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Annexe 5 : Soichiro Honda : encouragement de la prise de risque par les travailleurs

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Le 5 août 1991, Soichiro Honda est décédé à l’âge de 84 ans. Au moment de sa mort, M. Honda, qui a quitté la Honda Motor Company, en 1973, détenait le titre de conseiller suprême. La vie de M. Honda en disait beaucoup sur le véritable « entrepreneur ».

Honda est le fils d’un forgeron et a vu sa première voiture lorsqu’il avait 8 ans et qu’une Ford T grondait dans sa ville natale du centre du Japon. La biographie de Honda reprend ce qu’il aurait dit en se rappelant sa première rencontre avec une automobile : « C’était la première fois que je voyais une voiture. Quel plaisir! De l’essence a coulé quand elle s’est arrêtée. J’adorais cette odeur. J’ai mis mon nez au sol comme un chien et je l’ai reniflée. Je barbouillé mes mains avec et j’ai inhalé profondément l’odeur. C’est à ce moment que j’ai imaginé fabriquer moi-même une voiture un jour. »

Honda a commencé comme mécanicien à succès, il a fondé une entreprise de fabrication de segments de piston tout en fréquentant l’école, puis il a lancé ce qui allait devenir par la suite la Honda Motor Company. À l’origine, il attachait des moteurs recyclés à des vélos, un mode de transport populaire dans les années suivant la Seconde Guerre mondiale. Sa première moto appelée « Dream » a été introduite sur le marché en 1949. Honda était apparemment plus à l’aise dans l’usine que dans la salle du conseil, préférant les bleus de travail aux costumes. Il faisait énormément confiance aux jeunes techniciens de ses nombreux laboratoires et usines. Il portait souvent des vêtements de couleur vives, en expliquant qu’à moins que les inventeurs et les artistes « disposent du courage et de la détermination de rompre avec les idées établies, ils ne pouvaient pas s’attendre à faire du bon travail. »

Soichiro Honda était un entrepreneur. Trop souvent, nous confondons l’entreprenariat avec les affaires ou le fait de faire des affaires. Les deux concepts ne veulent pas dire la même chose, comme John J. Kao de la Harvard Business School le fait remarquer dans son livre intitulé The Entrepreneurial Organization.

Il affirme que l’entreprenariat n’a rien à voir avec le cadre. Énoncé de manière simple, l’entreprenariat est le processus de prise en compte et de mise en œuvredes opportunités. Au départ, cela part souvent d’une vision ou d’une idée pour un produit ou un processus associée à une passion ou une ardeur à réaliser cette idée. Oui, l’entreprenariat dépend fondamentalement moins des aptitudes techniques que des personnes et de leurs passions. Un entreprenariat réussi est un travail sérieux effectué dans un environnement imprévisible. Il demande un mélange de calcul et de chance, mais il subsiste toujours la possibilité d’un échec. Les industries émergentes ressemblent d’une certaine façon à un casino, où une série de paris sont placés sur différentes stratégies, personnes et approches. Tout comme Honda a fait confiance aux jeunes techniciens, les entrepreneurs à succès comprennent que les trois principes de l’entreprenariat sont les gens, les gens, les gens. Ils profitent des autres pour amplifier leurs visions. Ils gèrent de manière efficace en faisant face à l’ambiguïté et à l’incertitude qui entourent la création d’une idée et le véhicule organisationnel développé autour d’elle. Bref, ils prennent des risques.

Source : Johnsrud M., Entrepreneurship in the development of a rural area. Document présenté lors de la quatrième FAO/REU International Rural Development Summer School, Mikkeli, Finlande, 16-20 septembre 1991.

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