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III.4. Risque de marché

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Selon Michel DABADIE, « le risque de marché est celui du propriétaire d’un actif (immeuble ou une action), lequel, il risque de voir la valeur de marché de cet actif diminuer. »

Le risque pris en compte est le risque de perte sur les positions de taux d’intérêt et de change de la même manière que pour les risques de crédit(52).

En effet la volatilité de la valeur de l’actif dépend de plusieurs paramètres à savoir le taux d’intérêt ou taux de référence, le taux de change, les fluctuations des prix de marché…

III.4.1. Le risque de taux d’intérêt ou taux de référence et le risque de marge

En finance conventionnelle, les risques de taux d’intérêt sont fréquents car le prêt à intérêt est à la base du mécanisme d’intermédiaire financier. Comme l’intérêt est prohibé dans la finance islamique, la variation du taux d’intérêt a-t-elle une influence directe sur le rendement les banques islamiques ?

En ajustant les rendements des comptes PSIA aux taux créanciers des banques conventionnelles, les IFI utilisent des taux de références comme le LIBOR (London Inter-Bank Offering Rate). Ce faisant, toute évolution des taux de références peuvent avoir une conséquence pour les banques islamiques (BID, 2002. p. 146).

Les IFI fond face au risque de marge qui dépend aussi des variations du taux de LIBOR. En effet, les profits partagés avec les déposants de compte PSIA, comprennent les gains réalisés sur les ventes avec une marge comme la Mourabaha, l’Ijara, l’Istina, le Salam, etc. D’après la BID (2002, p.153), les IFI vont déterminer une marge fixe à l’initiation du contrat puis elles vont la réévaluer périodiquement ce qui leur permet de se protéger contre ce risque. Si d’une période à l’autre les taux de références ont augmenté, la banque islamique va augmenter son taux de profit distribué au PSIA pour concurrencer leurs homologues conventionnels (C.Karim, 2008. p.58). Ce qui entraine le risque commercial déplacé, vu plus haut, avec un lissage considérable des comptes PSIA. Nous constatons que les risques en finance islamique sont étroitement liés d’où la nécessité pour les institutions financières islamiques de mieux appréhender le risque sur la gestion d’entreprise.

III.4.2. Le risque de fluctuations des prix de marché

En raison de leur forte implication dans les transactions commerciales, les banques islamiques sont amenées à stocker diverses marchandises pour le compte de leur client ou pour leurs besoins personnels. La banque peut accumuler de la marchandise, soit pour des contrats déjà fixés, soit pour des provisions de ventes figures. Par exemple si une banque acquiert l’ensemble d’un parc immobilier qu’elle espère revendre par la suite. La dévalorisation de cet actif pourrait être dommageable pour l’IFI. Ainsi les IFI sont plus vulnérables au risque de fluctuations des prix que leurs concurrents conventionnels.

Ces risques peuvent être mesurés grâce à la VaR (Value at Risk) ou à la gestion actif-passif (Asset liability management) pour l’approche de notation interne (Internal Rating Based).

A défaut d’un système de notation interne les banques peuvent utiliser une pondération de 12,5% des risques de marché ; ce qui correspond à l’inverse de l’exigence minimale de 8% (B. SENE, 2010).

Il faut noter aussi que les restrictions sur l’utilisation de produits dérivés, plus particulièrement les swaps de taux et de change rendent la gestion du risque de marché une tâche compliquée. En effet les swaps permettent de minimiser les coûts de financement et sont utilisés comme des instruments efficaces de couverture pour réduire les coûts des risques indésirables. Néanmoins, selon certains spécialistes, il est possible à la date d’aujourd’hui de concevoir des swaps de taux compatible avec la loi islamique.

A défaut d’un système de notation interne les banques peuvent utiliser une pondération de 12,5% des risques de marché ; ce qui correspond à l’inverse de l’exigence minimale de 8% (B. SENE, 2010).

Il faut noter aussi que les restrictions sur l’utilisation de produits dérivés, plus particulièrement les swaps de taux et de change rendent la gestion du risque de marché une tâche compliquée. En effet les swaps permettent de minimiser les coûts de financement et sont utilisés comme des instruments efficaces de couverture pour réduire les coûts des risques indésirables. Néanmoins, selon certains spécialistes, il est possible à la date d’aujourd’hui de concevoir des swaps de taux compatible avec la loi islamique.

52 B. SENE, cours de Marché des Capitaux, 2010.

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