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CHAPITRE 1 : ELEMENT D’ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE

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Dans ce chapitre, nous aborderons un rappel physio-anatomique des principales structures impliquées dans la production vocale. Nous expliquerons ensuite, brièvement, le rôle du système nerveux dans la phonation.

Parmi les structures impliquées dans la production vocale : la soufflerie, le vibrateur, le résonateur, qui sont regroupés sous l’appellation ;

1. LES TROIS ETAGES DE L’PAPAREIL VOCAL :

1.1. La soufflerie :

La voix peut être considérée comme une expiration sonorisée. Dans la respiration calme, les poumons sont remplis par l’action des muscles inspirateurs et se vide par simple retour au repos de ces muscles.

Dans la phonation, au contraire l’expiration est active : l’aire est chassé des poumons par l’action des muscles expirateurs. L’expiration active nécessaire à la production de la voix « s’appelle souffle phonatoire ».

Lorsque la voix est bien timbré, on’ à pas l’impression d’une émission de souffle mais d’une émission de vibrations : « l’expiration perd sa qualité de vent pour prendre sa qualité de sons ». Bien que rendu inaudible et contrôlé par une bonne technique, le courant d’aire existe cependant.

Le souffle phonatoire n’est pas produit toujours de la même façon. Parfois il est produit par l’abaissement de la cage thoracique. C’est ce qui à lieu lors de l’expression simple.

Parfois, il est produit par l’action des muscles abdominaux « souffle abdominale ». C’est ce qui à lieu lord de la projection vocale.

Parfois, il’ utilise la flexion thoracique. Le dos s’arrondit dans un contexte d’effort plus au moins important. C’est ce qui a lieu dans le comportement de forçage vocal. L’émission du souffle phonatoire est précédée en principe d’une inspiration d’un élan respiratoire : il est nécessaire d’emmagasiner de l’aire dans les poumons, puisque c’est la matière première de la voix. Un élan respiratoire bien adapté est un élément de bonne santé de l’acte vocale.

Le diaphragme, muscle inspirateur principal, est une lame musculaire en forme de dôme. Il sépare le thorax de l’abdomen. Au dessus de lui, le coeur et les poumons, au dessous de lui, les viscères de l’abdomen : estomac, le foie, le rate, l’intestin… Le diaphragme joue un rôle important lors de la projection vocale : Rôle inspirateur au moment de « l’élan vocal » ; rôle de régulateur du souffle phonatoire au moment de la production vocale proprement dite.

Diaphragme

Figure N°1 : Diaphragme(1).

Lors de l’élan respiratoire, l’aire pénètre dans les poumons par la trachée, puis les branches divisées en branche secondaires, puis en bronchioles de plus en plus petites, aboutissant pour finir dans chaque alvéole pulmonaire.

Pendant la phonation, l’aire parcours le chemin inverse pour aborder le larynx avec une pression et une vitesse réglées en fonction de la voix à produire(2).

1.2. Le vibrateur (le larynx) :

Le larynx est l’extrémité supérieure du tube trachéale. C’est l’organe principal de la voix. Mais ce n’est la qu’une fonction secondaire ; sa fonction première est celle d’un sphincter permettant l’obturation de la Trachée. Il est constitué de cartilages reliés entre eux par des ligaments et par des muscles recouverts par une muqueuse.

– Cartilages du larynx :

Le larynx comporte principalement un squelette de neuf ou onze cartilages. Trois cartilages impairs constituant la structure majeure(3) :

– Le cartilage thyroïde,
– Le cartilage cricoïde,
– L’épiglotte.

Quatres petits cartilages paires symétrique :

– Les cartilages aryténoïde,
– Les cartilages corniculés de Santorini,
– Les cartilages cunéiformes de Morganie & wrisberg,
– Les cartilages triticiels.

cartilages du larynx

Figure N° 2 : cartilages du larynx(4).

– Les articulations du larynx :

Une articulation est le lien entre deux os, il existe trois types d’articulations qui varient en fonction de leur mobilités.

– L’articulation fibreuse immobile,
– L’articulation cartilagineuse légèrement mobile,
– L’articulation synovial librement mobile.

Deux articulations importantes du larynx

– L’articulation crico-thyroïdienne unit la petite corne thyroïdienne (corne inférieure) et la facette articulaire du cricoïde. C’est une articulation synovial.
– L’articulation crico-aryténoïdienne unit la base de l’aryténoïde et le bord supérieur du cricoïde. C’est une articulation synovial complète.

Double mouvement associé à l’articulation crico-aryténoïdienne

– Rotation sur l’axe verticale vers l’intérieur du cricoïde pour rapprocher les plis vocaux ou vers l’extérieurs pour du cricoïde pour éloigner les plis vocaux.
– Glissement vers l’avant ou l’arrière pour modifier la longueur des plis vocaux(5).

