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I- INTRODUCTION

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Il est capital que dans toute structure, il soit fait après une durée de travail une évaluation sur l’ensemble des activités accomplies pour pouvoir être capable de mieux gérer et pourquoi pas de parfaire ce qui a déjà été réalisé. Dans cette lancée, ce rapport ressort le travail qui m’a été attribué, un certain nombre de problèmes que rencontre la vaste structure hospitalière d’Enongal et quelques solutions pouvant y faire face.

Dans ce rapport d’activités, il ressortira l’action médicale menée. Il y sera fait une brève présentation sur le plan administratif et technique. Par ailleurs aucun aspect ne sera accordé sur le plan financier.

1. PRESENTATION DE L’HOPITAL CENTRAL D’ENONGAL :

C’est une structure sanitaire autonome qui appartient à l’Eglise Presbytérienne Camerounaise (EPC). Créé en 1922, cet hôpital est situé à près de trois kilomètres et demi du centre ville d’Ebolowa capital de la région du sud. Il comporte en son sein de nombreux bâtiments séparés du bâtiment principal par une route goudronnée. On y retrouve donc :

– Un bâtiment principal : qui a plusieurs bureaux et services destinés aux malades et aux personnels. Le bureau du médecin chef, le bureau du médecin-chef adjoint, le bureau de l’infirmière chef, le bureau du comptable, l’aumônerie, la caisse, la pharmacie, le service de radiologie, le laboratoire, les bureaux de consultations externes (toutes spécialités confondues)…le secrétariat, le service d’enregistrement, le laboratoire, la radiologie, la salle de prière.

– Une Maternité : avec 09 salles d’hospitalisation dont une vaste salle d’accouchement avec toilette interne, une salle d’accueil, une salle de travail, une salle de garde, des toilettes internes (6), un magasin et un matériel performant mais vieillissant dont des couveuses. Ce service a une capacité de 22 lits.

– Le Pavillon 14 ou la Pédiatrie : ce service comporte 13 salles d’hospitalisation avec une salle de consultation, une salle de garde, une salle de soins, toilette. Il a une capacité de 16 lits.

– « Boula Mfum » : nom donné à l’un des bâtiments de l’hôpital représentant un infirmier « Hors échelon » ayant eu à travailler à Enongal durant la période allant de 1925 à 1957. C’est le service de médecine interne et où se fait également les soins intensifs médicochirurgicaux. On y hospitalise des patients à partir de 17 ans. Les soins des malades en préopératoire et en postopératoire y sont systématiques. Il a une capacité de 18 salles d’hospitalisation dont près de 70 lits.

– Un cabinet dentaire : avec une salle d’accueil réservée à l’enregistrement, un bureau pour les infirmiers, une salle pour les extractions dentaires avec deux fauteuils dentaires, une salle pour la confection des prothèses dentaires et une salle pour le moulage.

– La PMI : Bâtiment contigu au précédent et qui comporte une grande salle divisée en plusieurs stands pour la prise des paramètres, l’enregistrement des patients, la vaccination et la planification familiale.

– Le Bloc opératoire : C’est un bloc assez complexe avec 10 pièces et deux toilettes Une salle d’habillage pour les médecins séparée d’un long couloir par une douche non fonctionnelle. En face de celle-ci, on retrouve une salle pour l’habillage des infirmiers, une salle pour la stérilisation du matériel, deux salles de soins, une petite salle d’opération et une vaste enceinte pour la chirurgie générale.

Un autre bloc est réservé à l’ophtalmologie et à quelques urgences chirurgicales et abrite deux salles d’habillage, un magasin une grande bibliothèque, une salle de stérilisation, une salle d’eau et deux boxes d’attente pour les malades prémédiqués. Le bloc contient en sous étage une buanderie, une salle de repassage et une salle de stérilisation ayant des autoclaves et des poupinels.

– Le magasin : pour le stockage des médicaments et du reste du matériel hospitalier, de nombreux accessoires avec des ateliers de mécanique et de menuiserie et un groupe électrogène alimentant toute la structure hospitalière et les maisons avoisinantes.

