PARTNERSHIP FOR ECONOMIC OPPORTUNITY conclu en 2009. De même, depuis les attentats du 11 septembre 2001, ils ont augmentés de manière significative leur coopération et leur présence militaire en Algérie et en Afrique Subsaharienne.

A côté des Etats-Unis, la Chine, dernière venue et privilégiant la carte de la séduction (Soft Power), s’active dans la région du sahel. Elle intensifie son action à travers le développement d’infrastructures. Afin de couvrir une partie de ses énormes besoins en matières premières, elle se livre également à une intense activité de prospection (hydrocarbures, minerais) au Mali et au Niger, ce qui ne peut manquer de l’impliquer dans les rivalités avec la France. A titre d’exemple, depuis 2007, elle exploite une partie de l’uranium nigérien à travers le gisement d’AZELIK. Chacun des pays cherchent ainsi à se positionner ou à se repositionner à travers différents stratagèmes de pénétrations.

2- Les stratégies des pays occidentaux dans le contreterrorisme comme vecteur de pénétration

L’insécurité endémique et persistante au sahel doit être analysée avec prudence et remise en perspective par rapport aux stratégies des puissances étrangères. L’arc sahélien attire les convoitises et aiguisent les appétits du fait des richesses de son sous-sol et des futurs projets de désenclavement des ressources énergétiques. Pour cela tous les moyens sont bons pour ériger le sahel en espace de tous les dangers. Dans ce cadre, les objectifs stratégiques poursuivis obéissent à des calculs à long terme visant à justifier une pénétration militaire sur la base d’opérations de nettoyage et de lutte contre le terrorisme au sahel(265). Potentiel fournisseur prépondérant d’énergie à l’horizon 2030, le sahel suscite des querelles géostratégiques pour le contrôle des gisements, enjeu majeur, mais également des itinéraires d’évacuations dessinant jour après jour une nouvelle géopolitique des tubes. La réalité géographique de cette zone permettrait à certains Etats, s’ils se positionnent économiquement et ce serait l’optimum pour eux, militairement de mieux contrôler les richesses des Etats du Maghreb et les richesses d’Afrique de l’Ouest(266).

Dans un contexte où la fiabilité de certains fournisseurs Moyen-orientaux pose question et où les prix flambent en raison d’un contexte géopolitique explosif, les Etats énergivores, hautement dépendants, se mettent à la recherche de nouvelles sources d’approvisionnements(267).

La révolution démocratique en Libye a été exploitée à bon escient afin de compléter cette stratégie. La guerre menée par la coalition à démontrer l’existence de calculs politiques particuliers de la France, du Royaume-Uni et des Etats-Unis, et révèlent des intérêts concurrents entre eux et à l’égard des puissances tierces (Italie, Russie, Qatar, Arabie Saoudite etc.) à l’échelle Libyenne, mais également à l’échelle du Maghreb et du sahel. Le point d’appui Libyen offrirait aux occidentaux, une porte d’entrée vers le théâtre sahélien et l’Afrique afin de lutter contre AQMI, sécuriser les approvisionnements en pétrole et minerais, et contenir la Chine. La Russie n’est pas en reste. La compagnie russe Gazprom a commencé sa pénétration au sahel par l’Algérie et le Nigéria à travers GAZPROMBANK NGS, filière de Gazprom. Elle a fini par obtenir du Niger en 2011, un accord de concession minière pour la recherche et l’exploitation de gisement d’Uranium(268).

L’ancienne puissance coloniale qui se situe au milieu de ces querelles, cherche aussi à se positionner pour sécuriser ses approvisionnements surtout en uranium au Niger mais aussi dans le site de FALEA, une commune de 21 villages et 17. 000 habitants, situés dans une région isolée à 350 kilomètres de Bamako. D’ailleurs, son ambassadeur, Christian ROUYER, déclarait il y a quelques mois « qu’AREVA sera le futur exploitant de la mine d’uranium à FALEA ».

L’opération Serval(269), outre sa raison humanitaire si chère à Bernard KOUCHNER et autres, cacherait en toile de fond ou de manière indirecte des intérêts économiques. Si le danger terroriste est bel et bien présent au sahel comme en témoigne la crise au Nord du Mali, il n’en demeure pas moins que cette menace est perçue par certains, comme un moyen pour les occidentaux de contenir l’avancée chinoise en Afrique.