– Les ligaments et les membranes :

Les cartilages du larynx sont liés entre eux et avec les structures adjacentes à l’aide d’un groupe de ligaments et de membranes. Il ya deux types de ligaments et de membranes dans le larynx.

– Les ligaments et les membranes extrinsèques.
– Les ligaments et les membranes intrinsèques.

Les ligament et les membranes extrinsèques suspendent et lient le larynx au structures adjacentes. Il s’agit de : (les ligaments et la membrane hyo-thyroïdienne, le ligament hyo-épiglottique, la membrane crico-trachéale).

Tendis que, les ligaments et les membranes intrinsèques lient les cartilages du larynx entre eux et les aident à règles l’extension et la direction de leurs mouvements. Il s’agit de : (le cône élastique ou la membrane crico vocal, les membranes quadrangulaires, coupe coronale du larynx.

– Les muscles du larynx :

Deux types du muscles affectent la fonction du larynx. D’une part les muscles intrinsèques, qui sont des muscles ayant leurs deux attachement à l’intérieur du larynx. D’autre part les muscles extrinsèques, qui sont des muscles ayant un attachement sur le larynx et un autre attachement à l’extérieur du larynx.

– Les muscles intrinsèques :

Se sont des muscles qui ont leurs origine et leurs insertion sur les structures laryngées. Ils permet l’adduction et l’abduction, la tension et la relaxation. Lors de la phonation deux types d’ajustements sont faits, variation du degré avec laquelle les plis vocaux se réunissent à la ligne médiane, et la variation du degré de force d’étirement des plis vocaux. Il s’agit de muscles : ( muscle vocale, le crico-aryténoïdien postérieur, le crico-aryténoïdien postérieur, le crico-aryténoïdien latérale, l’inter aryténoïdien, le crico-thyroïdien).

– Les muscles extrinsèques :

Ces muscles sont fixés au larynx et ont un autre point de fixation en dehors du larynx.

. Ils sont responsables de la suspension et la mobilité de larynx. Tous les muscles extrinsèques sont rattachés à l’os hyoïde
. Les points de fixation à l’extérieur du larynx sont la mandibule la mastoïde ou le thorax. Il ya huit muscle extrinsèques, dont quatre muscles sous hyoïdiens responsables des mouvement du larynx vers le bas, l’avant ou l’arrière. Il s’agit de muscles : ( thyro-hyoïdien, sterno-hyoïdien, l’omo-hyoïdien, le sterno-thyroïdien).

D’autre muscles de larynx extrinsèque appelés muscles extrinsèque sus hyoïde, sont responsable de l’ouverture de la bouche en tirant le mandibule vers le bas, élévation de l’os hyoïde, mouvement du larynx vers le haut, l’avant ou l’arrière(6).

– Vascularisation du larynx :

Les artères du larynx sont les branches laryngées des artères thyroïdiennes supérieur et inférieure. A noter quelquefois la présence d’une petite branche artérielle transversale et long de la membrane crico-thyroïdienne.

Les veines suivent les trajets artérielle. Les lymphatiques sont divisés en réseau sous et sus glottique(7).

– L’innervation du larynx :

Le nerf récurrent droit, naît du X à la base du cou. Il contourne l’artère sou clavière et remonte vers le larynx dans le sillon latérale entre la trachée et l’oesophage. A gauche, le récurrent se dégage du X dans le thorax, au niveau du croisement du X et de la crosse aortique, passe sous cette dernière et remonte, comme à droite, en suivant le sillon trachéo-oesophagien. Sa branche antérieur innerve tous les muscles du larynx sauf le crico-thyroïdien. Sa branche postérieur innerve le constricteur inférieur du pharynx et forme une anastomose avec le laryngé supérieur (anse de Galien). Le récurrent n’est toutefois pas exclusivement moteur ; il contient aussi des fibres en provenance d’extérocepteurs, (localiser dans la muqueuse sous glottique) et de propriocepteurs, localisés dans la musculature intrinsèque. Le crico-thyroïdien reçoit son innervation de la branche externe du nerf laryngée supérieur.

Le muscle vocale se classe dans la catégorie des muscles qui accomplissent des mouvements finement gradués, vu que ses unités motrices ne comprennent qu’un très petit nombre de fibres musculaires. La branche interne du laryngé supérieur, nerf sensitif, se distribue à toute la muqueuse du larynx. Il existe des terminaisons nerveuses sensitives au niveau :

– De la muqueuse laryngé,
– Des muscles,
– Du périchondre,
– Des capsules articulaire.