– CEPFPSA : Centre Privée de Formation des Professionnels de la Santé qui est une école de formations des infirmiers et des aides-soignants qui pour la plupart font leur stage à l’hôpital Central d’Enongal.

L’Hôpital Central d’Enongal est également un district de santé privé confessionnel dont un peu plus de 8 dispensaires et 25 SMI sont sous sa supervision. Elle a également un rôle de formation puisqu’on y reçoit de nombreux étudiants aide-soignant, infirmier et médecin pour approfondir et parfaire leur acquis théorique. Cet hôpital de district est une référence car nous recevons des patients dans le but d’améliorer leur prise en charge et provenant de toutes les autres structures hospitalières du Sud Cameroun d’une part et du Gabon, Guinée Equatoriale, du Nigeria, République Centrafrique et d’autres régions du Cameroun d’autre part. Un rôle très indicatif est celui lié au social puisque cet hôpital est le siège de l’Association des Drépanocytaires du Sud « AHS » dont je suis le médecin conseil.

Cet hôpital a une capacité d’accueil de 220 lits repartie dans plusieurs services à savoir Gynéco-obstétrique, Médecine interne, Maternité, Pédiatrie, bloc opératoire, ophtalmologie, odontostomatologie, service de planification familial. Une prière est faite chaque matin par l’aumônier ou substitut pour la bénédiction des patients que nous recevons et qui permet aussi d’apaiser les coeurs en cas de conflits internes. L’aumônier joue un rôle important dans la résolution de conflit interpersonnel et dans la gestion des problèmes des malades (privés ou médicaux).

2. ORGANIGRAMME :

L’hôpital Central d’Enongal compte plus de 75 travailleurs au service des patients, chacun d’eux oeuvre chaque jour pour l’optimisation du travail et l’amélioration des performances relatives à l’amélioration de la santé des individus traités.

Nous avons illustré l’organisation de l’hôpital Central d’Enongal de la façon la plus simplifiée possible.

► PLAN ADMINISTRATIF :

Le personnel présent au sein de l’Hôpital central d’Enongal est en rotation mensuelle mise à part le personnel permanant à savoir :

– Médecin chef
– Chef Service administratif et Financier et son équipe
– Médecin chef-adjoint
– Infirmière chef
– Technicien de l’ophtalmologie et de la stomatologie et leur équipe
– Technicien de laboratoire.

Tout le reste du personnel de l’hôpital est affecté à différent poste au moment de la planification mensuel du travail et de la rotation d’un service à un autre.

Le schéma qui suit illustre le fonctionnement de l’hôpital :

Schéma Rapport de Travail du Dr KAPTUE WEGIEH Régiss Médecin Chef-adjoint

3. PRESENTATION DES ATTRIBUTIONS SANITAIRES :

► PLAN TECHNIQUE :

Depuis mon arrivée au sein de la structure hospitalière d’Enongal en tant que Médecin, faire l’état de l’ensemble du travail effectué et de l’état des lieux a été une véritable priorité.

Ce rapport est une initiative d’interprétation de la situation sanitaire vue par un médecin.

L’action médicale menée tout au long de ces mois a été sans aucun doute autonome sans aucune aide extérieure financière et matérielle.

A la base de ce travail nous retrouvons :

# Consultation : il est crucial de comprendre qu’au courant de ce mois aucune consultation n’a absolument été identique à l’autre surtout après avoir reçu un peu plus de 300 patients. De 7h 45mn à 17h souvent plus tard pour certaines journées. J’ai été appelé plusieurs fois dans des services tels que la Chirurgie, la pédiatrie, la maternité et les « soins intensifs » pour résoudre des situations d’urgence à des heures très tardives (22h30, 02h, 04h15…). De nombreuses consultations ont été aussi effectuées au sein de l’annexe.

# Examen de laboratoire : De façon systématique, chacun de mes patients ont été envoyé au laboratoire dans le but de confirmer ou d’infirmer un diagnostic. Cela dans le but de rassurer le patient et consolider le diagnostic de présomption établi juste avant.

