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5.7. Solidarité

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Lorsque nous prononçons le terme solidarité, nous entendons en premier lieu la notion d’aide, de soutien envers l’autre. Ce qui engage aussi parfois la notion de réciprocité.

Phénoménologiquement parlant, le mot solidarité semble impliquer une dimension qui va au-delà d’un environnement proche comme la famille, les amis, les démunis nous entourant.

La solidarité apparaît comme planétaire, elle n’est pas seulement un acte de charité, d’aide, de soutien, de secours lors d’événements inhabituels. Elle ne se passe pas dans un espace orienté.

Nous n’avons pas le pouvoir de décision sur elle, elle s’applique d’elle-même à tout être humain. Elle engage un rapport irréductible à soi, aux autres, au monde.

Pour finir, il est intéressant de constater que ce corpus théorique nous a aiguillées sur plusieurs facettes de la rencontre, de l’échange.

Premièrement, en tant que travailleuses sociales, les réflexions phénoménologiques nous ont aidées à mieux accueillir les histoires de vie des détenus.
Cela nous confirme de plus, qu’il est important de pouvoir s’impliquer personnellement et professionnellement sans rationnaliser la souffrance de l’autre et le juger.

Puis, nous avons été éclairées et nous avons vu plusieurs pistes lorsqu’il y a des rencontres, des relations qui se produisent en prison aussi bien du côté des codétenus qui vivent ensemble ou des détenus et du personnel pénitencier.

Pour finir, les phénomènes que nous avons décrits sont-ils des phénomènes premiers originaires c’est-à-dire qu’ils apparaissent d’eux-mêmes, en personne comme le mentionne Longneaux ? Nous n’avons pas la réponse.

Passons maintenant à la partie analyse qui nous a permis d’écouter et retranscrire ce que les détenus ont eu à nous « dévoiler » de leur mode existentiel en prison.

Et en voyant si notre hypothèse de départ se vérifie : Nous nous sommes intéressées à comprendre ce que les expériences affectives des détenus en milieu carcéral ouvrent pour eux, par rapport à eux-mêmes, aux autres et au monde.

Nous supposons que les détenus sont des acteurs impliqués dans des rencontres avec d’autres qui produisent des expériences affectives voire sexuelles.
La privation de liberté n’entraîne pas une absence de besoin d’affectivité.

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