Le larynx possède également une innervation sympathique.
Les muscles extrinsèques sont innervé par le nerf glosso-pharyngien(8).

– Les plis vocaux :

Les plis vocaux se présentent comme deux lèvres horizontales placées à l’extrémité supérieure de la trachée, faisant saillie dans la paroi intérieure du larynx, l’un à droite, l’autre à gauche. Se rejoignant en avant, ils peuvent s’écarter et se rapprocher l’un de l’autre en arrière. En se rapprochant ils peuvent vibrer grâce à l’action du souffle pulmonaire.

les quatre positions des plis vocaux

Figure N° 3 : les quatre positions des plis vocaux(9).

Larynx vue d’en haut pendant la respiration

Figure N°4 : Larynx vue d’en haut pendant la respiration.(10)

La glotte est l’espace compris entre les plis vocaux lorsqu’ils sont éloignés l’un de l’autre. Au-dessus des plis vocaux, existe deux replis un peu semblables, les plis vestibulaire (où fosses plis vocaux), qui ne joue aucun rôle dans la production de la voix normale. L’épiglotte surmonte le tout. C’est un clapet qui, en se rabattant en arrière au moment de la déglutition, forme un couvercle pour le larynx, d’un telle sorte que les aliments passent dans l’oesophage vers l’estomac. Plus exactement, l’ensemble du larynx monte pendant que l’épiglotte se rabat sur lui. Une fausse route des aliments où de la salive est possible si l’épiglotte ne s’est pas rabattue assez vite. Le larynx est en fin de compte l’ensemble composé par les plis vocaux, l’épiglotte et les cartilages qui leur servent du support, et les protègent. Les plis vocaux prendre trois positions principales :

– la position du repos (abduction) : les plis vocaux sont éloignés l’un de l’autre, l’épiglotte se rabatte en arrière
– la position de fermeture totale : les plis vocaux sont en position d’adduction totale, c’est ce qui à lieu lord de la projection vocale.
– la position du chuchotement : les plis vocaux reste mobiles, mais ils ne se rapprochent pas.

Pour mieux comprendre le fonctionnement du larynx, imaginons un tuyau de caoutchouc souple de la grosseur du pouce pinçons une extrémité de ce tuyau entre la première phalange de l’index et celle de majeur comme si nous faisions le geste de couper un petit morceau de ce tuyau avec une paire de ciseaux. Pour plus de ressemblance encor, maintenons la main dans le plan horizontale, la paume vers le bas, soufflons maintenant dans le tuyau par l’autre extrémité. Si nous serrons modérément les deux doigts l’un contre l’autre, il se produit un son analogue à celui que nous pouvons faire avec nos lèvres. Si nous écarterons les doigts, l’aire passe son bruit. Si nous serrons les doigts très fort, l’aire ne passe pas du tout.

Le tuyau de caoutchouc représente la trachée et le larynx ; l’index et le majeur représente les muscles qui forment les plis vocaux ; la partie du tuyau déformé par les doigts représente la muqueuse de ces plis et cela se passe avec le larynx. A peu de chose près comme avec le tuyau, les plis vocaux peuvent en effet rester écarter l’un de l’autre où s’affronter sur toute leur longueur.

Dans le premier cas, l’aire passe librement (respiration) ; dans le second cas, l’aire passe avec bruit (voix) où ne passe pas du tout (blocage du larynx)(11).

1.3. Les résonateurs :

1.3.1 Le pharynx :

C’est une cavité musculaire capable de se rétrécir latéralement et d’arrière en avant (action des muscle constricteurs du pharynx). Le volume du pharynx est également susceptible de varier verticalement. Ces variations sont sous la dépendance des mouvements d’élévation et d’abaissement du larynx, qu’on peut facilement les remarquer lors de la parole (pomme d’Adam et d’autre muscles appelés ; les muscles de l’appareil suspenseur du larynx), se mécanisme d’abaissement et d’élévation, est très important pour comprendre ensuite certain caractères acoustiques ; la fréquence fondamentale, la résonance, que nous explicitons dans le troisième chapitre.

Le pharynx se divise en trois étages superposés. Ce sont de bas en haut :

L’hypopharynx ; c’est toute la partie du pharynx située au-dessous de la partie libre de l’épiglotte. Deux conduites débouchent ainsi dans l’hypopharynx (le larynx en avant et l’oesophage en arrière). Lors des vibrations laryngée, cette partie du pharynx permettre une résonance de 500 Hz à 800 Hz, l’hypopharynx appelé en phonétique acoustique F1.