# Médicaments : Du fait, que l’Hôpital central d’Enongal travaille de façon autonome, un bon nombre de médicaments prescrits sont présents au sein même de la structure et donc cela permet aux patients reçus ou à ses accompagnants d’acquérir le traitement indiqué sans trop de mal. Mais beaucoup reste à faire car il s’avère que très souvent les patients aient eu besoin de médication particulière que l’on trouve ni à l’hôpital, ni dans le sud du pays, ni dans le pays tout entier. La conduite à tenir dans ces cas là reste le seul problème du patient qui a besoin du médicament et de sa famille.

# Hospitalisation : Plusieurs patients ont été mis en hospitalisation pour l’amélioration de leur prise en charge. Cette mesure est prise après explication au patient, pour qu’il comprenne que c’est le seul moyen qu’on ait pour le suivre et traiter sa pathologie jusqu’à guérison complète vue que beaucoup croît fermement aux vertus du traitement traditionnel ou indigène. Très souvent certains patients disparaissent de l’hôpital sans laisser de traces et qu’aussi l’administration de l’hôpital compte tenu du peu de moyen financier ne peut pas prendre en charge gratuitement les frais de soins. Dans ces cas le patient est abandonné à lui-même dans la nature

# Tour de ronde : Elément indispensable pour le suivi d’un patient. Trois rondes dans les salles d’hospitalisation ont été faite en moyenne par jour durant ce dernier mois auprès de l’ensemble des malades et dans tous les services afin de les rassurer et de vérifier que leur traitement a été bien adapté. Le médecin chef adjoint a effectué le travail de plusieurs infirmiers dans le but de leur montrer comment s’occuper des malades. La ronde a été aussi l’occasion pour les étudiants en médecine et en infirmerie de poser des questions pour améliorer leur connaissance.

# Bloc opératoire : Des interventions lourdes et urgentes ont été faites, quelques fois sous assistance. Nous remarquerons que l’ensemble de ces actes s’est toujours passé dans une ambiance excellente et qu’aucun problème majeur lié à la survie des patients n’a été à déploré. Mais il est important de noter ici que des opérations chirurgicales ont continué de se dérouler après coupure de l’électricité.

# Counselling : C’est une activité qui demande du tact ! C’est un élément essentiel qui permet aujourd’hui de mieux suivre les patients, les informer, les instruire sur la pathologie dont il souffre. Après, pouvoir mettre en place une surveillance systématique en veillant à ce que le patient coopère et observe les nouvelles règles qui seront liées à nouveau mode de vie relatif à la maladie dont il souffre. Du fait que le médecin ne puisse pas connaître l’adresse ou obtenir le contact officiel de tous ses patients, je déplore ici la perte de beaucoup d’entre eux surtout ceux porteur du VIH/SIDA ou de maladies sexuellement transmissibles.

# Formation : L’encadrement des étudiants en médecine, en infirmerie et aide-soignant au sein de la structure hospitalière a été mis sous ma supervision. Donc il a été élaboré des objectifs de stage et des séances d’exposé ainsi qu’une séance d’évaluation dans le but d’améliorer leur niveau intellectuel. Etant également enseignant de cours d’anatomie en 1ère année d’infirmerie et de pathologie en 2e année d’infirmerie, le suivi par la suite de chaque étudiant a été aisé durant toute cette période.

# Enseignement : Il m’a été demandé par le Directeur du CEPFPSA de faire-part de mes connaissances et compétences anatomiques et physiologiques aux étudiants de l’école durant une période déterminée et selon un programme bien défini.

# Encadreur médical : ce poste m’a été attribué par le Président de l’Association des Drépanocytaires du Sud pour la promotion, la valorisation et conscientisation de l’idéologie pour laquelle il est important de se battre vue l’importance qu’à cette maladie sur le plan socio-économique. J’ai également été orateur lors de nombreuses réunions portant sur « L’impact de la drépanocytose sur le comportement social». Réunions où j’ai décidé de consulter gratuitement à chaque fois que cela sera nécessaire tous les patients drépanocytaires qui viendront pour un problème de santé au sein de l’hôpital.

# Recherche : Pas vraiment développée dans le contexte et les conditions de travail mais il est clair que chaque minute passé à Enongal a été une véritable expérience acquise.

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