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Annexe 28 : extrait de L’outre lecture

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L’outre lecture Manipuler, (s’)approprier, interpréter le web (page 170)

Dans le cas du Web, la contrainte de l’offre ne relève en rien d’une convention formée dans un temps aussi long et la nature de l’offre ne constitue plus un corpus organisé.

L’action de l’utilisateur devient ici non pas possible mais indispensable : c’est par son activité de navigation qu’émerge un univers de connaissances qui n’avaient sans doute jamais été reliées de cette façon avant lui. Le guidage vers un but est impossible sur le Web car il faudrait que le Web ait été constitué en fonction de ces buts supposés et qu’il y ait eu une diffusion suffisante de conventions nécessaires pour faire partager ces buts et les moyens de les atteindre. On ne peut offrir de guidage qu’à la condition que, quelque part, quelqu’un ait pu penser la façon de s’orienter. Le Web n’est pas structuré en fonction d’un classification a priori des informations (ex : des disciplines), d’un répertoire d’auteurs, d’un rangement physique, de médiateurs permettant d’ordonner le monde, même si les annuaires tentent de le faire, de notices prescrivant des lectures, etc. Dès lors, on peut dire que l’appropriation devient très hypothétique voire utopique, puisqu’on est précisément sans lieu, donc une utopie documentaire. Une u-topie dans les deus sens du terme : « qui n’existe pas » et « lieu idéal ». Le second sens renverrait ici à l’activité promotionnelle des providers du Web comme bibliothèque universelle et accessible par tous, le premier à la réalité des pratiques.

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