246 Cédric JOURDE, « Décoder les multiples strates de l’insécurité au sahel : Le cas mauritanien », Bulletin de la Sécurité Africaine, une publication du Centre d’Etudes Stratégiques de l’Afrique, n° 15, septembre 2011, p. 6.
247 Laurence AIDA AMMOUR, « L’intégration régional au Maghreb à l’épreuve du conflit gelé du Sahara occidental », The Maghreb Centre-Washington, p. 1.
248 Patrice GOURDIN, « Al-Qaïda au Sahara et au sahel. Contribution à la compréhension d’une menace complexe », www.Diploweb.com, le 11 mars 2012, p. 13.
249 L’union du Maghreb Arabe est au point mort depuis l’annulation de la réunion qui devait se tenir à Tripoli les 25 et 26 mai 2005 et son report sine die, suite aux divergences entre Alger et Rabat au sujet du Sahara Occidental. Il s’agissait du premier sommet programmé depuis 1994.
250 Patrice GOURDIN, op. cit., p. 13.
251 Zine CHERFAOUI, « Algérie-pays du sahel : offensive commune contre le terrorisme », El Watan, 10 septembre 2009.
252 Laurence AIDA AMMOUR, « La coopération de sécurité au Maghreb et au sahel : l’ambivalence de l’Algérie », Bulletin de la sécurité africaine, une publication du Centre d’Etudes Stratégiques de l’Afrique, n° 18, février 2012, p. 2.
253 Laurence AIDA AMMOUR, ibid.
254 Cette « dimension algérienne » n’est d’ailleurs pas étrangère au fait que, pendant longtemps, et même encore aujourd’hui parfois, certains Etats sahéliens aient considérés AQMI comme un problème relevant uniquement de leur grand voisin, minimisant d’autant leur responsabilité dans la gestion de la crise.
255 Cédric JOURDE, ‘’sifting Through the layers of insecurity in the sahel: The case of Mauritania’’, Africa Security Brief N°. 15, Washington, DC: NDU Press, September 2011.
256 Laurence AIDA AMMOUR, « La Mauritanie au carrefour des menaces régionales », Notes Internationales, n° 19, Barcelona : Barcelona Centre for International Affairs (CIDOB), octobre 2009.
257 Alain CHOUET, Au cœur des services spéciaux. La menace islamiste : Fausses pistes et vrais dangers, Paris, La Découverte, 2011, p. 227.
258 Jeremy KEENAN, « Terrorisme et Insécurité au sahel : une leçon de contrefaçon géopolitique », op. cit, p. 284.
259 L’argument juridique avancé, à savoir l’existence d’un article de la constitution algérienne interdisant les interventions militaires hors du territoire, n’’est pas parfaitement convainquant, dans la mesure où personne n’en a proposé l’amendement.
260 Mehdi TAJE, « Vulnérabilités et facteur d’insécurité au sahel », enjeux ouest- africains, Note publiée par le Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE), n° 1, août 2010, p. 1.
261 Patrice GOURDIN, « Al-Qaïda au Sahara et au sahel. Contribution à la compréhension d’une menace complexe ». www.diploweb.com. Le 11 mars 2012, p. 16.
262 Entretien du Président de la République Française avec l’Agence de Presse des Emirats Arabes Unis, 25 mai 2009.
263 Patrice GOURDIN, op. cit., p. 17.
264 Patrice GOURDIN, ibid.
265 Mehdi TAJE, « La réalité de la menace d’AQMI à l’aune des révolutions démocratiques au Maghreb », Géostratégiques n°32, 3e Trimestre 2011, p. 289.
266 Mehdi TAJE, « Le sahel, un couloir stratégique, un échiquier tourmenté », Le Méditerranéen, 8 décembre 2011.
267 Bérangère ROUPPERT, « Les Etats sahéliens et leurs partenaires extrarégionaux. Le cas de l’Union Européenne en particulier », Note d’analyse du GRIP, 6 décembre 2012, p. 2.
268 Bérangère ROUPPERT, op. cit, p. 4.
269 En référence au félin africain, est une intervention militaire de l’armée française menée au Mali depuis le 11 janvier 2013.

Page suivante : PARAGRAPHE II : LA CHINE, DANS LE VISEUR DE L’OCCIDENT

Retour au menu : LES DEFIS DU TERRORISME AU SAHEL : AQMI, une menace stratégique ?