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Conclusion

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Le niveau de dégradation des ressources naturelles dans le monde et au Sénégal est tel que de nouvelles règles de gestion doivent être définies.

Dans cette perspective, l’état des lieux constitue une étape nécessaire et parmi les outils modernes pouvant y aider, figure la Télédétection aérospatiale.

Les utilisations actuelles et potentielles de la Télédétection aérospatiale en font aujourd’hui un moyen d’identification, de prospection et d’évaluation des ressources naturelles, indispensable tant dans les pays développés que ceux en développement.

S’appuyant sur des mesures dans l’univers et combinée aux Systèmes d’Information Géographique, elle apporte une contribution décisive aux diverses questions qui se posent en matière d’exploitation rationnelle des ressources naturelles et même d’environnement, de santé, d’aménagement du territoire, ou de prévention contre les catastrophes naturelles.

L’intérêt de la Télédétection est considérable :

– par le caractère homogène, synoptique et répétitif des observations sur des superficies importantes ;
– par des données numériques exploitables directement sur ordinateur pour les calculs de surfaces, de déplacements de phénomènes dynamiques, et autres
traitements possibles ;
– par sa complémentarité avec des bases de données et des modèles numériques en vue d’une synthèse de l’information image, numérique et symbolique.

Dans cette étude consacrée à la cartographie de la dégradation des surfaces terrestres de la région de Kaolack, nous avons recouru à des indices spectraux de végétation et de sol les plus simples et souvent utilisés en télédétection. Ils constituent des combinaisons de réflectance et permettent de mettre en évidence les différences de comportement spectral entre végétation “verte” et sol nu dans le visible et le proche infrarouge.

La complexité structurale des couverts et la multitude des facteurs externes perturbateurs (géométrie de visée et élévation solaire, effets atmosphériques et propriétés optiques du sol) sont à l’origine de la multiplicité des indices.

L’étude et l’application de ces indices a permis de suivre spatialement et temporellement l’évolution qualitative de la dégradation des terres dans la région de Kaolack de 1996 à 2010.

Notre approche trouve sa pertinence dans le fait qu’elle s’appuie sur plusieurs paramètres spectraux normalisés et combinés. Aussi, elle va au-delà de simples perceptions ou classifications d’images.

Elle s’est réalisée à une grande échelle et avec une précision assez considérable du fait de la résolution des images utilisées.

L’intérêt de notre étude est qu’elle permet d’améliorer des approches et le rendement cartographique des études de la dégradation.

Elle permet aussi d’élucider les concepts clés de la Télédétection aérospatiale non seulement pour les lecteurs avertis mais aussi pour les non-initiés.

Enfin, elle contribue à la vulgarisation de la Télédétection aérospatiale.

Elle gagnerait cependant à être améliorée. C’est pourquoi, nous formulons les recommandations suivantes :

– Aller vers une interprétation quantitative des indices spectraux.

L’usage des indices spectraux pour des estimations quantitatives soulève un certain nombre de questions qui peuvent limiter sérieusement leur utilité réelle. Cependant il faudrait aller dans le sens de la maitrise de leur correcte interprétation.

– Renforcer les capacités des spécialistes et des moyens.

La production et l’exploitation de l’imagerie satellitaire en général font appel à des compétences spécifiques. C’est un métier à part entière.

Le traitement des images satellitaires est vraiment un domaine spécifique, qui ne s’improvise pas. On peut citer le cas d’IGN Espace, qui est une société entièrement dédiée aux traitements des images Spot. Par conséquent nous invitons les autorités de notre pays à renforcer de manière efficace la formation des jeunes Géomaticiens et les équipements.

– Procéder à une harmonisation des types de classes lors des études de classification d’images.
– Définir des normes pour la production des données spatiales afin d’éviter entre autres les décalages dans leur superposition (Overlay).
– Standardiser les méthodes des traitements.

La standardisation des traitements découlant des méthodes d’évaluation de la dégradation par la Télédétection spatiale peuvent constituer des travaux futurs dans le but d’optimiser les résultats obtenus dans le domaine de la lutte contre la dégradation des terres.

– Etudier les différents types de dégradation (hydrique, éolienne, salinisation…) en se basant sur la combinaison de plusieurs indices spectraux.
– Renforcer les cadres d’échange, de formation et de recherche existants et faciliter leur coopération.

La mise en œuvre des technologies de la Télédétection Spatiale est conditionnée par un effort soutenu d’information, de formation, de renforcement de capacités. Dans ce contexte, la constitution et la consolidation d’un espace de formation, de recherche, de coopération et de mise en réseau, à même d’assurer la maîtrise et l’utilisation rationnelle des technologies spatiales et leurs applications au service du développement durable devient une nécessité.

Les participants à la Conférence « Interlinkages » de Juillet 1999 ont qualifié la Télédétection Spatiale de « ressource sous-utilisée qui devrait s’orienter plus particulièrement vers le suivi et la mise en œuvre des Accords Multilatéraux sur l’Environnement ».

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