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a- Evolution du nombre d’immigrés

Non classé

Le quartier El Cerezo est composé de logements collectifs principalement construits en
briques. Il est constitué de 22 bâtiments collectifs qui représentent 60 immeubles dont trois
tours de neuf étages. Cela correspond à environ 1052 logements. Selon l’inscription
municipale (INE), 2612 habitants vivent dans ce quartier dont 1008 étrangers, ce qui
représente 38% de la population. En moyenne, il y aurait quatre individus par appartement.

De surcroît, d’après la recherche El Distrito Macarena de Sevilla, Migraciones recientes y
transformaciones urbanas sociales de Francisco Torres Gutierrez (2011), le quartier serait
occupé par moins d’habitants qu’il le pourrait. En effet, moins des trois quart des logements
seraient habités. Il faut savoir que ses chiffres datent de 2008 et qu’actuellement ce taux serait
supérieur à 75%. Le nombre important d’habitations vacantes est dû à l’augmentation des
coûts des logements comme nous l’avons signalé précédemment.

Graphique 4 : Evolution de la population dans le quartier El Cerezo entre 2004 et 2010

Graphique  4 Ségrégation et dynamiques multiculturelles à Séville le cas du quartier El CerezoSource : élaboration personnelle, Excel, données de l’INE. © B-W Matthieu.

Entre 2004 et 2010, nous pouvons observer une augmentation de la population étrangère ainsi
qu’une baisse de la population autochtone comme l’indique le graphique précèdent. En effet,
la population immigrée a plus que doublé durant ces six ans, elle est passée de 14,8% en 2004
à 38,6% en 2010. Cela est dû principalement à une arrivée massive d’immigrés en provenance
d’Amérique du Sud durant la dernière décennie tel que nous l’avons vu précédemment (Cf : I/
1/ b/).

Graphique 5 : Répartition des habitants immigrés d’El Cerezo par continents en comparaison
avec les autochtones en 2010.

Graphique  5 Ségrégation et dynamiques multiculturelles à Séville le cas du quartier El CerezoSource : élaboration personnelle, Excel, données de l’INE. © B-W Matthieu.

Le graphique 5 nous permet de confirmer le poids des immigrés originaires
d’Amérique dans El Cerezo. Ils représentent près d’un quart de la population du quartier ce qui
permet de dire que c’est un point de localisation pour ces individus. A l’intérieur de ce groupe
d’américains, les personnes originaires des Etats-Unis et Canada sont pratiquement
inexistantes dans cet espace. Le graphique suivant nous indique le nombre et la répartition des
immigrés par nationalités. Il nous amène à regarder l’importance des personnes originaires des
pays andins.

Graphique 6 : Evolution du nombre d’habitants étrangers dans le quartier d’El Cerezo entre
2008 et 2010.

Graphique  6 Ségrégation et dynamiques multiculturelles à Séville le cas du quartier El CerezoSource : élaboration personnelle, Excel, données de l’INE. © B-W Matthieu.

Nous pouvons remarquer suite au graphique 6, que les immigrés présents dans ce
quartier sont essentiellement d’origine latino-américaine en particulier de Bolivie et
d’Equateur comme l’indique les diagrammes du graphique pour ces deux pays, hautement
supérieurs aux autres. De plus, l’augmentation entre 2008 et 2010 de la population Bolivienne
est considérable. Ceci montre un fort intérêt de ces habitants pour ce quartier.
Par ailleurs, le poids des personnes d’origine Marocaine, Colombienne puis Nigérienne dans
cet espace est également conséquent. Seules les nationalités étrangères qui dominent au
niveau de leur nombre d’individus dans ce quartier sont représentées. La Roumanie fait
exception puisqu’elle est indiquée seule en plus d’être comprise dans le diagramme des
individus originaires de l’Union Européenne. Sa double présence dans ce graphique s’explique
ainsi : avec 23 roumains en 2010, c’est la dixième nationalité étrangère la plus présente dans
El Cerezo.

Les communautés majoritaires peuvent expliquer le développement de certains commerces
(boucherie hallal, kebab, boulangerie équatorienne, restaurant bolivien, etc.) ainsi que
certaines représentations que peuvent avoir les habitants de ce quartier en vu du nombre et de
la visibilité de certains groupes d’individus de même origine. C’est ce que nous tâcherons
d’analyser dans le chapitre III.

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