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I.2. LA CULTURE

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La culture redevient aujourd’hui un élément de formation des politiques de développement. La montée des revendications identitaires dans le monde et le problème qu’elle pose pour la liberté culturelles, la recrudescence des conflits interethniques entre groupe, qui ne partagent pas nécessairement les mêmes valeurs, nourrit le mythe selon lequel certaines cultures seraient plus susceptibles de se développer que d’autres aux valeurs démocratiques.

Une responsabilité particulière semble ainsi incomber à la culture comme élément déterminant la gestion de l’Etat, la promotion du bien commun, la qualité de développement durable.

Ce point contribuera non seulement à mieux comprendre des approches concernant le développement d’une culture humaine mais aussi à analyser correctement un problème culturel. Le terme « culture » vient du latin « cultura » qui signifie le soin apporté aux champs ou au bétail. Dans le vocabulaire français, le terme apparait au XIIIème siècle pour désigner une parcelle de terre culture.

I.2.1.Définition scientifique de la culture

Loin de nous l’idée d’effectuer une balade dans une forêt définitionnelle qui du reste, n’en finirait pas de définir le mot culture, nous allons rechercher une possibilité d’ascension conceptuelle capable de nous faire comprendre la dimension collective de la culture.

Ainsi, la culture représente l’ensemble des structures sociales et des manifestations artistiques, religieuses, intellectuelles qui définissent un groupe, une société par rapport à une autre. C’est la façon de vivre d’un peuple. A. DELAUNOZ et REMY pensent que dans la culture, il y a un élément propre à l’individu. (19)

La culture d’un peuple, c’est l’ensemble des productions qui forment l’essentiel de son vécu quotidien. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que l’on reconnait un peuple par ses traditions, donc par sa culture. Ceci n’est pas la même partout. Elle varie dans le temps et dans l’espace suite à l’évolution des mentalités et aux changements sociaux.

La culture varie aussi suivant l’environnement, les idées que se font les hommes sur le sens et les modes de vie, sur les institutions de la société, etc.
Cependant, pour ne pas nous perdre dans des considérations plutôt compliquées, nous ne risquons rien en acceptant, à la suite d’Adnan HADDAD, soit la définition de Sapir qui présente la culture comme étant tout ce qu’une société donnée pense et fait, soit celle de cheikh Anta Diop qui la définit comme synthèse de toutes les activités créatrices d’un peuple ; soit celle qui dans une certaine perspective peut définir la culture comme étant l’ensemble des de comportement, de pensée et de sensibilité, qui structure les activités de l’homme dans son triple rapport à la nature, à l’homme, à l’au-delà.(20)

Selon Tylor (1871), « la culture ou la civilisation est ce tout complexe qui englobe la connaissance, la croyance, l’art, le droit, la morale, les coutumes et toutes les autres aptitudes acquises par l’homme comme membre de la société ».(21)

Wissler (1929) quant à lui dit que « le mode de vie d’une communauté ou d’une tribu est considéré comme une culture. Elle comprend des procédures sociales standardisées (22)…

Une culture tribale est une congrégation de croyances et de procédures standardisées suivies par une tribu ».
Ainsi, on passe du concept de culture comme action d’instruire à celui de culture comme état de l’individu qui a de la culture. L’esprit cultivé s’oppose nécessairement à un esprit naturel sans culture.

I.2.2. Types de culture

Le monde est composé de divers domaines de la nature et de la culture. Le fait que l’homme est un porteur culturel avec tous les êtres vivants détermine le type de la culture.

a) Culture de classe

Max Weber, dans son œuvre publiée en 1905 sur l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme affirme que les cultures prennent la connotation des classes sociales . Il démontre par exemple que les comportements de la classe des entrepreneurs capitalistes ne sont compréhensibles que si l’on tient compte de leur vision du monde et de leur système de valeurs. Chaque classe sociale se caractérise par un style de vie propre, un mode de vie propre, une culture particulière fondée sur un nouvel ethos.

b) Culture d’entreprise

La notion de culture d’entreprise a émergé aux Etats-Unis dans les années 70 lorsque les entreprises américaines, confrontées à une très forte concurrence Japonaise, devenue de plus en plus agressive, ont été amenées à élaborer des stratégies pour mobiliser leur personnel et ainsi y faire face (24).

Il s’agit donc pour les dirigeants d’entreprise de faire usage de la notion de culture comme moyen stratégique pour tenter d’obtenir des travailleurs leur identification et leur adhésion aux objectifs qu’ils avaient définis.

c) Culture de masse

La notion de la culture de masse souffre également d’une imprécision à cause de l’impression dont souffre le concept de masse. Le terme « masse » en effet, renvoie à une évaluation à la fois quantitative et qualitative, soit à la catégorie de la population jugée peu lettrée. Cette notion est liée à celle des communications de masse qui suppose qu’un ensemble d’individus appartenant à des groupes sociaux différents consomment passivement des produits culturels fournis par les mass média.

d) La culture populaire

La notion de la culture, mieux comme sous le nom de folklore, souffre d’une ambigüité sémantique due à la difficulté même de définition des concepts « culture » et de « populaire ». Il est fondé deux thèses pour définir ce concept : une thèse sur la loi du progrès et une thèse automatiste (25). Le premier définit les cultures populaires comme étant l’ensemble des usages et des coutumes d’un peuple.

Les cultures populaires, cultures de groupes sociaux subalternes ne seraient que des formes appauvries de la vraie culture, celle des élites sociales. Il s’en suit que la culture représente l’ensemble des comportements des mythes ou des représentations collectives qui sont produites et diffusées massivement par les médias.

19 A. DELUANOZ et L. REMY, Les grands écrivains français, tome 4, 3eme éd, AD Wesmael-Charlier, Namur, 1969, p.
20 Ad HADDAD, Pistes de réflexions sur : 1. La francophonie, 2.la culture, presses universitaire de Lubumbashi, Lubumbashi, 2001, p.61
21 Cité par P. MABIALA MANTUMBA- NGOMA, La culture en question : Essai d’anthropologie culturelle, éditions culturelles Africaines, Kinshasa, 2008, P.29
22 Idem, P.33
23 P. MABIALA MANTUMBA-NGOMA, op. cit., P.32
24 Idem
25 P. MABIALA MANTUMBA-NGOMA, op. cit., P.31

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