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CONCLUSION GÉNÉRALE

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Quelle est l’utilité du travail social dans les maisons de retraite ? Telle était ma
question de départ pour l’élaboration de ce travail de fin d’études.
C’est une question qui nécessite une réflexion plus profonde qu’une simple analyse
autour des notions qui la composent.

La première partie consacrée au siècle des seniors montre que l’augmentation des
personnes âgées continue de susciter l’attention particulière de notre société. Malgré
les prévisions statistiques qui ont montré très tôt l’augmentation de l’espérance de
vie et par conséquent du nombre de personnes âgées, les dispositions prises ont été
selon moi disproportionnées, que ce soit en Belgique ou ailleurs.

La société s’est organisée en mettant en place plusieurs systèmes d’accueil (tels que
les maisons de repos, les maisons de repos et de soins, les centres de soins de jour,
…) et de prise en charge (CPAS, ONP, APA, Zorgverzekering,…) des personnes
âgées.

Le Clos Saint-Rémi fait partie de quelques structures d’hébergement atypiques en
Belgique.

Au cours de mon stage dans cette institution, j’ai travaillé en collaboration étroite
avec les assistantes sociales de la maison de repos et de soins « NAZARETH »
basée à Uccle, et de l’Hôpital de revalidation « VALIDA » basé à Berchem Sainte-
Agathe. J’ai beaucoup appris dans cette expérience.

Malgré l’organisation du secteur et de chaque institution d’accueil, l’accès ou
l’obtention d’une place en institution reste un défi à relever. Une fois ce défit relevé,
les pensionnaires ne sont plus gestionnaires de leur vie, ils ne font plus comme chez
eux, comme à la maison mais comme le règlement dit qu’il faut faire. Les contrôles
d’agrément ou de personnel concernent davantage le respect des normes que la
manière dont les personnes sont traitées. Il convient de constater que l’institution
totale de Goffman(126) dénoncée dans les années soixante n’est pas morte.
L’être humain et les fins de vie méritent bien plus qu’un discours médical ou
gestionnaire (économique, normatif ou administratif). « Sans social, il n’y a pas de
vie, sans vie, pas d’humanité »(127).

A la suite de ces expériences, j’ai décidé de faire cette réflexion sur l’utilité du travail
social dans les maisons de retraite, et surtout sur la création d’un service social au
Clos Saint-Rémi traitée dans la deuxième partie de ce mémoire.

Malgré le fait que le souci de l’efficacité et de la productivité nie les nécessités
humaines, malgré le caractère étouffant des grandes institutions d’accueil des
personnes âgées, toute institution en général et la Résidence Clos Saint-Rémi en
particulier aspire à une dimension plus grande. Cela se traduit par une augmentation
de la capacité d’accueil, synonyme d’augmentation du volume de travail.

Sachant le mal dont souffrent la plupart des personnes âgées, à savoir :

– « elles sont loin du tissu relationnel qui les sécurisait, ayant abandonné tout ce
qui balisait leur vie
– elles sont à la fois isolées et regroupées au gré des places libérées
– elles sont là, inactives, ayant travaillé hier pour qu’aujourd’hui nos conditions de
travail soient améliorées
– elles sont là uniformisées, banalisées la plupart de temps»(128)
– elles sont victimes de solitude, elles ont besoin d’être écoutées, d’être
considérées, de parler à quelqu’un.

Pourtant le Clos Saint-Rémi comme toute institution d’accueil des personnes âgées
souffre du manque de personnel. Les tâches sont donc calculées par travailleur.
L’augmentation du nombre de places ne fera qu’aggraver cette situation.

Dès lors, je confirme mon hypothèse de départ en disant que la création d’un service
social au Clos Saint-Rémi est une nécessité. Le travailleur social pourra consacrer
une bonne partie de son temps à l’écoute des pensionnaires dans un premier temps,
afin de créer un lien de confiance qui fera de lui une personne de référence.

Je trouve cette partie du travail très importante car c’est un travail de fond qui permettra
de poser les bases du travail avec les personnes qui ont perdu totalement ou
partiellement des repères ou des liens.

La troisième partie de ce travail est consacrée à l’étude de quelques cas pratiques
rencontrés pendant mon stage.

Je suis très satisfait de mon expérience de stage et je peux dire que par rapport à ce
qu’on peut penser des institutions de petite taille, le Clos Saint-Rémi est un creuset
du travail social.

J’ai agréablement découvert dans ce secteur plusieurs facettes du travail social que
j’ai tenté d’en développer quelques-unes. Je laisse le soin au futur travailleur social
du Clos Saint-Rémi de continuer ce travail que je trouve très passionnant.

126 F. DEFRAINE, cour de Sociologie de la santé, Deuxième BAS HELB ILYA PRIGOGINE-EOS Bruxelles
2010-2011.
127 Myriam LELEU, op cit, p 46.
128 Charlotte MEMIN, op cit, p 10.

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