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AVANT-PROPOS

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Ce mémoire de fin d’étude en Master « Stratégie du Développement Culturels », spécialité « Publics de la culture et communication », s’inscrit dans le cadre de la discipline de recherche : Sciences de l’Information et de la Communication, 71e section. Réalisé sous la direction de Virginie Spiès, maître de conférences, chercheur et sémiologue de l’image, à l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, il a été secondé par Stéphanie Pourquier-Jacquin, doctorante au laboratoire Norbert Élias.

Les Sciences de l’Information et de la Communication constituent une discipline relativement récente, mais néanmoins très riche, puisqu’elle ouvre sur plusieurs champs scientifiques tels que les sciences humaines (la sociologie, la sémiologie, la psychologie…) ou encore les sciences de l’information (la linguistique, la documentation…). Quelle que soit l’approche de la discipline étudiée, l’importance accordée aux publics reste essentielle. Les publics de la télévision ont été étudiés par de nombreux chercheurs, mais le plus souvent dans une démarche qui visait à comprendre l’impact des programmes sur les téléspectateurs en général. La mienne, depuis ma première année de master, a pour objectif de resserrer cette étude autour d’un public bien spécifique : celui des individus qui développent une passion intense pour certains programmes (les séries en particulier), et qui se réunissent pour en parler sur internet, au point parfois d’orienter certains de leurs goûts et de leurs valeurs en fonction de leur objet de culte. On désigne ces téléspectateurs investis de « fans ».

Pour saisir l’importance de ces petits groupes communautaires, il faut encore comprendre les multiples significations auxquelles ce terme renvoie. Dans ce mémoire, il me semble important de mener une première typologie des sens que prend la notion de « fan », avant de pouvoir l’utiliser. Saisir l’essence même du fan, permet de s’intéresser à ses pratiques et à la place que prend le programme dans son quotidien. Pour mener à bien cette étude, je me suis rendue en juin dernier, à une convention de fans de la série Supernatural.

Cette opportunité s’est révélée particulièrement utile et pertinente, car elle m’a permis de voir que certaines représentations stigmatisées étaient légitimes, tandis que d’autres n’avaient pas lieu d’être.

Le choix d’étudier les publics de fans résulte d’une volonté de dépoussiérer ce public des clichés qui lui sont souvent assimilés. Il s’agissait aussi de poursuivre le projet de mémoire entamé en première année de master. Celui-ci proposait une réflexion sur les publics de la télévision, dès lorsqu’ils s’articulent autour des dispositifs communautaires, qui se multiplient encore et toujours sur internet. Le but était de m’interroger quant à la relation qui tend à s’établir entre les téléspectateurs/internautes, et les institutions télévisuelles. En prenant ce sujet d’un autre point de vue, j’ai choisi de m’intéresser à l’impact que pouvaient avoir les programmes de la série dans le quotidien des fans.

La télévision est le média dont je me sens la plus proche, et force a été de constater que les institutions ont, de plus en plus tendance à tenir compte des avis et critiques de leurs téléspectateurs. De même que la télévision apparaît comme un médium de plus en plus légitime à côté du cinéma, tant elle affecte le quotidien de ses spectateurs. Ce mémoire est l’occasion pour moi, de montrer que la télévision et les séries télévisées, peuvent être des études de cas intéressantes et tout à fait légitimes dans le cadre d’une étude universitaire.

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