– L’oropharynx ; lorsqu’on ouvre très grand la bouche, on aperçoit dans le fond de chaque coté, les piliers antérieurs et postérieurs du voile de palis. Ce sont des replis de la muqueuse. Disposés verticalement. Séparé en bas par la base de la langue, ils se rejoignent en haut pour former comme une ogive. Du sommet de cette ogive pend la luette, les piliers antérieurs du voile de palais, derrière lesquelles on aperçoit les amygdales, forment avec la base de la langue, une sorte de rétrécissement appelé « ISTHME DU GOSIER ». En avant de ISTHME DU GOSIER, c’est la boche, en arrière c’est le pharynx. En phonétique acoustique, l’oropharynx est appelé F2, cette cavité renforce préférentiellement les fréquences comprise entre 250 Hz et 2500 Hz.

– Le rhinopharynx ; lorsque le voile de palis reste abaissé, l’oropharynx communique avec l’arrière-nez où rhinopharynx. Le voile de palais peut s’imaginer comme une soupape qui, en s’élevant, empêche l’aire de passer par le nez.(12)

Représentation schématique des trois étages du pharynx et des rapports de l’hypopharynx avec le larynx

Figure N° 5 : Représentation schématique des trois étages du pharynx et des rapports de l’hypopharynx avec le larynx.(13)

2. ELEMENT DE NEUROLOGIE :

L’émission des sons est un phénomène bulbaire mais le contrôle des sons est d’origine corticale(14). Les centres corticaux bilatéraux sont reliés aux noyaux bulbaires par les faisceaux géniculés. Les noyaux bulbaires reçoivent des fibres centre corticaux homolatéraux et controlatéraux. La voix est donc une commande bilatérale à prédominance controlatérale.(15)

Étant donné le nombre des structures participant à la phonation, de nombreux nerfs crâniens entrent en jeux pour la production de la voix. Sans même aborder les phénomènes neurologiques liés à la réalisation de la parole, et son détailler les multiples rôles de ces nerfs, notons l’importance des nerfs :

– Nerfs Trijumeaux (5) : Ils se divisent en trois branche ; branche ophtalmique, maxillaire, et mandibulaire. Leurs fonction est mixte l’innervation sensorielle et motrice. La branche mandibulaire assure l’innervation motrice des muscles de déglutition et de muscle tenseur du palis.

– Nerf faciaux (7) : leurs fonction est mixte l’innervation sensorielle et motrice, ils commandent la motricité des muscles de l’expression du visage.

– Nerf glosso-pharyngien (9) : assure l’innervation motrice du muscle stylo-pharyngien qui interviennent lors de la déglutition, réflexe nauséeux et palatine.

– Nerfs vague (10) : assure l’innervation motrice des muscles du pharynx, des muscles du larynx, du diaphragme, et les muscles du palais mou.

– Nerfs accessoire (11) : assure l’innervation motrice de d’autres muscles du larynx, du pharynx, et du voile de palais.

– Nerfs hypoglosse (12) : commande la motricité des muscles intrinsèques et extrinsèques de la langue(16)

L’innervation motrice des plis vocaux est essentiellement assurée par les nerfs récurrents qui sont une branche du nerf vague.

1 MACFARLAN D. et DAVID H., « L’anatomie en orthophonie, parole, voix et déglutition », Édition MASSON, paris, 2006, p. 76.
2 LE HUCHE F. et ALLALI A., « Anatomie et physiologie des organes de la voix et de la parole », Édition MASSON, 3ème édition, Paris, 2007, p. 14.
3 MACFARLAN D. et DAVID H., loc.cit., p. 80.
4 MACFARLAN D. et DAVID H., loc.cit., p. 85.
5 MACFARLAN D. et DAVID H., loc.cit., p. 84.
6 MACFARLAN D. et DAVID H., loc.cit., p. 87.
7 DEJONCHERE PH., « Précis de pathologie et de thérapeutique vocale », Édition UNIVERSITAIRE, paris, 1980, pp. 43-44.
8 DEJONCHERE PH., loc. Cit., pp. 45-46.
9 MACFARLAND D., loc.cit., p 89.
10 LE HUCHE F. et ALLALI A., loc. cit., 2007, p. 17.
11 LE HUCHE F., et ALLALI A., loc. cit., 2007, pp. 13-14.
12 LE HUCHE F. et ALLALI A., loc. cit., 2007, pp. 16-17.
13 LE HUCHE F. et ALLALI A., loc. cit., 2007, p. 17.
14 Le larynx est représenté dans la région inférieure de la circonvolution frontale ascendante.
15 LE HUCHE F. et ALLALI A., « Anatomie et physiologie des organes de la voix et de la parole », Édition MASSON, paris, 1978, p. 12.
16 MACFARLAN D. et DAVID H., loc.cit., pp. 200-211.

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