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A.I. Historique du système bancaire du Cameroun

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Le système bancaire et financier du Cameroun est l’émancipation du système
bancaire français dans la mesure où la mise du pays sous tutelle français à l’issue de
la première guerre mondiale par les nations unies, a consolidé le mouvement
d’implantation des premiers établissements de crédit au Cameroun.
La compréhension de l’évolution historique du système bancaire de notre pays
commerce ainsi au lendemain de la première guerre mondiale, avec la mise sous
tutelle franco-britannique du pays par les nations unies; elle se poursuit ensuite
normalement avec l’indépendance du Cameroun jusqu’à la crise des années quatre
vingt. La restructuration opérée au cours des années quatre vingt dix a permis le
redressement du système bancaire jusqu’à nos jours.
L’historique du système bancaire du Cameroun a connu une première partie
conduite par les autorités coloniales au lendemain de la première guerre mondiale
jusqu’à l’indépendance du pays en 1960; une deuxième période correspond à la
prise en main progressive du système bancaire par les autorités nationale depuis
l’indépendance jusqu’à la crise des années quatre vingt.

A.I.1. De la colonisation à l’indépendance

Au début du siècle dernier, la banque de l’Afrique Occidentale (banque française
privée) a eu le monopole de l’émission monétaire dans les colonies françaises
d’Afrique de 1901 à 1942. Durant la seconde guerre mondiale (1942-1945), ce
privilège de l’émission revient à la caisse centrale de la France libre qui deviendra le
2 février 1944 Caisse Centrale de la France d’Outre mer (CCFOM) avant de se
transformer progressivement en Caisse Centrale de Coopération Economique
(CCCE) puis Agence Française de Développement (AFD).
De 1955 à 1960, l’émission monétaire est assurée en Afrique centrale par l’institut
d’émission de l’Afrique équatoriale monétaire conclus entre la France et cinq Etats
d’Afrique centrale (Cameroun, Congo, Centrafrique, Gabon, Tchad). Est créée la
Banque Centrale des Etats de l’Afrique Equatoriale et du Cameroun (BCEAEC) (cf
plaquette programme du 30ème anniversaire de la BEAC). Cet établissement public
franco africain a été en charge de la création monétaire de 1960 jusqu’au 31 mars
1973, date d’entrée en vigueur effective des accords de Brazzaville (signé les 22 et
23 novembre 1972) instaurant la banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) dont
les activités ont débuté le 02 août 1973. Ces accords qui marquent le point de départ
d’une convention de coopération monétaire entre la France et six Etats de l’Afrique
Centrale (la Guinée Equatoriale a intégrée la BEAC le 1er janvier 1985) comportant
les principales caractéristiques suivantes :
 Les pays concerné font usage d’une monnaie commune le franc CFA « franc
de la coopération financière en Afrique Centrale » et dont la parité est fixée
avec l’euro (1 euro=655,957 FCFA).
 La convertibilité du FCFA en euro est illimitée et permet le libre transfert des
FCFA à l’étranger dans le cadre de la réglementation de changes en vigueur :
présentation des justificatifs de l’opération à la banque (billet d’avion, copie du
passeport en cours de validité, facture commerciale du fournisseur, quittance
de loyer, frais de scolarités, etc).
 Les Etats on convenus de mettre en commun leurs avoirs extérieurs dans un
fonds commun de réserve de change appelé compte d’opération ouvert
auprès du trésor français. Autant les soldes de ce compte ont été largement
déficitaires pendant la décennie ayant précédé la dévaluation du FCFA du 12
janvier 1994, autant depuis lors les soldes sont devenus confortablement
excédentaires

A.I.2. De l’indépendance à la crise bancaire des années 80

L’évolution du système bancaire camerounais durant cette période se déroule
harmonieusement jusqu’à la fin des année soixante dix. Par la suite, dès le début des
années quatre vingt des signes d’essoufflements apparaissent mais se présentent
différemment selon que ce sont les filiales de banques étrangères ou alors des
banques nationales.

A.I.3. Les filiales des banques étrangères

Dès les premières années de l’indépendance, les filiales de banques françaises
s’installent au Cameroun afin de financer essentiellement les multinationales
françaises. Il s’agit de : SCB (la Société Camerounaise de Banque); Groupe Crédit
Lyonnais, la BICIC (Banque Internationale pour le Commerce et l’industrie du
Cameroun); Groupe PNB, la SGBC (Société Générale de Banque au Cameroun;
Groupe Société Générale, la Banque Internationale pour L’Afrique Occidentale au
Cameroun (Groupe BIAO).

Dans la deuxième décennie, des filiales de banques américaines s’installent : la
Chase Mananthan Bank of Cameroun (Groupe Chase Bank), la Boston Bank of
Cameroun (Groupe Boston Bank), la Bank of America ( Groupe Bank of America).
Ces banques suivent les multinationales américaine dans leurs quêtes des
importants revenus du secteur pétrolier découlant du premier choc pétrolier de 1973.
Dans la même décennie s’implante la banque de Paribas Cameroun (Groupe
BANQUE PARIBAS) et la Bank of crédit and commerce Cameroon (BCCC) EN 1981.
Ces banques sont pour l’essentiel tournées vers le financement des bas de bilan des
filiales de grands groupes internationaux. Dans une moindre mesure sont
concernées les nationaux d’un standing financier relativement acceptable tant pour
les PME que les particuliers.

A.I.4. Les banques nationales

Une carence de financement des activités de développement amène les pouvoirs
publics à créer des structures de financement de développement qui par après ont
toutes connu des difficultés de gestion ayant entraîné leur restructuration voire leur
liquidation. Il s’agit de :
 La banque camerounaise de développement spécialisée dans le financement
des activités du secteur public et parapublic notamment dans les domaines
jugés prioritaires. C’est ainsi qu’ont été financés à coût élevé par exemples
l’électricité (SONEL) et l’eau (SNEC), la pâte à papier (CELLUCAM), le
chemin de fer (RNCF), etc.
 Le fond de garantie de crédits aux PEM (FOGAPE) crée en 1984 pour pallier
l’absence de structure dédiées aux PME, octroyait des concours directs en
trésorerie ou sous forme de participation dans le capital pouvaient aussi être
souscrites auprès des PME; afin de dynamiser le secteur des PME nationales,
une convention avait été signée en 1986 entre la SCB et le FOGAPE en vue
d’octroyer des crédit à ces entreprises dans les meilleurs délais et des
conditions de taux favorable.
 Le fond national de développement rural (FONADER) spécialisé dans le
financement du secteur agricole,)
 La Cameroon Bank (CAMBANK), banque commerciale à capitaux
entièrement détenus par l’Etat et ses démembrements.

La dévaluation du Franc CFA en 1994, conduit à de nouvelles réformes.
Après une vague de liquidation (First Investment Bank, Banque Méridien-Biao
Cameroun, Crédit agricole du Cameroun), fermetures (International bank of Africa
Cameroon, Bicic, dont les actifs sains ont été repris par l’actuelle Bicec) et
recapitalisation (SGBC, Standard Chartered Bank), de nouvelles banques sont
créées : Citibank, Amity bank CBC (Commercial Bank of Cameroon, groupe Fotso),
Union bank of Cameroon, Afriland First Bank, Ecobank Etc.

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